Un étudiant de première année à l'université Paris-Dauphine a porté plainte après un bizutage au cours duquel des "lettres de sang" lui ont été inscrites dans le dos, un geste jugé "abject" par le président de l'université qui va se constituer partie civile.
Lors d'une réunion de recrutement de nouveaux adhérents de l'importante association d'étudiants Japad, "un des membres, sous l'emprise de l'alcool, à l'aide d'un instrument qui semble être une capsule de bouteille, a gravé sur le dos du candidat les lettres +Japad+", a raconté M. Batsch, interrogé par l'AFP.
"Ce ne sont pas des plaies ouvertes ni des incisions profondes, mais des lettres de sang", a-t-il ajouté.
L'étudiant a porté plainte au commissariat de sa commune de résidence mais les motifs de la plainte n'ont pas été précisés.
Ces agissements "portent atteinte à l'intégrité physique et morale" de l'étudiant, il s'agit d'"un geste odieux et abject qui a appelé une réaction déterminée dès qu'on en a eu connaissance, en fin de semaine", a déclaré M. Batsch.
L'association a été "immédiatement radiée de l'université", "ses locaux fermés" et un conseil de discipline va être convoqué, "au cours duquel nous traduirons à la fois les responsables de l'association, les membres présents lors de cette funeste séance et le ou les responsables du forfait".
La victime venait d'entrer à l'université et "pouvait souhaiter un autre accueil", a commenté M. Batsch, qui a affirmé rester "en contact permanent avec lui et sa famille", saluant "le courage qui est le sien d'avoir porté plainte".
Parlant de sa "tristesse" et de sa "colère", il a fait part de sa "détermination personnelle à éradiquer ce genre de pratique".
Selon l'université, Japad est "une association ancienne et importante, car elle organise le Gala annuel".
"Week-end de Désintégration"
la "Jeune association pour la promotion des activités à Dauphine" précise que "depuis de nombreuses années", elle "met en place plusieurs soirées par an (...), le prestigieux Gala Dauphine dans les locaux de l'Université et le Week-end de Désintégration pour les master 1 et master 2 quittant Dauphine".
Bien que le bizutage soit légalement punissable depuis une loi de 1998, imaginée par Ségolène Royal, alors ministre déléguée à l'Enseignement scolaire, il se poursuit parfois dans certaines universités et grandes écoles, lors de réunions fortement alcoolisées.
Il entraîne des "traumatismes psychologiques graves" pour 92% des parents d'élèves et 78% y voient "une épreuve humiliante", selon une enquête publiée en septembre dernier par le Comité national contre le bizutage (CNCB).
Dans une enquête diffusée un an plus tôt, la Peep, deuxième fédération de parents d'élèves, révélait qu'environ 10% des parents interrogés avaient eu connaissance d'un cas de bizutage dans leur entourage en 2009-2010.
Dans une lettre envoyée en 2010 aux présidents d'université, Valérie Pécresse, alors ministre de l'Enseignement supérieur, avait donné des consignes de prévention et leur avait rappelé leur responsabilité morale.
La loi de 1998 définit le bizutage comme le fait d’amener autrui contre son gré ou non à subir ou commettre des actes humiliants ou dégradants. Il est passible de six mois de prison et 7.500 euros d'amende.
Malgré la loi, "les victimes déposent rarement plainte et quand elles le font, elles sont classées sans suite", selon Marie-France Henry, présidente du CNCB.
bizutage en "lettres de sang" à l'université Paris-Dauphine
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Re: bizutage en "lettres de sang" à l'université Paris-Dauphine
Je ne comprends pas trop cette soumission dans une FAC.Dans des Grandes Ecoles, tu peut être mis "tricard" au moment de la formation des réseaux qui se forment naturellement à l'entrée des diplomés sur le marché du travail, mais dans une fac, à quoi s'expose celui qui se rebellerait contre ces pratiques ?
"disons que la chine est un pays particulier,c'est sur,tout le monde a du travail,et ceux qui ne savent rien faire au lieu d'attendre que ça passe balayent les autoroutes.
on ne sait pas trop à quoi ca sert,mais au moins,ils travaillent."
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Re: bizutage en "lettres de sang" à l'université Paris-Dauphine
pareillement t'es tricard, tu es transparent,t' existes pas, t'as pas de parrain, ça peut te couler ton année.Jarod1 a écrit : Je ne comprends pas trop cette soumission dans une FAC.Dans des Grandes Ecoles, tu peut être mis "tricard" au moment de la formation des réseaux qui se forment naturellement à l'entrée des diplomés sur le marché du travail, mais dans une fac, à quoi s'expose celui qui se rebellerait contre ces pratiques ?
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Re: bizutage en "lettres de sang" à l'université Paris-Dauphine
J'ai pas connu ça en Fac, bon certes pour rentrer à la Corpo fallait filer des coups de Doc Martens aux culs des "Cheveux Sales" de la Fac de Lettres d'à côté, mais ça c'était un plaisir !tisiphoné a écrit : pareillement t'es tricard, tu es transparent,t' existes pas, t'as pas de parrain, ça peut te couler ton année.
![content79 :content79](https://www.forum-actualite.com/debats/images/smilies/content79.gif)
"disons que la chine est un pays particulier,c'est sur,tout le monde a du travail,et ceux qui ne savent rien faire au lieu d'attendre que ça passe balayent les autoroutes.
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Quatre mises en examen pour violences volontaires
Quatre personnes ont été mises en examen pour violences volontaires ce jeudi dans le cadre de l'enquête ouverte à la suite d'un violent bizutage dont avait été victime un étudiant de l'université Paris-Dauphine. La police judiciaire de Paris avait été chargée de l'affaire le 8 novembre.
Lors d’une réunion de recrutement de nouveaux adhérents à l’association étudiante Japad, un des membres avait gravé sur le dos d’un jeune homme en première année les lettres «Japad», visiblement avec l’aide d’une capsule de bouteille. La victime avait porté plainte et l’association avait été radiée de l’université. Un conseil de discipline devrait se tenir dans une vingtaine de jours