Le député Hugo Prevost exclu du groupe LFI, accusé de violences sexistes et sexuelles au sein de l’Union étudiante

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Corvo
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Le député Hugo Prevost exclu du groupe LFI, accusé de violences sexistes et sexuelles au sein de l’Union étudiante

Message par Corvo » 09 octobre 2024 07:26

Démission !!!...

Les membres du groupe de La France insoumise à l’Assemblée nationale ont décidé ce mardi 8 octobre au soir d’écarter l’élu de l’Isère, après des accusations émises au sein du syndicat étudiant dont il était le porte-parole jusqu’en avril 2024.

Des enseignements semblent avoir été tirés des affaires passées. Voilà ce qu’inspire la façon dont est gérée cette fois le nouveau cas d’accusations de violences sexistes et sexuelles auquel doit faire face La France insoumise (LFI). Après une réunion de groupe dans la soirée ce mardi 8 octobre, les membres du groupe LFI à l’Assemblée nationale ont décidé d’exclure Hugo Prevost, député de l’Isère, pour «des faits graves à caractère sexuel pouvant relever d’infractions pénales, antérieurs à son élection», selon un communiqué. Ancien porte-parole du syndicat l’Union étudiante (UE) entre avril 2023 et avril 2024, Hugo Prevost a été élu député en juillet dans la 1re circonscription de l’Isère contre le macroniste sortant, qui n’était autre que l’ancien ministre de la Santé et porte-parole du gouvernement, Olivier Véran.

«Une volonté de contrôle sexuel et politique des femmes»
Dans son communiqué publié conjointement à celui de LFI, l’Union étudiante l’accuse de «faits de harcèlement moral et sexuel, de schémas de prédation, de faits s’apparentant à des violences sexuelles», sur une période «de 2020 à 2024», qui «se seraient poursuivis après le départ de Hugo Prevost de l’équipe nationale de l’UE, en mars dernier». «Hugo P. a occupé des fonctions au plus haut niveau hiérarchique de l’UE et était notamment responsable de la formation des responsables syndicaux jusqu’à son départ», soulignent les auteurs, qui jugent que «sa position a facilité le fait qu’il puisse commettre des violences par l’emprise et la dépendance que celle-ci a générées» et que «d’autres part ces violences ont justement été commises dans le but de maintenir sa position et les pouvoirs qui y sont associés».
«Les témoignages réunis soulignent une volonté de contrôle sexuel et politique des femmes», est-il ajouté, affirmant ensuite qu’Hugo Prevost aurait «reproduit cette façon de fonctionner auprès de multiples camarades en théorisant à la fois la gestion sexuelle de femmes au sein et en dehors de l’organisation, et en théorisant le fait de pousser les militants jusqu’à l’usure comme du combustible à cramer». Si la nature des «violences» n’est pas précisée, et qu’aucune plainte n’a à ce jour été déposée, le syndicat s’engage à soutenir et accompagner «toutes les victimes qui souhaitent porter plainte». L’Union étudiante appelle aussi Hugo Prevost à démissionner de son poste de député «au nom de la nécessaire exemplarité que nous attendons de nos représentants politiques, par respect pour les victimes, et pour éviter que d’autres violences puissent être commises».

Contacté par Libération ce mardi soir, Hugo Prevost n’a pas donné suite.

Engagé politiquement depuis le mouvement contre la loi Travail en 2016, le jeune homme a déjà à son actif une petite carrière dans le syndicalisme lycéen, puis étudiant, et a même cofondé l’Union étudiante, issu de scissions successives de l’Unef depuis 2017, de la part de membres proches de La France insoumise. «De loin, ça avait plutôt l’air d’être un bosseur et il avait fait une bonne campagne face à Olivier Véran», soufflait-on avant les révélations concernant Prévost dans l’entourage du maire écologiste de Grenoble Eric Piolle, qui l’avait aidé durant les dernières législatives.

Juste après la présidentielle de 2022, plusieurs affaires visant des proches de Jean-Luc Mélenchon avaient déjà fait tanguer La France insoumise, et fracturé ce parti où la discipline collective est reine. D’abord des accusations de violences sexuelles visant le militant Taha Bouhafs, alors candidat aux législatives, et contraint de retirer sa candidature. Puis une plainte chargeant d’agression et de harcèlement sexuel le député LFI Eric Coquerel, réélu à la tête de la commission des finances.

Et enfin la condamnation pour violences conjugales d’un autre député insoumis, Adrien Quatennens, par ailleurs coordinateur du mouvement, qui n’a pu se représenter en 2024 après la dissolution, sous la pression des féministes. Accusé d’opacité et de dysfonctionnements, le comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles (CVSS) de LFI s’étaient retrouvé sous le feu des critiques. Une réforme de cet organe est censée avoir été engagée depuis.

«Il pouvait nuire à d’autres personnes»
L’affaire Prevost semble attester d’une prise en charge désormais plus efficace. Fin août, une responsable de l’Union étudiante a saisi le CVSS de La France insoumise par mail, à la fois en son nom, mais aussi pour d’autres victimes. Celui qu’elle accuse a quitté le syndicat en mars, avant d’être élu député en juillet. «C’est avec son départ que la parole a pu commencer à se libérer, avant il y avait comme une chape de plomb, un climat de peur permanente», explique-t-elle à Libération. «C’est ça qui m’a poussée à le dénoncer, aussi parce qu’en accédant au statut d’élu, il pouvait nuire à d’autres personnes, alors qu’il allait avoir son propre cabinet, quand on sait comment sont parfois traitées les collaboratrices parlementaires», poursuit la lanceuse d’alerte, qui souhaite dans un premier temps garder l’anonymat. Elle affirme obtenir une réponse de la part du comité de suivi à ce «dossier global» contre Prevost «en une semaine», un délai rapide au regard des cas précédents.

La cellule a ensuite mené des auditions auprès «d’une dizaine de personnes» au cours du mois de septembre, avant de renvoyer l’affaire au bureau du groupe LFI à l’Assemblée, chargé de mener le contradictoire auprès du député incriminé, mais aussi de décider de la sanction politique que prendront contre lui les parlementaires de son camp. Jusqu’à la réunion du groupe ce mardi soir, l’ensemble des députés insoumis n’avait pas été mis au courant, ce qu’a pu constater Libé en tentant de les contacter dans la journée en amont de leur débat. Les choses ont surtout été prises en charge par la présidente du groupe Mathilde Panot, et le reste du bureau. «En l’occurrence, la gestion de LFI a été plutôt bonne, en tant que victimes et témoins on s’est sentis bien reçus et soutenus par le CVSS et le bureau du groupe», estime notre source.
https://www.liberation.fr/politique/le- ... TYODK4GTQ/

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Corvo
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Re: Le député Hugo Prevost exclu du groupe LFI, accusé de violences sexistes et sexuelles au sein de l’Union étudiante

Message par Corvo » 10 octobre 2024 07:35

Ben voilà il a démissionné.

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Mesoke
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Re: Le député Hugo Prevost exclu du groupe LFI, accusé de violences sexistes et sexuelles au sein de l’Union étudiante

Message par Mesoke » 10 octobre 2024 10:54

Tu as un super pouvoir ! Il suffit que tu écrives un truc en gros et gras sur le forum et ça arrive dans les heures qui suivent ! :content79

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Corvo
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Re: Le député Hugo Prevost exclu du groupe LFI, accusé de violences sexistes et sexuelles au sein de l’Union étudiante

Message par Corvo » 10 octobre 2024 13:30

Mesoke a écrit : 10 octobre 2024 10:54 Tu as un super pouvoir ! Il suffit que tu écrives un truc en gros et gras sur le forum et ça arrive dans les heures qui suivent ! :content79
Je n'en reviens pas moi-même. ;) Je réessaierai pour voir si ça marche encore. :D

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Re: Le député Hugo Prevost exclu du groupe LFI, accusé de violences sexistes et sexuelles au sein de l’Union étudiante

Message par papibilou » 10 octobre 2024 16:50

Encore une fois une hirondelle ne fait pas le printemps. Et un con n'est pas forcément représentatif de ses collègues à l'assemblée.

oups
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Re: Le député Hugo Prevost exclu du groupe LFI, accusé de violences sexistes et sexuelles au sein de l’Union étudiante

Message par oups » 11 octobre 2024 00:27

Bah voilà, attendons l’officialisation de la candidature de Mde Castets pour lui succéder :-/

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Re: Le député Hugo Prevost exclu du groupe LFI, accusé de violences sexistes et sexuelles au sein de l’Union étudiante

Message par Corvo » 11 octobre 2024 07:10

Coucou me revoilou... :hello:

Législative partielle dans l’Isère : la démission d’Hugo Prevost, un tremplin vers l’Assemblée pour Lucie Castets ?

A gauche, une rumeur insistante fait de Lucie Castets la potentielle candidate du NFP pour la législative partielle dans la 1re circonscription de l’Isère. Son élection permettrait à l’énarque de s’ancrer en politique.

La rumeur se fait de plus en plus insistante. Et si Lucie Castets avait trouvé un point de chute pour tenter de faire son entrée à l’Assemblée nationale ? Avec la démission d’Hugo Prevost, exclu du groupe insoumis à la suite d’accusations de violences sexistes et sexuelles, la 1re circonscription de l’Isère se retrouve sans député. Une nouvelle élection doit être organisée dans les prochaines semaines et, à gauche, plusieurs élus imaginent l’énarque de 37 ans s’y présenter sous les couleurs du Nouveau Front populaire. «Ça me semble plausible», souffle un député de la coalition. «Ça peut faire partie des pistes», souffle un autre issu du Parti socialiste.

Depuis le refus d’Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets Première ministre, la coalition se creuse la tête pour permettre à la haute fonctionnaire de continuer à exister politiquement. Elle qui a quitté la mairie de Paris, où elle officiait en tant que responsable financière, pour, justement, poursuivre son engagement politique. Les regards des uns et des autres se sont alors logiquement posés sur les potentielles élections partielles pouvant s’organiser à tout moment. La 1re des Ardennes laissée libre par la démission du benjamin de l’Assemblée, le RN Flavien Termet ? Trop dangereux, dans un territoire où l’extrême droite enregistre de très bons scores. Celle de l’Isère en revanche semble plus facilement gagnable, étant donné que la gauche l’a remportée il y a un peu moins de trois mois.

https://www.liberation.fr/politique/leg ... TLXC3URSM/

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