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Je rappelle que ce qui est en discussion, c'est le déremboursement des « médicaments » homéopathiques et non l'interdiction de la médecine homéopathique.Il s'agit de savoir s'il est légitime de rembourser ces médicaments par la Sécurité Sociale.
L'argent de la Sécurité Sociale vient de cotisations obligatoires.
Donc la question de l'efficacité se pose et cette question n'est rien d'autre que celle de la vérité.
Est-il vrai que les médicaments sont efficaces (par eux-mêmes) et donc, comment acquérir une certitude acceptable par toutes les parties concernées (dont les cotisants).
Face à la réalité, face à notre perception de la réalité deux attitudes sont possibles.
La croyance et la recherche de la vérité.
Croire ou savoir.
Le croyant affirme que ce qu'il voit ou pense est vrai par définition et n'a pas à être prouvé par des faits observables et vérifiables par autrui. C'est une attitude typiquement narcissique et egocentrée.
Le scientifique, lui , est beaucoup plus humble.
Le scientifique (matérialiste) A L'HUMILITE de se proposer de vérifier ce qu'il pense (par intuition ou pure imagination) être vrai sous forme d'hypothèse, vérifiée par expérimentation.
Ensuite seulement, il propose la vérification à autrui, afin de s'accorder ou d'aller plus loin.
Pour être validée, son hypothèse a besoin d'être soumise à la critique par autrui de la manière dont il l'a vérifiée.
C'est à dire que :
En premier lieu, avec la communication du protocole expérimental, les résultats obtenus doivent être aussi obtenus par d'autres.
En second lieu rien d'autre que ce qui est contenu (ou pas) dans l'hypothèse et dans l'expérimentation ne doit permettre d'expliquer les résultats obtenus. Il peut y avoir un facteur agissant mais non contrôlé dans l'expérimentation. Il fausse alors l'interprétation des résultats.
Si on veut vérifier la relation de cause à effet d'un facteur sur une population, il faut constituer deux groupes au moins, identiques autant qu'ils peuvent l'être, en soumettre un à l'influence du facteur étudié et pas l'autre, appelé groupe témoin.
Pour éviter l'effet du hasard qui fausserait les résultats (en introduisant d'autres facteurs ignorés et donc des différences entre les deux groupes) on utilise des groupes à effectif nombreux.
L 'influence du facteur étudié (par exemple l'efficacité ou la nocivité d'une substance) est alors mesurée en comparant les deux groupes (nombre de guérisons, d'améliorations pour un médicament ou au contraire de décès ou de phénomènes pathologiques apparus pour une substance dont la nocivité est étudiée).
Bien sûr, je schématise, mais ce que je dis n'est pas faux pour autant : c'est la base de la démarche scientifique.
Dans le cas de la recherche sur l'efficacité de médicaments, la variable « effet placebo » est contrôlée.
On fait des groupes de malades, et même de personnes réputées être « en bonne santé ».
TOUTES reçoivent le traitement sous la même apparence sans savoir s'il s'agit du médicament ou d'une substance inactive.
On mesure aussi l'influence de la posologie d'où un grand nombre de groupe testés.
C'est pour cela que ça prend du temps, car en plus, les résultats obtenus doivent pouvoir être REPETES (toujours pour limiter l'influence du hasard).
Si nous sommes d'accord là-dessus, il convient donc de se demander où sont les études cliniques qui démontrent scientifiquement (et non une compilation de témoignages positifs) l'efficacité des traitements homéopathiques.
Où sont-ils ?
J'ai cherché, je n'en ai pas trouvé un seul.
Donc Anaïs, lotus95, je ne demande pas mieux que de pouvoir en lire.
En connaissez-vous ? Si oui, proposez-les.
Le principe de « similitude » a-t-il seulement été vérifié ?