Ceci est le récit d'un voyageur phénicien en Mésopotamie, région du Moyen-Orient situé dans l'actuel Irak, entre les fleuves sacrés que sont le Tigre et l'Euphrate. Les textes écrit en cunéiformes ont été retrouvés lors des fouilles archéologiques organisées en 1935 par la Deutsche Orient-Gesellschaft (DOG) dont le directeur des recherches était Rodolph Kaldimann, sur des tablettes d'argile prés de la grande bibliothèque de Ninive construite par Sargon II à la fin du VIIIéme siècle av. JC.
Chapitre 1
Le 11 Siw à à‚¤n de la 14éme année du règne de Sargon II, fondateur de la dynastie des Sargonides.
Quand Cinza arrive au sommet de la colline, cela faisait déj à quelques heures qu'il la voyait, monté sur son dromadaire, car il venait de traverser une large étendue de sable au terrain très peu vallonné et très désertique, mais à la chaleur évanouissante. Par-dessus la colline, il aperçoit enfin au loin la ville de Ninive quelques centaines de mètres après le fleuve. Devant lui se présentait le village de Mossul. Cette immense ville abritait sans doute des dizaines de milliers de personnes. La ville était entourée d'une longue muraille de plus de douze kilomètres, percée de nombreuses portes toutes dédiées aux dieux, afin de mieux contrôler et de taxer les passages des marchandises et des hommes. Personne ne pouvait entrer dans la ville sans se prémunir d'une certaine taxe selon les marchandises et le nombre de personnes qui entraient dans la ville. En regardant au loin la ville, Cinza voyait bien la prédominance architecturale assyrienne de quelques temples et palais grandioses encerclé de jardins à la floraison surprenante. Un arc en ciel de diverses couleurs faisait de ces jardins de magnifiques tableaux vus de la colline. Il est temps pour lui d'arriver dans cette capitale si redoutée à l'ouest. Cela va bientôt faire trois longues années que Cinza est parti de sa province natale phénicienne. Seulement fils de commerçant, il avait réussi à convaincre sa famille de partir vers l'Est. L'idée de partir vers l'Est était paradoxale, puisque le peuple tyrien dont il était issu, était un peuple très puissant sur les mers de la Méditerranée. Les conquêtes maritimes avaient fait de ce peuple du Levant, des hommes très riches. Homme d'instruction, Cinza n'avait point peur d'affronter les déserts, les palmeraies, les fleuves infranchissables mais aussi et surtout les guerres civiles, les brigands, les animaux sauvages. Tout àça lui été bien égale, car le destin l'attendait.
Ninive, la capitale de l'empire assyrien, représentait parfaitement l'authenticité des villes antiques de la Mésopotamie, bâties en pierre et en argile, le type de ville où le commerce était en grande expansion et permettait aux villes de devenir de véritable Etat soigneusement organisé et codé selon des usage millénaire. Béni des Dieux selon un rituel bien précis, en ce temps l à, le grand Roi Sargon II était le prédestiné à régner sur les hommes. Il n'y avait point de preuves à démontrer. Le Roi était dévoué aux Dieux comme le peuple aussi se dévouait pour le Roi, mais surtout pour ces guerres hégémoniques. Le peuple était saisi d'une partie de leur bétail et de leurs denrées alimentaires dans le seul but de nourrir les armées. L'organisation de cette armée faisait donc l'empire comme le plus fort des empires de son époque.
Toujours du haut de sa colline, Cinza aperçut les nombreux villages de paysans qui entouraient la ville et un petit lac sur la gauche, servant de réservoir d'eau pour les habitants. Le ciel de la ville était plutôt noirci provoqué par la combustion de bois, pour l'usage militaire, fonte de fer et de bronze, toujours en encore cet usage militaire. Cinza compris aussitôt ce qui faisait survivre cette immense ville. De sa"" situation, il à à à àçêêêê à à à à à à à à à à à à à à à à à à à à à à à à à à à à à à à à voyait distinctement la séparation entre la fin du désert situé entre les deux fleuves sacrés, et la faune abondante et jouissant d'un système d'irrigation à Â la hauteur de l'empire. L'ouverture de la ville de Ninive sur le fleuve le Tigre apportait à Â sa population toute la fertilité de la terre offrant nourriture au peuple, car le problème n'était pas de produire mais de ne pas se faire pillé par les gardiens du Roi. De nombreux arbres bien organisés formaient des forêts à Â droite et de nombreux champs bien quadrillés formaient l'agriculture à Â gauche.
Cinza décida de descendre la colline par les longs sentiers à Â travers les arbres afin de pénétrer dans la ville. La floraison ici aussi y est propice par l'ensoleillement probablement. Les pierres au couleur marron chauffaient ses pieds à Â chaque pas. Il se dit alors que la chaleur procurée par ce village laissait présagé un contact aimable avec la population. Il se sentait déjà Â chez lui, même si son voyage était loin d'être terminé.
En descendant de la colline, Cinza ressentit la fraà ®cheur du fleuve effleurait ses sens, mais de nouveau à  l'arrêt, le soleil se remit à  travailler sur sa pauvre tête couverte d'un ruban de couleur blanche. Ses habits de couleur beige étaient composés de deux bouts de tissus recouvrant tout le corps du coup aux pieds. Il arriva enfin prés de plusieurs modestes habitations de pierres et de briques d'argile, toutes regroupées en cercle autour d'une place. La majorité des quatre murs était remplacée par de simple tissu accroché par quelques bouts de bois enfoncés dans l'argile. Les pauvres vivaient là  dans une misère insoupà çonnable. Certains murs des maisons s'étaient écroulés sous le poids des à ¢ges. Ce village n'était il que le point noir de la capitale ou l'Empire d'Assyrie est il fragile à  ce point ? Cinza pensait que le peuple assyrien était le plus puissant et oà ¹ le peuple serait le plus heureux car protéger de tout et de tous les ennemies du Royaume.
Les enfants courraient à  travers les ruelles. Tous tournaient autour du puits situé au centre de la place centrale comme s'ils vénéraient l'eau qui les faisait survivre. Certains dansaient, d'autres chantaient des mélodies enfantines qui laissaient es enfants exprimaient leurs joies. Malgré la misère, les gens vivaient avec une certaine joie de vivre, ils se contentaient de ce qu'ils avaient, n'avaient aucun besoin à  part manger, dormir, travailler sans aucune quiétude. Quelques femmes travaillaient à  l'ombre des arbres à  la confection de divers outils et de poterie. Même si leurs réserves ne leur permettaient pas, ils conservaient leurs aliments en trop dans des pots en argile dans un abri situé à  l'ombre, derrière les maisons. Ces réserves leur servaient à  payer leurs impôts et de temps en temps ils allaient les vendre prés du fleuve en face de Ninive afin d'approvisionner les garnisons et les habitants de Ninive. Les champs étaient situés sur les flancs de la colline jusqu'aux rives du fleuve, parsemées ci et là  d'habitations rudimentaires et à  d'autres endroits de jardins fleuris, oà ¹ poussaient de nombreux plantes comme l'orge, le froment, l'épeautre, des variétés de blé et plus loin prés du fleuve, des dattiers et palmeraies. Ils cultivaient de nombreux épices et aromates que certains commerà çants achetaient pour approvisionner les autres villes du Royaume. L'agriculture regroupait une large partie de la population qui vivaient ainsi dans la pauvreté tandis que les vraies richesses étaient dans la ville et principalement dans l'enceinte du palais du Roi.
Cinza regarda vers le Sud se mettant la main au dessus des yeux pour ne pas être éblouis par le soleil. Les hommes s'activaient à Â travailler la terre pour qu'elle fournisse la substance essentielle à Â leur survie. Cette vision d'un autre monde parut à Â Cinza à Â l'opposé de ce qu'il pensait. Chez lui, les ports étaient les plus immenses, il est vrai qu'à Â Tyr, sur la côte méditerranéenne, le commerce maritime faisait vivre bons nombres d'habitants. Ces richesses étaient donc fort convoitées par les garnisons ennemies comme l'Assyrie. Mais l'accès par la mer était une bonne porte de secours pour permettre aux peuples de Tyr de vivre en totale autarcie. C'est ainsi qu'il y a quelques années, le siége de cette ville par le Roi assyrien dura treize ans, sans jamais tomber.
C'est alors que quelques années plus tard, Cinza décida d'entreprendre ce voyage vers de nouvelles contrées. Il avait traversé si ardemment les vallées, les collines, les fleuves, les déserts. Il avait évité à  de nombreuses reprises les garnisons assyriennes, qui auraient pu le tuer uniquement parce qu'il passait par là  . Il fut escorté à  deux reprises par des caravanes de marchands, qui l'aidèrent à  traverser l'Euphrate sans embà »ches grà ¢ce à  de précieux conseils sur les trajectoires à  prendre pour éviter les brigands assoiffés d'or, et il était enfin arrivé sain et sauf prés de Ninive. Et pour seule récompense quand il arriva, il assista à  ce spectacle de pauvreté.
Après la visite à Â travers le village, personne ne l'avait trop remarqué malgré ses habits un peu moins sales que les habitants. Cinza était de nature discrète et il avait préféré observer cette scène de la vie quotidienne de ces gens pendant quelques minutes. Soudain, un homme robuste ne se sentant pas rassuré en le voyant, l'interpella si fort que les échos attirèrent les regards des autres habitants. Le paysan s'approcha de lui et lui demanda.
- Etes-vous mèdes ou bien scythes ?
Cinza ne compris évidemment pas la question qui lui avait posé le paysan, celui-ci n'articulant pas forcément bien et Cinza ne comprenant pas parfaitement la langue de ce pays aux milles jardins fleuris qui parsemaient les flancs de la colline.
- Je ne connais point de mèdes ou bien de scythes, je suis Cinza, je suis tyrien.
Si les mèdes et les scythes avaient été des ennemies de l'empire assyrien, et c'était justement le cas, Cinza fut surpris du peu de peur que ce paysan ait su affirmer sur son visage. Le paysan le regarda de nouveau.
- Tyrien ? Tu n'est donc pas un de ses étrangers des peuples barbares du Nord, oà ¹ est ce ton village ?
- Je viens de Tyr, au loin à Â l'ouest vers la mer, lui répondit Cinza sà »r de lui.
- Mais il n'y a point de mer à  l'ouest, car le soleil disparaà ®t toujours dans la colline, si la mer était à  l'ouest, le soleil disparaà ®trait dans la mer. Il n'y aurait plus de soleil, et nos récoltes ne nous nourriraient plus. Nous serions contraints d'exorciser les démons et de demander aux prêtres des temples d'effectuer des sacrifices animales, lui répondit le paysan.
Cinza fut étonné du raisonnement de ce paysan qui n'avaient jamais dà » aller dans une école, et pour qui ces mots avaient été si simples à Â penser et à Â prononcer. La croyance et la dévotion aux Dieux et donc au Roi étaient fortement instaurée dans la vie de tous les jours dans cette communauté. Cinza joua alors de sa formidable éducation et de sa rhétorique pour demandait au paysan.
- Jusqu'oà ¹ le ciel t'a t'il permis d'aller le plus loin derrière ces collines ? Le paysan lui répondit.
- Nous avons peur de la ligne plate qui s'étend au loin.
Le paysan faisait bien sà »r allusion à Â l'horizon qui se dessine de faà çon perpétuelle, si lointain et si proche à Â la fois.
Plusieurs habitants aux vêtements déchirées, intrigués par ces mots, s'approchèrent de Cinza et observèrent son visage et ses habits évidemment en meilleur état que les leurs. Tous n'avaient point compris la situation, mais la curiosité de certain et la jalousie des autres formaient à Â présent un cercle humain autour de Cinza. Les paysans étaient intrigués car sa couleur de peau était moins foncée que la leur. Et ses habits bien différents par les couleurs et la coupe. Une femme lui demanda si la maladie l'avait congédié à Â venir dans ce village pour tuer ses habitants. La folie n'était point la raison de la venue de Cinza dans cette région et le fait qu'une paysanne pense à ça, le fit frissonner tant l'idée paraissait absurde. Cinza commenà ça à Â raconter son histoire pour contredire les nombreux dires qui venaient d'être fait sur lui. Les médisants pensaient que le pauvre Cinza était un mort revenu des vivants en se réincarnant et qu'il fallut l'exorciser, d'autres pensaient au retour d'un guerrier devenu fou.
Les langues se délièrent jusqu'à Â ce que Cinza leur fasse comprendre les contrées lointaines qui s'étendent sous leurs pieds qu'il avait dà » traverser durant des jours et des nuits. Les paysans ne pouvaient être qu'admiratifs devant l'instruction de cet homme.
- Mais oà ¹ est donc ton armée, si les Dieux t'ont donné le savoir ?
- Il n'y a point d'armée pour me défendre, je ne suis menacé de personne et la réflexion m'a permis de lutter contre mes ennemies les plus féroces dans tous les cas. Ai-je donc besoin d'une armée pour découvrir le monde et apportait ma sagesse à Â travers les contrées aussi lointaines soit-elles ? Je ne suis point esclave, point venu faire la guerre sur vos terres. La paix est dans ma bouche, et l'espérance vous guidera.
Les paysans restèrent ébahis devant les mots de Cinza. Certains se dédaignèrent à Â se remettre au travail, car la journée ne venait que de commencer.
Cinza poursuivit l'éloge de son aventure aux quelques badauds qui s'étaient regroupés. Il rajouta.
- J'ai parlé à  des hommes qui on vu un désert surgir de la faune et les démons de poussière se déchaà ®naient sur leurs villages. Un prédicateur leur avait bien dit de bénir les Dieux et les avait prévenu des conséquences.
Les paysans se regardèrent tous en s'interrogeant. Après les convoitises, les soupà çons apparaissaient dans les yeux des paysans. Enfin, une des femmes au visage voilé par un ruban de soie osa lui demander si la raison lui avait fait défaut, et si l'hérésie le menaà çait. Plusieurs paysans baissèrent la tête en signe d'approbation. Même les hommes avaient soutenu les mots de cette femme par un simple geste de la tête. Mais Cinza ne répondit pas.
Un vieil homme resté près de l'autre arbre qui ombragée le village, s'approcha enfin. Muni d'une canne en ivoire, lui servant à Â faire ces quelques pas, le vieil homme regarda les villageois puis regarda Cinza pour lui faire comprendre que ce qu'il va dire est en accord avec les autres paysans.
- Es-tu un sorcier ou un de ses disciples du Mal ?
Les villageois reculèrent tous d'un pas spontanément en même temps. Les paroles du vieil homme laissaient penser qu'il s'agissait du chef du village. Il n'y eu plus un mot. Mais Cinza, confiant, lui répondit que non.
- Je n'en crois rien ! lui répondit le vieil homme.
Au loin, on entendait des bruits de métal cliqueter. Il s'agissait sà »rement du bruit d'un cheval attelé ou d'un soldat armé. Au bout quelques instants, deux soldats arrivèrent. Ils effectuaient leurs rondes autour des villages pour faire régner l'ordre. Les deux soldats s'approchèrent d'un paysan en lui demandant qui était cet homme qui attirait les foules. L'homme leur répondit qu'il s'agissait d'un homme qui avait vu un désert surgir de la terre. Les deux soldats s'esquissèrent un signe qui leur fit réciproquement comprendre que l'étranger n'avait pas sa place ici et que pour la sécurité des populations, cet homme devait être emmené au Palais.
Au moment oà ¹ les soldats arrivèrent près de Cinza, ce dernier finissait la phrase. " à ¢Ã¢â€š¬Ã‚¦sans doute arrivera t'il la même chose à  ce lac qui est là  ! à ‚».
Les soldats s'empressèrent de saisir son dromadaire ainsi que de le saisir et de l'arrêter pour le conduire comme prévu au Palais. Il y sera jugé.
Chapitre 2
Cinza fut escorté avec prudence jusqu'au Palais par les mêmes gardes qui l'avaient interpeller. Cinza ne savait pas encore pourquoi il avait été arrêté. Les soldats lui firent passer par l'un des gués qui permettaient de traverser le Tigre.
Il put ainsi visiter la ville, un peu rapidement certes, mais les couleurs des marchés parsemés dans la ville lui rappelaient ceux qu'ils y avaient dans sa ville natale. Les nouvelles senteurs toutes originales et exotiques attiraient les chalands dans les petites échoppes. Le bruit de la ville était fort dérangeant, les chevaux et leurs attelages, les à ¢nes et leurs chargements, les forgerons au travail, les artisans fabriquant les outils, les femmes dans les cuisines, les échoppes, les tavernes et les étales de produits frais ou moins frais, les enfants encombrant un peu plus les passages d'accès au marché par leur mendicité. Tout ce bruit agaà çait Cinza qui commenà çait à  avoir une légère faim. Certaines échoppes vendaient de la nourriture toute prête et toute chaude. Il se demanda s'il put prendre quelques fruits sur là ¢Ã¢â€š¬Ã‹Å“étale d'un marchand. Après tout, quand on meurt de faim, voler de la nourriture n'est pas réellement un vol. Il avait très faim et les soldats le maintenaient bien en place. Tous les prisonniers subissaient donc ce supplice du passage dans les marchés.
Ils arrivèrent enfin à Â la sortie de la ville et s'arrêtèrent à Â un poste de garde bloquant les portes d'entrée de la ville. Le voyage n'était pas encore fini, puisqu'ils durent prendre à Â présent un char de transport conduit par deux chevaux solidement attachés pour parcourir à Â travers les champs et les canaux d'irrigation, les quelques lieues qui séparaient Ninive de Khorsabad, la nouvelle ville devenue capitale de l'Empire. Dans cette ville construite en l'honneur du Roi Sargon II se trouvait le plus beau des palais de toute l'Assyrie, le Palais Dour-sharroukên et les splendides jardins qui l'entouraient.
Le convoi arriva enfin dans la ville construite en carré. Les villes assyriennes étaient les cités les plus menacées du Royaume, ainsi les fortifications de cette ville étaient les plus développées en Assyrie. Les murs en briques crues étaient épaisse de presque une demi-corde (24 mètres) et s'érigent sous un soubassement en pierre de plus de deux coudées (1 mètre). Toutes les demi-cordes, une tour rectangulaires étaient construites pour défendre la ville. Et sept portes à  tenailles y étaient percées. Chacune des portes comportaient un avant-corps qui se projetait à  une demi-coudée de l'enceinte et formait une sorte de bastion enfermant une cour. Au fond de la cour, flanqué de deux grandes tours, s'ouvrait le passage voà »té qui traversait l'épaisseur du rempart, avant de déboucher dans la ville, ce couloir coupé à  deux reprises par des corps de garde. Quelques soldats étaient positionnés sur les plates formes en bois derrière les créneaux au sommet du rempart, d'autres pointaient leurs arcs dans des meurtrières. Après un passage rapide dans la ville neuve, ils arrivèrent au niveau du Palais. C'était le tribunal de la ville, et quasiment celui du royaume. Il n'y avait pas vraiment de bà ¢timents réservés à  l'exercice de la justice. La plupart des jugements s'effectuaient dans des palais ou dans des temples de la ville. Le Roi n'était pas vraiment au courant des affaires qui s'y jugées, mais son autorité suffisait à  mener d'une main de fer le royaume, sans scrupules pour son propre peuple, mais surtout contre les autres peuples. L'administration palatiale était fort nombreuse et composé de domestiques, de courtisans et d'administrateurs, de scribes, de prêtres, d'experts scientifiques et de gardes, de hauts dignitaires, ainsi que la famille royale et quelques nobles, souvent propriétaires terriens. Un certain nombre de gens au service du Roi étaient des eunuques, qui de part leur absence de descendance, ne se souciaient pas des intérêts familiaux et se vouaient entièrement au Roi, et donc aux Dieux.
Au yeux de Cinza, le Palais était immense, muni de colonnes de plus de vingt mètres de haut, des marches de marbres menant à Â une grande porte rectangulaire de bois orné, aux sculptures splendides. Des deux cotés de la grande porte d'entrée se trouvait d'énormes taureaux ailés, qui étaient l'emblème des rois assyriens. Ils étaient sculptés dans la roche. Le Roi aimait chasser dans les plaines avoisinantes. C'était là Â son occupation favorite. Le danger ne le guettait pas, car il était sous bonne escorte armée. De magnifiques bas reliefs relataient les conquêtes du Roi, et les sculptures de guerre victorieuse envenimaient la réputation du Roi. Son pouvoir était inaliénable.
A cet instant, Cinza pensa que le quartier avait changé d'allure. Après les endroits oà ¹ la pauvreté était à  son apogée comme à  son arrivée à  Ninive, la ville qui se présentait sous les yeux de Cinza paraissait comme le paradis sur Terre. En effet, hormis l'imposant Palais qui était le long des remparts, les maisons toutes de plusieurs étages possédaient toutes un jardin, les arbres poussaient en abondance. Les jardins étaient immenses et très florissant. On y trouvait de nombreuses espèces de plantes, d'épices et d'arbres. Certains jardins poussaient tout seul sans subir la main de l'homme et ces endroits devenaient les plus naturels du Royaume. D'autres étaient plus organisés, plus soignés. Les jardins en terrasses étaient les plus magnifiques. Les propriétaires faisaient preuves d'un certain goà »t pour l'exotisme cherchant à  acclimater ensemble différentes essences rares et étrangères. Ici se jonchaient une petite forêt de palmier ou de dattiers et là  s'étendaient des arbres que Cinza reconnu, des cèdres, qui devaient probablement venir de son pays lointain. L'irrigation était dans ces jardins de formidables mécaniques. L'eau avait pourtant fait son apparition dans cette ville construite en plein désert, puisque lors de sa construction, la ville fut reliée à  la rivière de Khosr par de grands canaux d'irrigation. L'agriculture avait pu être permise tout autour de la ville, et les jardins avaient pu devenir tout simplement splendides.
Dans les rues de la ville, il y avait partout des arbres, bien alignées, apportant ombre et fraà ®cheur dans ce pays chaud. Les gens qui habitaient ici devaient être les notables de la ville, pensa Cinza. Il remarqua sur la droite du Palais, un bà ¢timent qui s'apparentait à  une école, une grande école pour éduquer les scribes, qui deviendront plus tard des personnes instruites et qui pourront travailler au service du Roi au plus haut niveau. Ces écoles de scribes étaient bien sà »r réservées aux enfants issus de milieu aisé, comme cette ville. Le Roi était certes le seul à  prendre les décisions aussi bien militaires qu'économiques, mais il savait aussi diriger une armée lors des batailles. Pourtant, la plupart des décisions lui étaient éclairés par des conseillers de son administration et les batailles étaient souvent dirigées par les gouverneurs des villes qui attaquaient une autre ville. La tà ¢che du Roi était aussi et surtout religieuse, il était le seul défenseur du peuple assyrien et sa mission lui avait été confiée par les Dieux. Ainsi il participait à  de nombreuses cérémonies assez rituelles tels que la purification, le repas en présence des Dieux ou bien la cérémonie du Nouvel An. Tout ceci lui occupait une grande partie de la journée. Pour perpétuer sa présence dans tous les temples des différentes villes, il substituait son pouvoir auprès de prêtres.
Cinza et les soldats entrèrent par une porte sur le coté du Palais. Cinza n'avait pas droit à Â la grande entrée. Il n'avait rien dit à Â ces agresseurs sur le chemin étant sà »r que les reproches qu'on lui faisait n'étaient point fondés. Il n'avait raconté que ce qu'il avait entendu. Lors de son passage dans le marché, beaucoup de personnes l'avaient regardé différemment par son coté occidental par rapport aux autres, il paraissait avoir un charisme que le peuple avait distingué. Certains lui avaient même lancé des mots peu réconfortant tels que la justice dans ce pays était fort expéditive, que le Roi savait pardonner dans le sens de ses intérêts. Certains messages étaient beaucoup plus réconfortants, surtout par les femmes qui le croyaient partir au bagne. Le Roi avait le pouvoir de vie ou de mort sur ces sujets et ce dernier ne s'en privait pas.
Pour l'heure, il devait faire face à Â ses accusateurs, qu'is ne connaissaient même pas. Cinza n'avait pas vraiment élaboré une mise en scène pour abreuver les juges de ce qu'ils voulaient entendre. Il entra, après seulement quelques instants d'attente, dans une autre pièce, un peu moins luxueuse par rapport à Â la beauté du monument vu de l'extérieur, mais les quatre arches de marbres qui supportait les quatre murs avaient un coté rassurant, et les gravures de bois, les objets en défenses d'hippopotame, les statues d'ivoire montraient les richesses que ce royaume possédait. Il faisait frais dans cette pièce. Il croyait en la justice de ce pays comme en la justice de son pays. Il ne pouvait y avoir qu'une erreur dans son arrestation.
La salle était assez grande. Au fond, derrière des tables en bois, se trouvaient cinq personnes que l'on pourrait apparenter à Â des juges, et en face d'eux se tenait la salle d'audience avec un alignement d'une dizaine de chaises. Seulement quelques personnes assistaient aux jugements. Aujourd'hui, il y en avait quatre. On fit asseoir l'accusé sur un banc.
Les juges se levèrent, regardant l'accusé, l'un d'eux prononà ça :
- Devant les autres juges, vous êtes accusé d'avoir fait preuve d'irresponsabilité et de démence lors d'une conversation avec un de nos fervents soldats de du Royaume. Vous êtes accusé d'avoir prononcé des mots proches du Mal, l'hérésie vous atteint et la justice ne peut plus rien pour vous. Voulez-vous prononcer quelques mots devant les juges ?
Cinza resta abasourdi par les accusations violentes du juge. La ferveur de ses mots ne prévoyait à Â Cinza que le supplice extrême ou les travaux forcés.
- Je ne puis être d'accord avec vos accusations. Je me prénomme Cinza, je viens de Tyr sur les territoires de l'Ouest, dans le Levant, conquis par le grand Roi Sargon et sa puissante armée assyrienne. Cela fait bien longtemps que je suis parti de ma patrie. Si je suis atteint d'hérésie comme vous le prétendait, je ne pourrais point me défendre car vous serez persuadé que je le suis, lanà ça Cinza, sure de l'attitude à Â mener.
Sachant que de toutes les faà çons, il serait condamné, il tentait de séduire les juges par son caractère et sa force d'esprit.
- Soit, je suis un étranger par ici, mais je fais parti des conséquences de vos conquêtes sur mes anciennes terres. Je fais donc parti à  présent de votre peuple. Ce que j'ai décrit sur l'avenir du désert ne sont que des dires qui m'ont étés rapporté par quelques paysans d'une ville du désert assyrien. La nature qui est sous nos yeux change au fur et à  mesure que le temps passe et les hommes et le peuple assyrien dépendent de cette nature malgré qu'ils cultivent tant de champs et de palmeraies, nécessitant irrigations et toutes ces contraintes hydraulique. La richesse de ses terres qui sont fertile grà ¢ce aux Dieux, en nous faisant don de ces deux grands fleuves qui subviennent à  nos besoins, et la bonté du soleil de permettre aux aliments de pousser un peu plus, en est la preuve. Malheureusement mes biens chers frères, au milieu de certains déserts, les quelques lacs sont les seules signes de vie pouvant faire survivre les populations et au fil du temps, les usures de la nature à  cause de l'irrigation ont accentué la baisse du niveau des eaux du lac. Bien plus tard, les paysans me dirent que la nature devint violente. Voyant ce désert et les dires des paysans, voilà  ce que j'en ai conclu : les hommes ont asséchés le lac par l'acharnement à  cultiver ses terres. Comment leur reprocher ? Cependant, le lac a fini par disparaà ®tre à  jamais. La chaleur et la faible tombée des pluies ont accentué le problème, si bien qu'un jour, les paysans ont remarqué le sol devenir fragile, se craquelait, le manque d'eau en était la cause. Je compris que la colère du désert se déchaà ®nerait, les vents de poussières étoufferaient les hommes et la vie deviendrait impossible. Les juges furent étonné des propos de Cinza et le laissa continuer.
- Je ne sais pas ce que les hommes de ces terres sont devenus, mais la catastrophe a du être inévitable. Je n'ai point voulu effrayer les habitants de votre royaume en les prévenant de l'avenir du lac que je voyais prés du fleuve.
Les juges et l'assistance restèrent muets quelques instants. Les propos de Cinza avait paru incompréhensible pour certains, mais les juges avaient bien compris que le dénommé Cinza n'était point un esclave, un traà ®tre, un danger pour la communauté, mais un savant qui possédait une science enviable, il était cultivé et pourrait sans doute servir le Roi. Malgré tout, leur premier choix devait persister car cela était leur premier choix et qu'ils ne pouvaient point revenir sur leur décisions de condamner ou pas Cinza. Celui-ci voyait bien leur hésitation.
Mais Cinza continua en racontant les aventures qu'ils avaient rencontrées pendant son voyage. Il dut se cacher des brigands à Â plusieurs reprises, et quelques villages pas très accueillant lui ont volé une partie de sa richesse. Il avoua qu'un jour, il dut déjouer une attaque assyrienne en s'échappant promptement.
Un jour, il sauva deux chasseurs d'une tempête de sable. Les deux hommes avaient remarqué plusieurs animaux plutôt affolés courir et s'enfermer entre des haies d'arbres et de broussailles. Les deux chasseurs voyant ces proies aussi faciles venir à Â eux, se saisirent rapidement de leurs arcs et de leurs flèches et commencèrent à Â descendre la colline. Seulement en fait, derrière les arbres arrivait une tempête de sable que les deux hommes n'avaient point vu. Les animaux apeurés avaient alerté Cinza de la venue d'une catastrophe.
- Et qu'est il advenu des deux chasseurs ? demanda l'un des juges.
Cinza les rassura en leur disant qu'il dà » retenir les hommes en les persuadant de ne pas y aller. Ces derniers le rouèrent de coups pour le punir de ne pas respecter les gens du pays. Voyant la tempête de sable les épargner, les deux chasseurs finirent par remercier Cinza en lui offrant l'hospitalité quelques jours, mais les deux chasseurs n'avaient toujours pas de gibier à Â manger.
Les juges lui demandèrent ensuite les raisons pour lesquelles il était venu loin de son pays. Il leur expliqua qu'il cherchait une nouvelle route pour l'essor du commerce de cèdre de son père. Il lui avait aussi parlé des besoins du Roi assyrien pour la construction de navires. En effet, pour assurer ses conquêtes sur la Babylonie, le Roi avait édifié un chantier naval nécessitant main d'à “uvre et génie tyrien ou sidonien. Un des juges approuva ses dires en lui parlant de l'existence du chantier ainsi que d'une mer qui longe le désert d'un coté et la montagne de l'autre.
- Mais oà ¹ se situe cette mer que je cherche ? demanda Cinza, déjà  plus intéressé.
Le juge expliqua à Â Cinza qu'il fallait suivre le courant du Tigre jusqu'à Â que ce dernier crache ses flots dans la fameuse mer.
Afin d'être sà »r de ne pas condamner un innocent comme c'était le cas quelques fois, ils demandèrent aux témoins de se présentaient à Â eux. Pourtant personne n'arriva. Les juges furent gênés car il n'y avait pas de témoins. Les deux soldats avaient reà çu l'ordre de repartir vers Ninive pour une affaire urgente, et ainsi un jugement ne pouvait être prononcé si aucun témoin ne pouvait attester de la situation. Ce trouble redonna espoir à Â Cinza. Il comprit que la chance était avec lui. Cinza leur rappela que sa famille l'attend avec d'heureuses nouvelles, et que la bonté des juges envers son cas pourrait faire preuve d'exception pour les intérêts du royaume et de sa riche famille. Malgré que sa famille n'était pas si riche que à ça. Mais l'assurance et la fermeté avec laquelle Cinza sut se défendre mettaient les juges dans une certaine posture proche du malaise, pire de l'incident diplomatique. Le jeune Cinza avait une attitude des plus honnêtes pour les juges qui décidèrent de se retirer quelques instants, car la situation leur imposait la bienveillance pour cet homme instruit. Ils se demandaient si seul le Roi pouvait juger cette affaire. Il jugeait certains cas, lorsque le temps le lui permettait. Il ne fallut pas déranger le Roi pour une telle affaire d'hérésie. Ils se demandaient s'ils devaient condamner un commerà çant. La probable richesse de Cinza leur enlevèrent les dernières hésitations.
Les juges arrivèrent dans la grande salle et annoncèrent que Cinza soit libéré gracieusement, pour l'intelligence d'avoir prévenu les paysans du danger des déserts et pour favoriser le commerce dans leur grand Royaume. Les juges lui dirent enfin " Vous serez donc libre après avoir payé quatre sicles d'argent en guise de reconnaissance à Â notre Empire. à ‚» Cinza approuva de la tête avec tous les respects qui se devaient.
On lui enleva les chaà ®nes aux poignets et aux chevilles. Il fut cordialement invité à  payer sa dette et fut raccompagné devant le Palais. On lui remit son dromadaire, son fidèle compagnon de voyage, qui avait fait le chemin avec un autre soldat réquisitionné d'office. Il put enfin sortir par la grande porte en bois sculpté par laquelle il n'avait pu entrer. Homme d'instruction, Cinza se rassura que la justice était sauve car il avait tout vu sur son chemin : les déserts, les palmeraies, les caravanes, les contrôles de soldats, les fleuves infranchissables, les guerres civiles, les vengeances, la jalousie, la pauvreté, les tortures gratuites des soldats, le froid, la faim, la chaleur suffocante, les tempêtes de sable, la colère du Roi contre les peuples ennemies, les mercenaires, les brigands, les animaux sauvages, mais pas l'injustice.
Chapitre 3
Cinza se retrouva donc devant le Palais Dour-sharroukên. En ce début d'après-midi, le soleil brillait toujours aussi fort et illuminé la place de milles lumières par réflexion des rayons sur le marbre reluisant. Cette ville était décidément toute neuve, puisqu'il appris dans les couloirs du palais que la ville serait inauguré prochainement. Cinza se devait de participer aux festivités afin de mieux apprendre et mieux comprendre cette culture si différente de la sienne, car Cinza savait bien que c'était en comprenant mieux les cultures, qu'un jour, il deviendrait plus tolérant et plus respectueux.
Pendant les conquêtes sur les terres lointaines, les Rois se sont mis à Â déporté les populations surtout vers l'Assyrie mais aussi de région en région. Les milliers de déportés que les Rois ramenaient de leurs conquêtes devaient avoir les mêmes interrogations que Cinza. Souvent la langue parlée n'était pas la même. Les étrangers devaient faire preuves d'intégration et s'acclimater aux coutumes locales. A Tyr, Cinza avait appris quelques notions d'akkadien, la langue se rapprochant le plus de celle parlée à Â Ninive. Mais les barrières culturelles qu'engendrait la vue d'un étranger le firent réfléchir quelques instants sur son attitude à Â adopter. Cinza aimait être apprécié sans jamais décevoir quelqu'un. Le fait d'avoir quitter son pays lui fit penser aux déportés qui eux n'avaient pas eux le choix de leur destinée. Cinza, lui, avait délibérément décidé de sa destinée.
Les déportations volontaires avaient pour but de brasser les populations, afin de mieux dominer les peuples vaincus. La ville de Khorsabad avait aussi accueillis des déportés de différents peuples, tels que des babyloniens, araméens ou manéens. Plusieurs langues étaient parlées dans cette ville aussi. Les déportés étaient tout de même traités comme des sujets assyriens, sur le plan de la justice mais aussi au niveau de leur intégration dans la vie en communauté. On envoyait des milliers de personnes dans des déserts au milieu de ruine pour reconstruire la ville. Les guerres et le temps avaient fait de ces villes, un vaste amont de poussière et des briques cassées. On pouvait reconnaà ®tre à ça et là  quelques édifices, on pouvait au moins les imaginer. Les déportations avaient donc aussi un rôle économique, puisque ces nouvelles villes redevenaient des points de passage pour les caravanes et devait permettre d'acquérir de nombreuses richesses pour les peuples conquérants. Les villes choisies étaient préférées de part leur richesse en métal. On optait plus facilement pour une ville aux carrières imposantes qu'une simple bourgade dénuée de ressources. Le choix était étudié par les hauts commandants en chef de l'armée, ainsi que des conseillers du Roi spécialisés dans le commerce.
Malheureusement, les déportés devinrent bientôt qu'un simple butin qui devait servir le Roi oà ¹ étaient attribué aux nobles. Ils avaient perdus toute liberté de vivre parmi le peuple assyrien. Les villes avaient sans cesse besoin de main d'à “uvre pour fortifier les remparts, construire des temples ou des palais, ou bien cultiver la terre et construire les canaux d'irrigation. Alors si la main d'à “uvre pouvait être moins cher voire inexistante, le Roi ne s'en privait certainement pas.
Cinza découvrait de nombreux et nouveaux matériaux qu'il ne connaissait pas dans son pays. Le peuple assyrien devait être un peuple riche car les collines et les déserts qu'il avait traversés ne lui avaient pas laissé présager une richesse pareille. Les terres de l'Assyrie sont principalement utilisés pour l'agriculture, l'artisanat ou l'élevage, ainsi les matériaux plus précieux qu'ils manquaient sur cette terre étaient en fait importés des territoires conquis par le Roi Sargon II, à  l'Est, à  l'Ouest, au Nord et au Sud. Le Roi se sentait sans cesse menacé par les autres peuples qui entourait son Royaume. Babylone était une de ces provinces qui tenait tête à  l'hégémonique Assyrie. Les Rois assyriens essayaient régulièrement d'installer un membre de la famille royale sur le trône de Babylone, mais celui-ci était toujours chassé par les armées babyloniennes. Quand c'était le cas, le Roi attaquait encore et encore la Babylonie. Le peuple de l'Elam à  l'est de Babylone, soutenait depuis longtemps Babylone qui était mené en ces temps par le cruel Mérodach-Baladan II. Ce chaldéen de Bit-Yakin était sur le trône depuis de nombreuses années, mais Sargon II l'avait délogé il y a quelques temps. Mérodach-Baladan II s'était une nouvelle fois caché dans les marais du Sud avant de fuir comme un là ¢che en Elam. Pour l'heure, les deux peuples étaient en paix, puisque un membre de la famille royale était sur le trône, mais son poste était fortement menacé de jours en jours.
Les armées assyriennes étendaient fréquemment les limites des frontières. Ils attaquaient toutes les villes susceptible de leur apportait richesses, pouvoir et soumission des peuples conquis. Malgré l'acharnement toujours violent des assyriens à Â faire la guerre, les campagnes militaires du Roi ne pouvaient se déclencher si facilement. La mise en place d'un rituel devait avoir lieu parfois fort long, décrivant des prières pénitentielles, des rites de purification de la part du Roi ainsi que du peuple assyrien. Après ceci, des moutons devaient être sacrifiés, afin de consulter les oracles. Si ces derniers étaient mauvais, on ne pouvait déclarer la guerre. Pour cela, le pays devait être en harmonie avec les Dieux, dans un état d'esprit purifié, débarrassé de forces maléfiques, car pour avoir la victoire, le Roi agissait comme le seul et unique défenseur du bien contre le chaos. Une guerre devait toujours être justifiée comme la réponse à Â une agression, parfois simplement comme la réplique à Â un certain nombre de signes hostiles et dangereux pour le pays. La guerre était toujours présentée comme un commandement divin, jamais comme une agression militaire, et c'était le devoir du Roi que de chasser et d'éliminer les forces du chaos. Il se devait d'être vigilant. La meilleure défense restait quand même l'attaque et les butins perà çus par ces conquêtes suffisaient largement au Roi le pouvoir et les moyens de construire sur ces terres les immenses palais et temples en son honneur. Il fêtait son triomphe en paradant dans les grandes villes, faisant partager sa victoire avec le peuple. Tout ceci le glorifier un peu plus. Le Roi imposait son autorité et si les peuples soumis n'accepter pas cette domination, ils étaient exterminés sans ménagement. Les villes et les champs étaient détruits. Leur seule chance de survie était d'être dominés et ils étaient obligés de donner leurs récoltes et leurs métaux durement extraits aux gouverneurs de chaque cité-état ou province. Les assyriens pillés l'or, le cuivre, l'étain, l'argent, voire le fer selon les régions. Le Roi avait la main mise sur ce trafic. Les intérêts qu'il en tirait étaient très importants. Il permettait aux assyriens de développer leur civilisation. L'ébénisterie, la joaillerie, et divers autres commerces entretenus par les négociants faisaient de l'Assyrie un pays riche et développé.
L'armée assyrienne était avant tout une armée de conquête. Elle est entretenue par des corps bien spécialisé et par la répétition annuelle de nouvelles campagnes militaires. Le recrutement se faisait parmi la paysannerie assyrienne qui doit au Roi un service militaire, l'ilku. Ce recrutement se fait sous la responsabilité de la noblesse et des autorités administratives locales, qui suivent les directives du Roi. Une certaine hiérarchie est respectée parmi les hommes qui sont rassemblés par mille formant des unités tactiques. Les campagnes militaires était aussi assuré par le recrutement des diverses populations déportés et enrôler comme les araméens ou les chaldéens qui renforà çaient l'armée grà ¢ce à  des cavaliers et des chars. Ces troupes royales se conduisaient sous l'égide des Dieux. On utilisait aussi l'action de tribus nomades comme les Ituéens qui servaient à  renforcer les garnisons en effectuant des missions ponctuelles dans divers endroits de l'empire. Un général en chef était nommé par le Roi, mais la constante puissance de ce dernier menacé le Roi qui référa dédoubler la fonction pour calmer d'éventuelles ambitions.
Le Roi maintenait dans ses provinces une certaine politique de terreur. Cinza fut témoin de ces quelques faits. Les armées assyriennes procédaient à  des mutilations collectives ou à  des supplices spectaculaires. Les prisonniers étaient empalés ou écorchés vifs à  la vue des habitants et suspendus aux murs des villes qui étaient ensuite brà »lées avec leurs habitants. Les soldats coupaient les membres de leurs adversaires en guise de trophées. Cinza avait rarement vécu des temps de guerre sur les terres. Tyr était une ville bien fortifié et avait connu plusieurs siéges parfois très longs par les armées assyriennes. Mais la violence de ces guerres que l'on ne voit pas faisait à  nouveau frissonné Cinza. Il préféra penser aux jardins de la ville plutôt qu'aux déchaà ®nements barbares des Hommes.
Le palais Dour-Sharroukên était situé à  quelques distances de Ninive, au Nord-Est. Le Roi Sargon avait construit ce temple afin de créer sa nouvelle capitale, ses ancêtres préférant Kalhu au Sud de Ninive. Il choisit de l'établir dans un site presque inhabité, au pied du Mont Musri et de ses sources, à  proximité du cours de la rivière Khosr, sur le territoire d'une bourgade appelée Magganuba, dont les habitants furent expropriés. Ils reà çurent une compensation en argent et en bronze et furent réinstallés dans le district de Ninive. Ils furent acquittés d'une faveur royale qui consistait en la donation du Roi de terres provenant de domaines royaux. Ils pouvaient être exemptés de taxes et de corvées sur ces terres. Les travaux de la ville qui avaient durés sept années avaient nécessité de lourds besoins humains et matériels. Le temple avait été construit par les esclaves déportés de force des territoires conquis. L'énorme butin réalisé par le Roi Sargon lors de sa campagne contre le Musasir et l'Urartu au Nord permettait de couvrir une grande partie des besoins. Tous les gouverneurs de provinces furent astreints à  fournir matériaux et main d'à “uvre. Ainsi, la muraille de la ville fut divisé en secteurs, attribués chacun à  un gouverneur chargé de sa construction.
Les matériaux les plus précieux constituaient les murs du Palais et des temples dédiés aux Dieux. Les poutres et les vantaux de portes étaient en cèdre de Byblos, mais on utilisa aussi l'ébène, le buis, le cyprès, le pistachier, le sapin. Les portes de la ville, du Palais et des temples étaient ornées de taureaux ailés colossaux. Ils avaient été amenés par le Tigre à Â quelques distances du Palais, et avaient étés taillés dans la roche au Nord de l'Assyrie. Certains taureaux mesuraient quatre mètres de hauteur et pesant plus de trente tonnes. Le bas des murs était revêtu de bas-reliefs muraux représentant les conquêtes du Roi, la vie de la ville et des écrits religieux. Le Palais représentait la force du Roi, il avait le pouvoir de créer des villes rien que pour lui avec la bénédiction des Dieux.
La construction des palais relevait de l'idéologie royale. Il s'impliquait directement dans les travaux. Les édifices étaient destinés à Â demeurer à Â la postérité
Cinza admirait le Palais en essayant de déchiffrer les bas-reliefs écrits en cunéiformes. Autour du Palais, l'agitation était à Â son comble, car même si les alentours du Palais paraissait plutôt aisé, le commerce, le transport des marchandises encombraient les rues d'un bruit long et assourdissant.
Quelques villageois furent impressionnés par la stature de Cinza. Son allure aspirait confiance auprès des villageois. La rumeur de la sagesse de Cinza avait circulé rapidement autour du Palais. Plusieurs villageois s'approchèrent et le félicitèrent pour sa victoire contre la justice. Le peuple appréciait les hommes qui oser se battre contre le pouvoir en place. Le peuple se cachait volontiers derrière des meneurs, qui pouvaient les guider. Le Roi était censé répondre à Â ce besoin, mais celui-ci avait d'autres soucis comme son expansion territoriale ou encore les rituels religieux. Le Roi Sargon maintenait les privilèges aux personnes fortunés qui dirigé le pays avec lui. Les pauvres ne pouvaient compter que sur eux-même. Le royaume comptait aussi sur le travail de ses habitants. Le peuple mourrait petit à Â petit, il survivait dans un univers de richesses. Car le royaume était très riche et le Roi maintenait le peuple aussi faible qu'il le méritait. Même si les villageois vivaient dans un environnement qu'ils avaient toujours connus, Cinza, lui avait la chance de devenir important aux yeux du pouvoir et pouvait découvrir cette nouvelle culture. Mais ce peuple n'avait aucun droit, aucun privilège, les différences s'aggravaient. La faiblesse des villageois ne laissait présager aucunes revendications, aucuns mécontentements. Le peuple était bien sà »r trop occupé à Â cultiver les pauvres terres irriguées que les Dieux et le Roi avait bien voulu irriguer. Il ne pouvait donc pas se révolter et cela révoltait Cinza. La culture de l'orge et les palmeraies de dattiers offraient un immense paysage agricole autour des villes, au quadrillage quasi parfait par rapport aux rives du Khosr.
Cinza se souvint alors d'une histoire que lui avait raconté un vieil homme durant son voyage. La scène devait se passer vers Harran. Là  -bas, un village entier avait disparu laissant derrière lui les fondations, les temples, les habitations en désordre. Cinza avait déjà  vu auparavant de nombreux villages détruits par les conquêtes dévastatrices du Roi. Pourtant d'après le vieillard, cela faisait plusieurs années que les villageois avait fuit ce village. Ils avaient fuis et n'avaient pas été exterminés. Le désert et son sable envahissant avaient conquis de nombreuses ruelles, mais les monuments étaient restés en très bon état. Cinza demanda alors ce qu'il était advenu des villageois. Le vieil homme qui habitait le village jadis, lui expliqua que le gouverneur qui régnait ici était un tyran. Il persécutait les pauvres, pillés les plus démunis, envoyé son armée dés qu'un conflit se présentait. Les opposants n'avaient point la parole, et ce contexte se passant de générations en générations, l'opposition se fit de moins en moins présente. La peur d'être arrêté et emprisonné n'était pas innocente à  ces conséquences. Les violences les plus atroces ont été perpétuées dans ce village. Le village avait pourtant de grandes richesses, car la ville était un lieu de passage pour les caravanes et les commerà çants de la région. Les révoltes des paysans s'accentuaient. Les minerais des collines avoisinantes avaient aussi fait la richesse de la ville. Dans tous les pays alentour, on se servait de leur fer pour la fonderie, de leur poteries pour le transport de denrées, de leur bronze et de leur pierre pour construire des palais ou des temples dédiés aux Dieux, de leur marbre pour décorer les maisons, tout ces minerais étant introuvables sur les autres terres. Les richesses de cette ville apportaient le développement dans toute la région, elle était le cà “ur vital sans pour autant être le centre de l'empire. Cette cité-état n'était qu'une province et les chances d'une autonomie et d'une vie autarcique étaient peines perdues. Quand les révoltes devinrent trop violentes, puis quand les ressources de minerais commencèrent à  faire défaut, le gouverneur, las de tuer les rebelles, se mit à  fuir le village laissant les villageois dans le plus grand désarroi. Les grands commerà çants, les propriétaires terriens firent de même. Les villageois survécurent quelques mois, mais le manque de moyens pour survivre leur faisait défaut. Il n'avait point de monnaies d'échanges, toutes les installations, les infrastructures périrent en même temps que toutes les richesses partaient avec les dirigeants. Beaucoup de villageois moururent, les autres, préférant fuir à  leur tour et rejoignant d'autres villages, retournèrent à  leur survie la plus précaire.
Il n'y avait rien à Â en conclure. Quand les hommes ne seront plus sur cette terre, la nature demeurera.
Cinza compris que la vie n'était pas facile pour les pauvres et qu'ils comprenaient que les riches ne veuillent perdre leurs privilèges. Un juste milieu n'était-il pas négociable ? L'injustice dans ce pays régnait à Â tous les niveaux.
Cinza se remit à  marcher le long d'un mur blanc qui cachait une immense villa. L'avenir du royaume devait se décider dans cette maison, se dit alors Cinza. En effet, en construisant sa capitale autour du Palais Dour-Sharroukên, le Roi Sargon avait fait venir ses meilleurs conseils, les notables et les décideurs. Le Palais nécessitant une forte main d'à “uvre avait obligé de nombreux habitants non notables à  venir s'installer aux alentours, et une nouvelle ville était née. Cette capitale se voulait être la plus belle du Royaume, ainsi les pauvres qui s'étaient installés dans la ville durent partir à  Ninive, car les habitations furent démolies une par une afin de construire de grands et beaux jardins en terrasses.
Toujours accompagné de son dromadaire, il retourna près de Ninive. Dans toutes les villes de la Mésopotamie, tout se vendait et tout s'achetait. Si bien que sur les marchés de la ville, on trouvait toutes sortes de marchandises, des poteries, des légumes, de l'orge, du maà ¯s, des dattes et d'autres fruits, des pierres, des blocs d'argile, diverses ustensiles de la vie de tous les jours, des bà “ufs, des moutons et enfin du lait. Sur les marchés les plus aisés se trouvaient des joyaux et des pierres précieuses et des statues de marbre ou de bronze. Tous les métiers étaient ainsi représentés tels que les paysans, les jardiniers, éleveurs, chasseurs et pêcheurs, briquetiers, tailleurs de pierres et joailliers, fondeurs, et travailleurs de métaux et orfèvres, corroyeurs, menuisiers et ébénistes, roseliers, fabricateurs des étoffes, brasseurs, parfumeursà ¢Ã¢â€š¬Ã‚¦ La vie y était cher si bien qu'il fallut mieux se loger à  meilleur prix en face de Ninive, dans des zones d'habitations plus pauvres ou plus rurales, dans le village de Mossul.
La plupart des installations, des champs et du matériel agricoles appartenaient à Â de grands propriétaires terriens, qui amassaient le pouvoir et la fortune en vendant ses récoltes aux plus riches ou aux autres villes.
Cinza voulut trouver une modeste auberge afin de rester quelques temps à  Ninive. Il avait envie de découvrir la culture de ce peuple. Le lendemain, Cinza retourna prés du Palais car il pensait à  juste titre que c'était l'endroit qui lui semblait le plus riche en monuments. En arrivant de nouveau devant le palais Dour-Sharroukên, il se mit à  examiner tous les bas-reliefs qui ornaient les murs. Ils représentaient des scènes de vie du Palais, des scènes de guerre du Roi Sargon II. Ces gravures étaient effectuées sur divers matériaux tels de l'ébène, le diorite, le marbre, l'argile et même le bronze. Les bas-reliefs évoquant la guerre montraient les équipées sauvages dirigées par le Roi. Sur les gravures, Sargon II était toujours droit et franc, souvent avec un signe religieux, un visage de profil avec de grands yeux et une barbe longue et frisée. Sur les murs Ouest, les gravures dans l'albà ¢tre montraient les armées assyriennes poursuivrent des arabes, montés à  dromadaires et pauvrement armés. Le Roi Sargon était muni de lances et d'arcs bien plus puissants, et protégés par des boucliers, qui assuraient leur supériorité. Ces reliefs donnent une idée des guerres de soumission et de conquêtes par assaut de villes fortifiés ou dans les marais et roselières du Sud du pays. De nombreux reliefs désignaient clairement la raison d'être des guerres. Le butin, la richesse, les matières premières étaient majeures, mais ces gravures représentaient aussi la déportation forcée de nombreuses populations soumises, contraintes de quitter leur pays. Un peu comme Cinza l'avait fait, mais lui pour des raisons culturelles et commerciales. Il visita les plus beaux édifices de la ville, se cultivant un peu plus, regardant les scribes travaillaient et les graveurs taillés les différentes roches selon des directives bien contrôlées.
Après quelques visites fortes enrichissantes, un homme accosta Cinza.
- Je me prénomme Bethsean, tu es bien Cinza, lui lanà ça l'homme.
Cinza fut agréablement surpris que quelqu'un le connaisse dans cette ville si grande et dans ce pays si lointain. Il lui demanda comment il savait son nom.
- Ne t'inquiètes pas, je suis un commerà çant, et je t'ai vu hier au Palais. Je me demande encore comment tu as fait pour te libérer devant leur justice impartiale.
Cinza lui répondit qu'il n'avait dit que la vérité et que ces paroles avaient bien été comprises par les juges. Bethsean l'amena dans une taverne sombre et animée dans le quartier sinistre et pauvre de la capitale. De nombreux villageois se désaltéraient volontiers dans ces échoppes de fortune. Bethsean expliqua à Â Cinza la dangerosité d'affronter la justice en ce pays. Lui même commerà çant avait souvent fait face à Â la justice, mais sa condition privilégiée dans la cité lui sauvait la mise en alignant aux juges des offres à Â coup de sicle d'argent. Cinza ne compris pas tout de suite. Bethsean lui raconta quelques exemples de personnes sans utilité aucune, d'après les mots des juges, qui furent jugée sans ménagement en quelques fractions de secondes. Le plus simple pour ce genre de personnes était de se faire une raison : ils étaient déjà Â condamné avant d'être jugées. Cinza insista sur le fait que dans son pays, la justice est égale pour tout le monde.
- Je viens d'un pays qui a hérité du vôtre et nous a apporté l'écriture, les mathématiques, nous prônons la justice et l'équité afin de répandre une sagesse avisée aux populations.
Bethsean lui répéta que la justice était tout autre par ici. Le Roi Sargon II imposait son pouvoir. Bethsean lui expliqua que les juges vivaient grà ¢ce et pour le Roi, leurs devoirs étaient sans failles. Le Roi avait besoin de toujours plus de fortune pour mener ses guerres. Cette situation insolite a provoqué un remaniement de la justice oà ¹ les pauvres n'avaient aucune chance et les riches achetaient leurs défenses. C'est ainsi qu'en fonction du crime commis, la justice du Royaume imposait une certaine somme à  donner à  la justice sous entendu le Roi. La justice s'achetait pour les riches comme ils s'achetaient une villa, les pauvres ne s'achetaient pas leur liberté pour les mêmes raisons qu'ils ne pouvaient se fournir en besoin de subsistance. Cinza lui demanda si ce système était étendu dans toutes les provinces, mais Bethsean lui répondit que la justice se propageait lentement, mais elle se propageait.
Cinza s'indigna devant ses propos. Il resta abasourdi. Il ne put comprendre que dans cette empire, la justice ne réglait pas tous les conflits entre les hommes avec équité, impartialité et réciprocité, que certes la perfection ne pouvait être qu'approchable, mais cette administration confondait justice et vengeance, car nul ne pouvait être juge et partie car l'impartialité du juge n'est elle pas la base de la justice ? C'est être tyran que d'exercer la force sans la justice qui reste malgré tout impuissante sans la force. C'est être tyran que de condamner les hommes qui ne peuvent se défendre.
Contact : zanopetit@yahoo.fr ; info@bordeauxjobs.com
Roman Cinza, Voyages en Mésopotamie
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Ce voyage me semble fort intéressant
Je n'ai pas terminé de le lire... mais je le ferai d'ici quelques jours et je vous reviendrai avec mes commentaires et/ou mes questions, si vous me le permettez.
Cécile Eppe-Frenette.
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Cécile Eppe-Frenette.
La liberté c'est le respect des droits de chacun - l'ordre c'est le respect des droits de tous.
Je respecte l'opinion des autres, mais j'insiste pour donner la mienne.
Cécile
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Cécile