Ein zwei , ticket bitte !
L'Etat (la CDC) va récupérer 1 milliard plus ou moins pour 32% du capital de Transdev cédé au groupe familial allemand Rethman. Les Rethman sont des capitalistes rhénans fins et bons gestionnaires, pas de soucis. Mais la France est incapable de garder le contrôle de ses entreprises.Le groupe privé va devenir l’actionnaire majoritaire du transporteur en rachetant 32 % du capital à la Caisse des dépôts.
Un des fleurons français du transport public, Transdev, va être privatisé. L’opération aura été rondement menée. Début octobre, le bras armé de l’État, la Caisse des dépôts (CDC), qui possède 66 % de ce transporteur, indiquait ses intentions : regarder l’éventualité de passer en dessous des 50 % du capital de ce géant qui gère aussi bien le tramway de Melbourne, un métro à Quito que la première ligne de TER Marseille-Nice ouverte à la concurrence en France. Il y a quelques jours, le directeur général de la Caisse des dépôts, Eric Lombard, estimait que la transaction pourrait être conclue avant Noël.
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Est-ce pour le montant de son offre que la CDC a préféré vendredi céder 32 % de Transdev à Rethmann ? Difficile à dire car le prix auquel la transaction va être réalisée n’a pas été révélé. On parlait pour Transdev d’une valorisation autour de 1 milliard d’euros. En tout cas, le groupe allemand présente beaucoup de garanties pour que ce rapprochement se passe dans de bonnes conditions. Ainsi, le patron de Transdev, Thierry Mallet, et le représentant de son actionnaire d’outre-Rhin travaillent main dans la main depuis un moment. Le nouvel actionnaire majoritaire s’est engagé à conserver l’équipe de direction actuelle. Et les risques de doublons dans les deux entreprises sont extrêmement réduits, voire nuls. Autant d’arguments importants car la fusion Transdev-Veolia réalisée au début des années 2010 avait tourné au cauchemar, avec des rivalités internes qui ont tout gâché.