du vent du vent du vent......Dans son discours sur l'école aujourd'hui à Montpellier, Nicolas Sarkozy renverse un à un les grands mythes éducatifs, du collège unique au statut des enseignants. Une politique de la terre brûlée pour un bilan difficile à vendre.
Révolution, le mot revient quatre fois dans la bouche de Nicolas Sarkozy. Car c'est à une véritable révolution scolaire qu'appelle le président-candidat. Une stratégie de la terre brûlée quand le bilan du quinquennat en matière d'éducation est totalement saturé par les 70 000 suppressions de postes. Les mesures prises ces cinq dernières années sont d'ailleurs passées sous silence. A tel point que le candidat oublie certaines de ses réformes passeés, comme le "busing", présenté comme une mesure nouvelle, alors que celle-ci figurait dans le plan banlieues de Fadéla Amara.
En présentant ses ambitions pour l'école, le candidat n'hésite pas à briser un tabou: celui du statut des enseignants, régi par les décrets de 1950 et fixant leur temps de travail à 18 heures pour un certifié et 15 heures pour un agrégé. Il leur propose un deal: "tout enseignant qui voudra travailler plus pourra le faire avec 26 heures de présence dans l'établissement au lieu de 18 heures de cours, avec en contrepartie une augmentation de son traitement de 25%". Ce nouveau statut vise les titulaires du capes qui pourront intégrer un nouveau corps en échange d'une meilleure rémunération et d'un temps de travail plus important, précise à LExpress son conseiller éducation Jean-Baptiste de Froment.
Ce que le président de 2007 n'a pas réussi à faire, le candidat de 2012 compte le mener à bien
Ainsi ce que le président de 2007 n'a pas réussi à faire, le candidat de 2012 compte le mener à bien. Car la redéfinition du métier enseignant figurait en bonne place dans la lettre de mission de Xavier Darcos. Le projet a rapidement été abandonné devant l'importance du "risque sociale" sur cette question. "Qu'on ne vienne pas me parler d'un risque de blocage puisque ce sont eux qui choisiront sur la base du volontariat", balaie aujourd'hui Nicolas Sarkozy.
Nicolas Sarkozy s'attaque à un autre totem: le collège unique. "Avec le collège unique, la sélection par l'échec et l'orientation par défaut était louable. Mais le collège unique a fait exploser les inégalités au lieu de les réduire, cette vérité je la martèlerai". Nicolas Sarkozy propose donc des professeurs moins nombreux en 6ème et 5ème et des enseignements regroupés: disciplines littéraires d'un côté et enseignements scientifiques de l'autre. Puis dès la quatrième s'ouvrirait pour les élèves l'heure d'un "premier choix" d'orientation.
Réformer le bac
Pour finir Nicolas Sarkozy bouscule un mythe scolaire : le bac. Sans la détailler et au conditionnel, il propose une réforme du bac. Là encore c'est oublier que la réforme du bac est la dernière étape de la réforme du lycée, mise en oeuvre en 2008. L'introduction d'une dose de contrôle de continu et la diminution du nombre d'options sont des mesures déjà engagées par l'actuel ministre Luc Chatel.
Ce discours sans réelle surprise contenait tout de même une annonce forte: les enseignants du premier degré seront à l'avenir dispensés de la règle du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux. L'annonce prévue dans le discours, mais omise par le candidat, est ce soir confirmée par son entourage.
déjà,26 heures au lieu de 18 pour 25% de plus.....
petit calcul,admettons que le prof gagne 1200 euros par mois,ils gagnerait donc 16,66 euros de l'heure. 1200/4semaines/18
si il bosse plus,ca fait 1500 euros,25% de + de 1200 euros.
donc 1500/4semaines/26=14 euros de l'heure.CQFD.
c'est le travailler plus pour gagner moins,comme d'hab
pitin,ce type se fout vraiment de la gueule du monde