L’équipe de François-Xavier Bellamy, tête de liste LR aux européennes, verrait d’un bon œil un appui clair de l’ancien président de la République au candidat des Républicains.
Source:Le Parisien.
Mardi prochain, LR lancera la campagne des européennes par un gros meeting à Nîmes. En 2009, c’est dans la ville gardoise que Nicolas Sarkozy, alors président de la République, s’était déplacé pour apporter son soutien à la liste de sa famille politique. L’UMP allait finir largement en tête avec 27,88 % des voix. Un beau symbole. Sauf que dix ans plus tard, la droite se réjouit d’avoisiner les… 15 % dans les sondages.
Dans ce contexte, certains aimeraient voir Nicolas Sarkozy apporter un appui plus actif à la liste menée par François-Xavier Bellamy. « Il reste une référence majeure pour la droite. C’est encore trop tôt mais oui, c’est un souhait qu’il participe. Ça se fera en mai », avance une huile de la campagne. « Un affichage avec lui serait bienvenu », abonde une autre.
Pour les européennes, LR a comme priorité stratégique de mobiliser sa base. Or parmi les sympathisants de droite, Nicolas Sarkozy bénéficie d’une écrasante popularité de 80 %, loin devant Laurent Wauquiez (55 %), selon le dernier baromètre Elabe. Reste à savoir comment s’impliquer. « Il est sorti de la vie politique et il s’y tient. Il ne participera pas à une manifestation partisane, ça ne correspond pas à sa ligne » malgré son « attachement éternel à sa famille politique », prévient son entourage.
« Il a quand même des amis sur la liste et veut que ça passe pour eux. Donc, il cherche la bonne façon de démontrer son soutien sans donner l’impression qu’il revient dans le jeu », glisse un proche, qui lui en a parlé récemment. Pour l’heure, Nicolas Sarkozy s’est contenté de recevoir à son bureau François-Xavier Bellamy le jour du premier débat télévisé. Il lui a conseillé d’avoir deux ou trois idées fortes pour infuser dans l’opinion.
À jour de cotisation à LR:
Alors boudeur, l’ancien président ? Quelques primo-députés, qu’il a reçus le 3 avril, se sont en tous les cas émus auprès de lui de l’apparente complicité qu’il affiche avec Emmanuel Macron, avait révélé Le Figaro. Dernier épisode en date, la séquence des deux hommes, côte à côte, sur le plateau des Glières (Haute-Savoie) le 31 mars.
« Il se comporte de façon républicaine », répond son entourage pour qui « personne n’a de procès en ADN politique à faire à Nicolas Sarkozy ». « Il est à jour de cotisation à LR, c’est une marque indéfectible de son attachement à la famille », le défend la fidèle Nadine Morano.
Il n’empêche. Les interrogations n’assaillent pas que les députés. « J’ai reçu des messages de militants qui s’interrogent sur son rôle », confie un membre de la direction LR, qui poursuit : « La base militante ne comprendrait pas qu’il ne prenne pas position pour la liste de sa famille politique au moment où l’on fait tant d’efforts pour relever la tête. Cette incompréhension pourrait se transformer en colère… ».
« Nicolas Sarkozy attend du parti quelques gestes en plus, qu’il soit plus cité, qu’il soit une référence. Il a trop le sentiment que Laurent Wauquiez veut tourner la page », décrypte l’un de ses visiteurs réguliers. Un reproche que l’ancien président de la République a réitéré face aux primo-députés. « On m’appelle pour me gérer », s’est-il plaint auprès d’eux, tout en rappelant que c’est lui qui avait mis « le pied à l’étrier » à Laurent Wauquiez en le nommant ministre puis vice-président de LR. « Je n’ai aucun doute sur le vote de Nicolas Sarkozy le 26 mai, démine Nadine Morano. À lui de voir s’il doit envoyer une carte postale d’ici là. À mon avis, il le fera. Il reste le président de cœur du parti. »
http://www.leparisien.fr/politique/euro ... 051634.php