EXTRAIT La Boétie « Discours de la servitude volontaire »
C'est tout à fait d'actualité et tout à fait ce que l'on est en train d'observer....
La Boétie commence par observer que c’est être très « malheureux » que d’être soumis à un maître – car rien n’empêche ce maître d’être mauvais , et que c’est d’ailleurs très étrange qu’on se soumette (sauf si le maître utilise la force, et que même des villes, des pays entiers servent un seul homme, souvent méprisable. L’auteur voudrait chercher à comprendre cette soumission, qu’il refuse d’assimiler à de la simple lâcheté
Il constate qu’il suffirait que tout le monde arrête de servir le tyran pour que ce dernier soit vaincu : il n’y a rien à lui ôter, presque rien à faire.
La servitude, c’est donc en grande partie le peuple qui en semble responsable, selon La Boétie. En effet, le peuple se laisse asservir et donne sa personne à un homme qui, pourtant, a le même « corps », les mêmes attributs que n’importe quel autre homme : « Comment a-t-il aucun pouvoir sur vous, que par vous ? » Le peuple est donc « complice ». La Boétie aimerait donc comprendre d’où vient « cette opiniâtre volonté de servir »
Ce que La Boétie veut dire c’est que les serviteurs du tyran (ses administrations, sa police et son armée, ses courtisans, ses ministres, etc.), ne sont autres, eux aussi, que des humains, des sujets comme les autres.
La Boétie commence sa recherche d’explications en distinguant trois sortes de tyrans : ceux qui ont été élus par le peuple, ceux qui ont le pouvoir par la force des armes, et ceux qui l’ont par la succession, même si la façon de gouverner est « quasi semblable ».
La Boétie imagine qu’un « homme neuf » et sans a priori, à qui on demanderait de choisir préférerait sans doute « obéir à la raison seulement que servir à un homme ». L’auteur remarque donc que c’est l’héritage, et la coutume, la tradition, qui ne nous apprennent qu’à servir, car si bonne soit la Nature, la coutume lui est en nous supérieure, plus puissante :
les hommes naissant sous le joug, et puis nourris et élevés dans le servage, sans regarder plus avant, se contentent de vivre comme ils sont nés, et ne pensent point avoir autre bien ni autre droit que ce qu’ils ont trouvé, ils prennent pour leur naturel l’état de leur naissance […]
L’auteur propose ensuite des exemples de socialisation à la liberté et de socialisation à la servitude tirés de l’Histoire, pour montrer à quel point l’emprise de la société est profonde. Il prend l’exemple d’un peuple vivant au Pôle Nord, qui passe six mois de l’année de jour et six mois de nuit : dans ce peuple, celui qui naît pendant la nuit trouvera le jour éblouissant quand il arrivera :
« on ne plaint jamais ce que l’on a jamais eu […]
Cela signifie que la nature de l’homme est d’être libre, selon La Boétie, mais, plus encore, sa nature est d’être modelé par la socialisation.
Par conséquent, « la première raison de la servitude volontaire, c’est la coutume », même si certains ne s’en contentent pas et cherchent la liberté. « La première raison pourquoi les hommes servent volontiers, est pour ce qu’ils naissent serfs [en servitude] et sont nourris [éduqués] tels » .
(Autrement dit, les jeune n'ayant pas connu la liberté des plus anciens obéissent plus facilement croyant que c'est normal d'obéir.)
LA SERVITUDE VOLONTAIRE
Re: LA SERVITUDE VOLONTAIRE
Est-ce que vous avez déjà vraiment lu la Déclaration des DROITS de l'Homme ?
L'oubli ou le mépris des droits de l'Homme sont les seules causes des malheurs publics et conduit à la corruption des Gouvernements.
Il suffirait que les Hommes réfléchissent et réagissent ensemble en imposant le respect de ces articles pour retrouver immédiatement une France juste heureuse et libre.
Art.1er.Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.
Art. 2.Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression
Art. 3.Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation.Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément.
Art. 4.La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.Art. 5. La Loi n'a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n'est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elle n'ordonne pas.
-5 -Art. 6.La Loi est l'expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.
Art. 7.Nul homme ne peut être accusé, arrêté ni détenu que dans les cas déterminés par la Loi, et selon les formes qu'elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis ; mais tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la Loi doit obéir à l'instant : il se rend coupable par la résistance.
Art. 8.La Loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu'en vertu d'une Loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée.
Art. 9.Tout homme étant présumé innocent jusqu'à ce qu'il ait été déclaré coupable, s'il est jugé indispensable de l'arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s'assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi.
Art. 10.Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi.Art.
11.La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.
Art. 12. La garantie des Droits de l'Homme et du Citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée (à quand le respect de cet article ?)
.Art. 13.Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés.
Art. 14.Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d'en suivre l'emploi, et d'en déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et la durée.
Art. 15.La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration.
Art. 16. Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n'est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n'a point de Constitution.
Art. 17.La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n'est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité.
L'oubli ou le mépris des droits de l'Homme sont les seules causes des malheurs publics et conduit à la corruption des Gouvernements.
Il suffirait que les Hommes réfléchissent et réagissent ensemble en imposant le respect de ces articles pour retrouver immédiatement une France juste heureuse et libre.
Art.1er.Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.
Art. 2.Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression
Art. 3.Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation.Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément.
Art. 4.La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.Art. 5. La Loi n'a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n'est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elle n'ordonne pas.
-5 -Art. 6.La Loi est l'expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.
Art. 7.Nul homme ne peut être accusé, arrêté ni détenu que dans les cas déterminés par la Loi, et selon les formes qu'elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis ; mais tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la Loi doit obéir à l'instant : il se rend coupable par la résistance.
Art. 8.La Loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu'en vertu d'une Loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée.
Art. 9.Tout homme étant présumé innocent jusqu'à ce qu'il ait été déclaré coupable, s'il est jugé indispensable de l'arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s'assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi.
Art. 10.Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi.Art.
11.La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.
Art. 12. La garantie des Droits de l'Homme et du Citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée (à quand le respect de cet article ?)
.Art. 13.Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés.
Art. 14.Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d'en suivre l'emploi, et d'en déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et la durée.
Art. 15.La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration.
Art. 16. Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n'est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n'a point de Constitution.
Art. 17.La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n'est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité.
Re: LA SERVITUDE VOLONTAIRE
Toute loi bafouant ces déclarations des droits de l'Homme est donc illégitime