Pas moins de quinze membres du gouvernement se présentent un peu partout en France aux scrutins des 20 et 27 juin prochains.
Source:Le Figaro.«Il y aura bientôt plus de ministres sur les marchés qu'au Conseil des ministres», ironisait dimanche sur France Info l'écologiste Karima Delli, la tête de la liste de l'union de la gauche dans les Hauts-de-France.
Et pour cause, quinze des quarante-trois membres du gouvernement auront leur nom sur une liste aux régionales ou aux départementales les 20 et 27 juin prochains. Leur candidature deviendra officielle ce lundi, à midi, avec la clôture du dépôt des listes.
Cinq d'entre eux sont présents dans les Hauts-de-France pour renforcer les troupes du secrétaire d'État chargé des Retraites, Laurent Pietraszewski. Parmi eux, des poids lourds, comme le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti. Le Garde des Sceaux est tête de liste aux régionales dans le Pas-de-Calais.
L'ancien maire de Tourcoing, et ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin est également sur la liste - ainsi que sur celle des départementales -, comme Alain Griset, ministre chargé des Petites et moyennes entreprises, et Agnès Pannier-Runacher, ministre en charge de l'industrie.
Affaiblir les prétendants pour 2022:
Dans la région nordiste, l'objectif est double : empêcher une victoire du Rassemblement national et, en même temps, essayer d'affaiblir le président ex-LR sortant Xavier Bertrand. Candidat à la présidentielle de 2022, une victoire facile dans les Hauts-de-France le renforcerait à l'aube de la campagne.
Cinq membres du gouvernement sont également annoncés en Île-de-France. Marlène Schiappa est tête de liste à Paris, Amélie de Montchalin, tête de liste dans l'Essonne, Emmanuelle Wargon, numéro deux dans le Val-de-Marne et Nathalie Élimas, tête de liste dans le Val-d'Oise.
Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, se présente lui à la dernière place - éligible - dans les Hauts-de-Seine. Là encore, la mission est de doubler la présidente ex-LR sortante Valérie Pécresse, qui fait part, elle aussi, de son intérêt pour 2022.
LREM derrière LR en PACA:
Parmi les autres membres du gouvernement candidats aux régionales : Marc Fesneau, le ministre MoDem chargé des Relations avec le Parlement, est tête de liste dans le Centre-Val-de-Loire. Il fait partie des rares à être en capacité de l'emporter.
Sa collègue centriste Geneviève Darrieussecq, ministre chargée de la Mémoire et des Anciens combattants, est quant à elle tête de liste en Nouvelle-Aquitaine. Enfin, Brigitte Klinkert, la ministre en charge de l'Insertion, est tête de liste dans le Grand-Est.
Alors qu'elle avait annoncé sa candidature en Provence-Alpes-Côte d'Azur, Sophie Cluzel, la secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées, s'est finalement retirée du jeu. Après de nombreuses péripéties, La République en marche a finalement décidé de soutenir la liste du président LR sortant, Renaud Muselier, même si aucun ministre, ni parlementaire LREM n'y figure.
Quant aux élections départementales, Sébastien Lecornu, le ministre des Outre-mer est candidat dans son fief, le canton de Vernon en Normandie. Brigitte Bourguignon, la ministre chargée de l'Autonomie, est, elle, candidate dans le Pas-de-Calais.
Contrairement aux législatives de 2017, pour lesquelles l'exécutif avait prévenu que tous les battus devraient démissionner du gouvernement, la doctrine n'a pas été rééditée aux différents scrutins locaux intermédiaires. Pas plus qu'aux municipales, où nombre d'entre eux ont été sèchement défaits au second tour, personne ne devra donc renoncer à son portefeuille ministériel en cas de défaite.
À l'inverse, plusieurs ministres têtes de liste ont fait savoir qu'ils se consacreraient à leur mandat s'ils l'emportaient.
https://www.lefigaro.fr/elections/regio ... s-20210517