"So, should I go? Should I run?"
Dois-je y aller? Dois-je me présenter?" demande en anglais, Dominique Strauss-Kahn souriant à Bill Clinton, hilare. La scène est étonnante. Les Français sont impatients, ils scrutent le moindre signe de DSK pour savoir si, oui ou non, il va se présenter à l’élection présidentielle et lui s’amuse. Sonde l’ancien président américain. On n’entend pas Clinton répondre à l’actuel directeur général du FMI. Mais DSK, assis dans un fauteuil blanc, ce 15 janvier 2011, à Paris, se souvient de cet aparté à Yalta, en octobre 2010: "Un politique, un ancien président des Etats-Unis […] vous disent: 'il faut y aller, évidemment', parce qu’ils sont dans la vie politique, eux. Ils ne sont pas dans ma position, moi qui ai choisi de m’abstraire de la vie politique au moins pour un temps et d’occuper des fonctions dans un organisme international. Donc, évidemment, leur réponse c’est, oui, il faut aller au combat."