Israël a déjà fait la paix avec l’Egypte. Israël a déjà fait la paix avec la Jordanie. Israël n’a plus aucun problème avec ces deux voisins, ces deux ex-ennemis. Négocier avec ses ennemis les plus virulents pour aboutir au moins à des statuts quo avant d’aller plus loin vers une paix plus durable ne pourra que lui être profitable. Parce que tout le monde y trouvera son intérêt.Yaroslav a écrit : ↑14 octobre 2024 23:55 Vous êtes vous seulement un jour demandé si la gauche israélienne au pouvoir n'aurait pas aussi "négocié" avec le Hamas, ne lui aurait pas accordé de facto un "statut d'interlocuteur" dans le cadre de l'effort de paix, de la diplomatie, etc ? Personnellement, j'ai énormément de mal à croire qu'elle n'aurait rien fait de ce genre.
Je sais qu'en ce moment, cela paraît difficile à imaginer. Mais il y a des arguments qui semblent l'annoncer.
Procédons par ordre et commençons avec le plus grand ennemi d’Israël : l’Iran.
Pour ceux qui suivent l’actualité de très près, plusieurs signaux ont été envoyés récemment par l’Iran et des signaux envoyés par l’Iran même à ses deux principaux proxys par leur principal leader au cours d’une de ses rares conférences de presse officielles : messages subliminaux envoyés au Hamas d’une part et au Hezbollah d’autre part. Je résume : « vous êtes assez grands pour vous débrouiller vous-mêmes désormais. »
C’est une nouvelle donne qui pourrait bien signifier un nouveau virage de l’Iran par besoin de se concentrer sur ses propres réalités et besoins réels en essayant de sortir de l’embargo américain qui l’étouffe depuis trop d’années. Il ne laisse pas tomber encore à 100 % le Hamas (qu’il sait amplement diminué) et le Hezbollah (qui est la cible d’Israël en ce moment) mais ne souhaite plus leur assurer un soutien inconditionnel.
Israël doit bien savoir tout cela : et c’est la que le flair politique doit l’emporter sur le seul choix des armes. Et c’est là que l’on doit déplorer la politique du PM qui ne pense résoudre ses problèmes que par la guerre et des victoires tactiques mais pas stratégiques. Son axe du « Bien » contre le « Mal » inspirés des positions évangéliques américaines est une totale erreur.
Désolé mais tous les observateurs crédibles savent depuis des lustres que Netanyaou a joué le Hamas contre le Fatah. Tout le monde sait cela. Et depuis longtemps. Ne pas l'admettre correspond simplement à un déni de réalité ou à de la mauvaise foi (au choix).Dans le TimesOfIsraël, vous présentez un article d'opinion qui relate encore une fois cette histoire de hausse des permis de travail dont j'ai déjà dit que je trouvais ça vraiment tiré par les cheveux. J'ai beau lire, j'ai du mal à y trouver quelque chose de vraiment crédible. Vous êtes convaincu de certaines suppositions (même soutenues par des observateurs), ce qui vous incite à parler abusivement de "faits", mais qui n'ont pas grand chose d'avérés, je le maintiens.
Boniface a compris une chose essentielle : c’est que tôt ou tard, les vraies solutions ne sont pas militaires mais politiques et qu’il faut, tôt ou tard, se mettre autour d’une table et négocier. Y compris avec ses pires ennemis d’hier : on peut comprendre que cela ne plaise pas à tout le monde, à commencer par les marchands d'armes.Ça fait longtemps que j'écoute Boniface, il a toujours été sur une ligne plutôt russe (même si là il est bien obligé de déplorer la guerre en Ukraine, mais prône une "négociation", bref...) et surtout, sur une ligne très pro-palestinienne depuis au moins 25 ans !
Vous évoquez sa ligne soi-disant pro-russe : il a toujours condamné clairement l’agression russe en Ukraine. Mais il a toujours clairement affirmé qu’il faudra négocier un jour avec la Russie : Zelensky semble l'avoir écouté, Zelensky qui envoie de plus en plus de signaux à ce sujet en affirmant qu’il "gagnera la paix en 2025".
Vous évoquez sa ligne soi-disant pro palestinienne : il compense simplement les lignes pro-israéliennes des médias mainstream qui ont de pudeurs de gazelle à dénoncer les violations récurrentes du droit international commises par Israël depuis des lustres, mais aussi les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité qu’Israël a commis à Gaza. C’est pourquoi il n’est d’ailleurs plus invité sur les plateaux de ces médias alors qu’il y était invité régulièrement avant le 7 Octobre. Je regarde régulièrement les grandes chaînes françaises publiques mais aussi privées : il est clair que leurs lignes éditoriales sont pro-israéliennes et que ce n'est que sur le bout de lèvres qu'elles dénoncent les exactions d'Israël et qu'elles consentent à quelques efforts de temps à autre pour mieux tenir compte des réalités palestiniennes qu'en fonction de l'importante communauté française de confession musulmane vivant en France.
(Une exception toutefois : l'excellente émission "C ce soir" sur France 5 qui couvre régulièrement l'actualité proche-orientale avec des invités de tous bords)
L’excellente émission « Arrêts sur image » a disparu des antennes mainstream depuis plusieurs années : parce que ces médias sont dans l’incapacité de porter un regard critique sur eux-mêmes. Et c'est ailleurs, sur d'autres canaux qu'il faut alors recueillir d'autres informations. D'autres canaux qui peuvent parfois être aussi dangereux parfois si on n'apporte pas le même regard critique sur ces autres médias (que regardent surtout les jeunes) Non, ce n'est pas facile de s'informer correctement aujourd'hui.
Edit : je note que -depuis un certain temps- vous employez des expressions qui ne vous ressemblent pas en général : « Toutes les autres élucubrations visant à faire croire qu'Israël aurait soutenu le Hamas au détriment du Fatah, je pense que c'est de la merde. « positions ordurières de Boniface » ce « gros taré ».
Je pense qu'il faut garder son calme et éviter de tomber dans ce genre de travers qui nous fait passer au niveau de la discussion de comptoir. En fait, nous avons là une simple discussion sur un sujet sensible et, à nos échelles respectives, nous ne risquons pas grand chose. Ce sont les autres qui souffrent et qui trinquent. Et quand je dis "les autres", je pense aux peuples, pas à leurs dirigeants trop souvent criminels et seulement désireux de se maintenir au pouvoir.