scorpion3917 a écrit : ↑22 décembre 2024 20:17
UBUROI a écrit : ↑22 décembre 2024 14:48
Je suis adhérent d'une mutuelle qui relève du code de la mutualité. Ce qui correspond aux principes de solidarité et de mutualisation des risques de 1945.
Je ne raisonne donc pas en financier mais en membre d'une collectivité nationale qui comprend des forts et des faibles...
Ma mutuelle est le pendant de la SS dans ses principes.
J'oubliais...je suis toujours syndiqué CFDT, ce qui explique cette rigueur humaniste
La cfdt n'a pas le monopole du cœur, ça se saurait.
Ceci dit, esprit mutualiste ou pas, les complémentaires deviennent un luxe pour toute une frange de la population, les retraités principalement.
Alors ce que vous dîtes est beau, ça me touche
mais la réalité est tout autre et cette belle solidarité que vous affichez n'a plus beaucoup de place dans une économie libérale.
Bien sûr que mon syndicat n'a pas le monopole du coeur. C'est l'ensemble des organisations syndicales qui ont participé à la
création de la Sécurité Sociale de 1945; petit rappel historique:
La sécurité sociale et avant elle les assurances sociales sont nées d’initiatives de solidarité d’abord mises en œuvre par les salariés au sein de différentes corporations ou dans un cadre mutualiste, avec pour objectif premier de se prémunir de la perte de leur capacité de travail. Il s’agissait principalement d’assurer un revenu aux salariés trop âgés pour continuer à travailler (la retraite) ou empêchés temporairement de poursuivre leur activité (la maladie).
À sa création en 1945, la sécurité sociale voit naturellement son organisation marquée par cette histoire, en même temps que par la reconnaissance du rôle des organisations syndicales de salariés durant la Seconde Guerre mondiale. La sécurité sociale doit être gérée par les intéressés. Il s’agit de « confier aux intéressés la gestion d’institutions et d’organismes qui, jusqu’à présent, relevaient d’une gestion patronale ou d’une gestion commerciale », affirmait son fondateur, Pierre Laroque, ardent défenseur de la démocratie sociale dans laquelle il voyait un complément indispensable à la démocratie politique.
Les organisations syndicales se voient attribuer les trois quarts des sièges dans les conseils d’administration des caisses.
Dans ma mutuelle "mutualiste" on trouve qui dans ses instances de gouvernance?
...Sur la base du paritarisme, il est prévu une part égale de représentants d’organisations syndicales (salariés et retraités) et de représentants d’organisations patronales (entreprises de toutes tailles).
Il permet de garantir au plus juste les intérêts de nos clients tout en privilégiant la solidarité et le dialogue social.
La mutualité a survécu à bien des crises depuis les premières sociétés de secours mutuels, et ce n'est pas le libéralisme économique, l'économie libérale qui la fera disparaître, au contraire même.
Sans doute que des zozos individualistes, irresponsables, prendront le risque de ne pas s' assurer eux mêmes et leurs familles des sommes non prises en charge par leur régime de base. A leurs risques et périls.
Moi, je préfère la prévoyance et la mutualisation des risques à la française.
Sur le libéralisme qui tuerait notre système, regarde outre Atlantique le bruit retentissant qui se répand sur les réseaux sociaux à la suite de l'assassinat de Brian Thompson, patron d'une grande compagnie d'assurance-santé, tué par balles mercredi 4 décembre à Manhattan.
La mort de Brian Thompson a provoqué de vives réactions, mais elle a aussi été accompagnée de commentaires haineux sur les réseaux sociaux à l’encontre des programmes d’assurance-santé américains, illustrant une colère profonde dans le pays à l’égard d’un système lucratif accusé de s’enrichir sur le dos des patients. Dans une note interne citée par le New York Times, la police s’inquiète que le suspect soit perçu « comme un martyr » par certains et comme « un exemple à suivre ».
Syndiqué, droit dans mes baskets