Toujours dans "les bons coups".
La Géorgie est secouée par de violentes manifestations après les élections législatives du 26 octobre 2024, dont les résultats sont contestés après des soupçons d’irrégularités. Le parti pro-russe vainqueur a pu compter sur le soutien d’élus français d’extrême droite pour défendre sa position à la télévision géorgienne.
La Géorgie se déchire. Deux semaines après la victoire du parti pro-russe au pouvoir, Rêve Géorgien, aux élections législatives (53,9 %), d’importantes manifestations pro-européennes ont eu lieu dans la capitale, Tbilissi.
Il faut dire que pèse sur l’élection l’ombre de l’influence russe et des soupçons d’irrégularité. Sur les 23 583 observateurs accrédités, nombreux doutent de l’intégrité du scrutin. Le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme (BIDDH, un organisme de l’OSCE) affirme avoir détecté des irrégularités, notamment des intimidations à l’égard d’électeurs et des supposés achats de voix à la sortie du bureau. Au moins un cas de bourrage d’urnes a été filmé.
Le constat est partagé par des organisations locales. Des ONG comme Transparency international Géorgie ou Myvote, une coalition de plusieurs associations géorgiennes, ont également noté de « graves violations ». Quelques jours après le scrutin, MyVote a demandé l’annulation des élections dans 246 circonscriptions sur 3 110.
Mais le gouvernement l’assure : circulez, il n’y a rien à voir. Il en veut pour preuve l’invitation d’un « maximum d’observateurs internationaux », le Premier ministre, Irakli Kobakhidzé estimant que « les organisations d’observation locales ont complètement terni leur réputation« . Les 1 699 observateurs internationaux accrédités seraient donc les garants de l’intégrité du scrutin. Néanmoins, ils ne bénéficient pas tous de la même visibilité.
Des observateurs internationaux méticuleusement choisis
En effet, au lendemain des élections, les téléspectateurs de la première chaîne du pays, Imedi, n’auront pas entendu le discours alarmant des observateurs de l’OSCE-BIDDH sur la situation démocratique de leur pays. Repérée par les journalistes de MythDetector, une organisation de vérification des faits géorgienne, une conférence de presse a vu défiler plusieurs membres de l’extrême droite européenne.
La chaîne Imedi, considérée comme progouvernementale à de nombreux égards, relaie notamment des « récits anti-Occident, faisant écho aux messages du Kremlin, ainsi qu’une rhétorique conspirationniste », écrit la BBC. Selon son propriétaire, la raison d’être d’Imedi est de « ne pas permettre au parti United National Movement [parti pro-européen de l’opposition, ndlr] et à ses affiliés de revenir au pouvoir ».
Fidèle à sa ligne éditoriale, la chaîne a soigneusement sélectionné ses intervenants. Il faut dire qu’elle peut compter sur des observateurs internationaux triés sur le volet, venus de toute l’Europe, mais aussi de l’hexagone.
Tapis rouge pour d’anciens zemmouristes
Le 27 octobre 2024, au lendemain des élections, les observateurs internationaux organisent des conférences de presse pour rendre compte de leurs constatations. Le journal de 14 heures de la chaîne Imedi va choisir d’en relayer une en particulier. Les observateurs internationaux interviewés y sont laudatifs dans les extraits choisis.
Tous expliquent que le scrutin s’est déroulé en toute « transparence » et félicitent l’organisation « hautement professionnelle » et « démocratique ». Plus surprenant encore, on trouve, parmi cette flopée d’observateurs, quatre Français, dont deux sont élus.
Loup Bommier, par exemple, est l’édile de Gurgy-le-Château (Côte-d’Or) et aurait été « l’un des premiers maires de France à soutenir Éric Zemmour pour la Présidentielle » de 2022, selon Le Bien Public.
Durant la conférence il affirme que « l’environnement était calme à Tbilissi et en Kakhétie », dans cette région « la société a été marquée par une grande confiance dans le processus électoral ». Pourtant, des soupçons d’agressions sur des journalistes de la principale chaîne d’opposition Mtavari ont été relevés. Des événements que l’ancien zemmouriste ne va pas relayer.
Loup Bommier est un habitué de l’observation électorale. Il fait partie d’un groupe qualifié de « faux-observateurs » par les observateurs de la plateforme européenne pour les élections démocratiques (EPDE).
Dans le cadre de l’élection présidentielle russe de 2024, il a notamment affirmé, dans le média russe Iz (désormais placé sous sanctions européennes), que « la question qui se pose aujourd’hui est de savoir comment nous pouvons montrer que la Russie est un État démocratique fort afin de l’inclure dans le dialogue avec les autres pays démocratiques du monde », rapporte FakeObservers.
D’autres compatriotes présents à cette conférence de presse abondent dans son sens : Marc Gairin, maire de Momy (Pyrénées-Atlantiques), par ailleurs condamné à un an d’inéligibilité par le Conseil constitutionnel pour avoir tardé à remettre ses comptes de campagne, avait aussi été l’un des premiers à donner son parrainage à Éric Zemmour en 2022 (avant d’être lui-même candidat pour le parti aux élections législatives).
Il rapporte une « préparation exemplaire » de la part de la Géorgie. « Nous avons visité huit bureaux de vote et avons observé les personnes à l’intérieur et à l’extérieur. Les personnes pouvaient s’exprimer librement et nous n’avons vu aucun cas où les personnes n’étaient pas identifiées avec leurs cartes d’identité », explique celui qui est désormais membre du Rassemblement national.
De son côté, l’OSCE-BIDDH a rapporté des difficultés des bureaux de vote à faire fonctionner les dispositifs électroniques d’identification.
https://www.lessurligneurs.eu/elections ... -conteste/
Élections en Géorgie : des observateurs français d’extrême droite caution d’un scrutin contesté
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Re: Élections en Géorgie : des observateurs français d’extrême droite caution d’un scrutin contesté
Méfions nous, les métastases gagnent sur les cellules encore saines en Europe et en France pour ce qui nous concerne. Avant ce Loup solitaire zemmourien on a eu nos Mariani pour cautionner le référendum sous la botte russe en Crimée.Corvo a écrit : ↑13 décembre 2024 07:12 Toujours dans "les bons coups".
La Géorgie est secouée par de violentes manifestations après les élections législatives du 26 octobre 2024, dont les résultats sont contestés après des soupçons d’irrégularités. Le parti pro-russe vainqueur a pu compter sur le soutien d’élus français d’extrême droite pour défendre sa position à la télévision géorgienne.
La Géorgie se déchire. Deux semaines après la victoire du parti pro-russe au pouvoir, Rêve Géorgien, aux élections législatives (53,9 %), d’importantes manifestations pro-européennes ont eu lieu dans la capitale, Tbilissi.
Il faut dire que pèse sur l’élection l’ombre de l’influence russe et des soupçons d’irrégularité. Sur les 23 583 observateurs accrédités, nombreux doutent de l’intégrité du scrutin. Le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme (BIDDH, un organisme de l’OSCE) affirme avoir détecté des irrégularités, notamment des intimidations à l’égard d’électeurs et des supposés achats de voix à la sortie du bureau. Au moins un cas de bourrage d’urnes a été filmé.
Le constat est partagé par des organisations locales. Des ONG comme Transparency international Géorgie ou Myvote, une coalition de plusieurs associations géorgiennes, ont également noté de « graves violations ». Quelques jours après le scrutin, MyVote a demandé l’annulation des élections dans 246 circonscriptions sur 3 110.
Mais le gouvernement l’assure : circulez, il n’y a rien à voir. Il en veut pour preuve l’invitation d’un « maximum d’observateurs internationaux », le Premier ministre, Irakli Kobakhidzé estimant que « les organisations d’observation locales ont complètement terni leur réputation« . Les 1 699 observateurs internationaux accrédités seraient donc les garants de l’intégrité du scrutin. Néanmoins, ils ne bénéficient pas tous de la même visibilité.
Des observateurs internationaux méticuleusement choisis
En effet, au lendemain des élections, les téléspectateurs de la première chaîne du pays, Imedi, n’auront pas entendu le discours alarmant des observateurs de l’OSCE-BIDDH sur la situation démocratique de leur pays. Repérée par les journalistes de MythDetector, une organisation de vérification des faits géorgienne, une conférence de presse a vu défiler plusieurs membres de l’extrême droite européenne.
La chaîne Imedi, considérée comme progouvernementale à de nombreux égards, relaie notamment des « récits anti-Occident, faisant écho aux messages du Kremlin, ainsi qu’une rhétorique conspirationniste », écrit la BBC. Selon son propriétaire, la raison d’être d’Imedi est de « ne pas permettre au parti United National Movement [parti pro-européen de l’opposition, ndlr] et à ses affiliés de revenir au pouvoir ».
Fidèle à sa ligne éditoriale, la chaîne a soigneusement sélectionné ses intervenants. Il faut dire qu’elle peut compter sur des observateurs internationaux triés sur le volet, venus de toute l’Europe, mais aussi de l’hexagone.
Tapis rouge pour d’anciens zemmouristes
Le 27 octobre 2024, au lendemain des élections, les observateurs internationaux organisent des conférences de presse pour rendre compte de leurs constatations. Le journal de 14 heures de la chaîne Imedi va choisir d’en relayer une en particulier. Les observateurs internationaux interviewés y sont laudatifs dans les extraits choisis.
Tous expliquent que le scrutin s’est déroulé en toute « transparence » et félicitent l’organisation « hautement professionnelle » et « démocratique ». Plus surprenant encore, on trouve, parmi cette flopée d’observateurs, quatre Français, dont deux sont élus.
Loup Bommier, par exemple, est l’édile de Gurgy-le-Château (Côte-d’Or) et aurait été « l’un des premiers maires de France à soutenir Éric Zemmour pour la Présidentielle » de 2022, selon Le Bien Public.
Durant la conférence il affirme que « l’environnement était calme à Tbilissi et en Kakhétie », dans cette région « la société a été marquée par une grande confiance dans le processus électoral ». Pourtant, des soupçons d’agressions sur des journalistes de la principale chaîne d’opposition Mtavari ont été relevés. Des événements que l’ancien zemmouriste ne va pas relayer.
Loup Bommier est un habitué de l’observation électorale. Il fait partie d’un groupe qualifié de « faux-observateurs » par les observateurs de la plateforme européenne pour les élections démocratiques (EPDE).
Dans le cadre de l’élection présidentielle russe de 2024, il a notamment affirmé, dans le média russe Iz (désormais placé sous sanctions européennes), que « la question qui se pose aujourd’hui est de savoir comment nous pouvons montrer que la Russie est un État démocratique fort afin de l’inclure dans le dialogue avec les autres pays démocratiques du monde », rapporte FakeObservers.
D’autres compatriotes présents à cette conférence de presse abondent dans son sens : Marc Gairin, maire de Momy (Pyrénées-Atlantiques), par ailleurs condamné à un an d’inéligibilité par le Conseil constitutionnel pour avoir tardé à remettre ses comptes de campagne, avait aussi été l’un des premiers à donner son parrainage à Éric Zemmour en 2022 (avant d’être lui-même candidat pour le parti aux élections législatives).
Il rapporte une « préparation exemplaire » de la part de la Géorgie. « Nous avons visité huit bureaux de vote et avons observé les personnes à l’intérieur et à l’extérieur. Les personnes pouvaient s’exprimer librement et nous n’avons vu aucun cas où les personnes n’étaient pas identifiées avec leurs cartes d’identité », explique celui qui est désormais membre du Rassemblement national.
De son côté, l’OSCE-BIDDH a rapporté des difficultés des bureaux de vote à faire fonctionner les dispositifs électroniques d’identification.
https://www.lessurligneurs.eu/elections ... -conteste/
Pour revenir à la pauvre Géorgié qui sedébat dans les filets russes, encore un mauvais coup:
Suffrage indirect par des" élus " ayant volé l'élection, sous l'oeil bienveillant de l'extreme droite franchouillarde.La Géorgie élit son nouveau président, un ancien footballeur prorusse considéré comme « illégitime »
Mikheïl Kavelashvili, 53 ans, devait être élu samedi.par le Parlement
Connu pour ses diatribes antioccidentales, il doit succéder à la présidente pro-européenne, Salomé Zourabichvili, qui refuse de quitter son poste.
Terrible chappe de plomb qui se referme sur les démocrates, les pro européens, la jeunesse mais pas qu'eux, car la révolte s'étend au delà de la capitale.
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- Posteur DIVIN
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Re: Élections en Géorgie : des observateurs français d’extrême droite caution d’un scrutin contesté
C'était bien Mariani et d'autres membres du RN/FN qui avaient assisté à la dernière élection de Poutine, et avait osé déclarer que ces élections c'étaient déroulées d'une façon conforme et sincères. Alors que nous avons eu les preuves d'une multitude de fraudes en faveur de Poutine.
Je ne sais pas si Dieu existe, mais s'il existe, j'espère qu'il a une bonne excuse!