Le roi Boris III de Bulgarie régna à partir de 1918 (abdication de son père, défait par les alliés). Il dut combattre une opposition républicaine comploteuse et virulente. Populaire dans son pays, il entreprit une forte alliance commerciale avec l'Allemagne nazie, mais n'apporta aucune aide efficace à celle-çi durant la Guerre. Malgré les exigences d'Hitler, aucun juif bulgare ne fut déporté. Boris III mourut subitement. Certains ont vu dans cette mort la main des nazis.
Son fils de six ans, Siméon II, lui succéda de 1943 à 1946. Après la chute du communisme en Bulgarie, Siméon devint pour un temps chef de la République Bulgare.
Funérailles de Boris III. L'amiral Reader et le maréchal Keiltel représentent l'Allemagne. On voit ensuite le jeune roi Siméon descendre les marches de la cathédrale avec sa mère et sa soeur.
28 août 2013 : 70 ans mort de Boris III
- mordred
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28 août 2013 : 70 ans mort de Boris III
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Re: 28 août 2013 : 70 ans mort de Boris III
aucun juif bulgare ne fut déporté???
L'absence d'antisémitisme déclaré n'empêche pas que des lois antijuives soient adoptées par le Parlement. Le 29 décembre 1940, le gouvernement crée les Brannik, des organisations de jeunesse inspirées des Hitlerjugend. Mais, quatre jours auparavant, l’Assemblée nationale votait la « Loi sur la Sauvegarde de la nation », première mesure antisémite, touchant près de 50 000 juifs. Cette loi fait rapidement réagir la population qui s'y oppose ; jusque dans les années 1940, l’antisémitisme n’existe pas en Bulgarie. La loi est cependant appliquée le 13 janvier 1941.
Selon une loi promulguée le 21 janvier 1941, peu avant l'adhésion de la Bulgarie au Pacte tripartite, les mariages mixtes sont interdits, les fonctionnaires juifs sont renvoyés et un numerus clausus est instauré parmi les travailleurs indépendants, mais un tribunal administratif suprême exclut de la loi une catégorie de juifs privilégiés, c'est-à-dire, par exemple les anciens combattants et les orphelins de guerre. Les entreprises qui ne sont pas autorisées à poursuivre leurs activités sont vendues d'office ou soumises à une aryanisation obligatoire.
Finalement,11 363 juifs habitant les territoires occupés par les Bulgares en Thrace et Macédoine sont déportés. Puis, une fois la tâche terminée, le gouvernement de Bogdan Filov s'attaque à ceux de la vieille Bulgarie.
La population, indignée, proteste vigoureusement. De nombreuses personnalités se mobilisent telles que le vice-président du parlement, Dimităr Pešev, et le métropolite de Sofia Stéphane qui symbolisent le mouvement. Boris cède une première fois.
En mai 1943, le gouvernement projette une deuxième tentative de déportation. La population s’y oppose une fois de plus et une grande manifestation est organisée, rassemblant près de dix mille personnes devant le palais du tsar. Boris, en phase avec le sentiment populaire, assume la non-déportation des juifs, prétextant au Führer furieux, « le grand besoin de « ses » juifs pour l’entretien des rues »
Dimitrina Aslanian, Histoire de la Bulgarie de l'Antiquité à nos jours
L'absence d'antisémitisme déclaré n'empêche pas que des lois antijuives soient adoptées par le Parlement. Le 29 décembre 1940, le gouvernement crée les Brannik, des organisations de jeunesse inspirées des Hitlerjugend. Mais, quatre jours auparavant, l’Assemblée nationale votait la « Loi sur la Sauvegarde de la nation », première mesure antisémite, touchant près de 50 000 juifs. Cette loi fait rapidement réagir la population qui s'y oppose ; jusque dans les années 1940, l’antisémitisme n’existe pas en Bulgarie. La loi est cependant appliquée le 13 janvier 1941.
Selon une loi promulguée le 21 janvier 1941, peu avant l'adhésion de la Bulgarie au Pacte tripartite, les mariages mixtes sont interdits, les fonctionnaires juifs sont renvoyés et un numerus clausus est instauré parmi les travailleurs indépendants, mais un tribunal administratif suprême exclut de la loi une catégorie de juifs privilégiés, c'est-à-dire, par exemple les anciens combattants et les orphelins de guerre. Les entreprises qui ne sont pas autorisées à poursuivre leurs activités sont vendues d'office ou soumises à une aryanisation obligatoire.
Finalement,11 363 juifs habitant les territoires occupés par les Bulgares en Thrace et Macédoine sont déportés. Puis, une fois la tâche terminée, le gouvernement de Bogdan Filov s'attaque à ceux de la vieille Bulgarie.
La population, indignée, proteste vigoureusement. De nombreuses personnalités se mobilisent telles que le vice-président du parlement, Dimităr Pešev, et le métropolite de Sofia Stéphane qui symbolisent le mouvement. Boris cède une première fois.
En mai 1943, le gouvernement projette une deuxième tentative de déportation. La population s’y oppose une fois de plus et une grande manifestation est organisée, rassemblant près de dix mille personnes devant le palais du tsar. Boris, en phase avec le sentiment populaire, assume la non-déportation des juifs, prétextant au Führer furieux, « le grand besoin de « ses » juifs pour l’entretien des rues »
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Re: 28 août 2013 : 70 ans mort de Boris III
Oui. Les déportations extérieures. Eviter le pire. On aura beau dire mais en France, la Zone Libre en aura sauvé plus d'un.
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