Le président de l'IIF et du directoire de Deutsche Bank, Josef Ackermann
Le président de l'IIF et du directoire de Deutsche Bank, Josef Ackermann Le président de l'IIF et du directoire de Deutsche Bank, Josef Ackermann
Pour sauver la Grèce de la faillite, dites "33". C'est en effet le nombre de banques et d'assureurs privés qui, jusqu'ici, se sont déclarés prêts à participer "volontairement" au deuxième plan d'aide aux finances exsangues d'Athènes.
La liste de ces établissements vient d 'être publiée par l'Institut de la Finance Internationale (Institute of International Finance, IIF), association mondiale regroupant quelques 400 institutions financières, surtout des banques.
Ces 33 banques ou assureurs s'engagent à échanger les titres de la dette grecque qu'ils détiennent actuellement et/ou à racheter des titres de cette dette. Certains des établissements listés "n'ont pas une exposition directe à la dette du gouvernement grec", précise toutefois l'IIF.
Evidemment pour ces établissements possédant des titres grecs, c'est-à-dire ces créanciers privés du gouvernement grec, cette "aide" est aussi une aide à eux-mêmes car sans aide à la Grèce, le pays ferait défaut et il y a donc peu de chances qu'ils soient remboursés de leur emprunt accordé à Athènes.
Conflit d'intérêts
Côté français, BNP Paribas et la Société générale se sont engagées à y participer, tout comme les assureurs Axa et CNP Assurances. Singulièrement ni le Crédit Agricole, ni sa filiale grecque Emporiki ne semblent, d'après l'IIF, décidés à faire de même.
BNP Paribas sera par ailleurs présente des deux côtés de la barrière, tout comme la Deutsche Bank et HSBC : toutes les trois conseillent en effet le ministère grec des Finances dans les négociations avec les créanciers privés, l'IIF...
Le conflit d'intérêts semble encore plus grand pour le patron de la Deutsche Bank, le suisse Josef Ackermann : il dirige non seulement la Deutsche mais est aussi le président de l'IIF...
Singulièrement aucune banque américaine, ni japonaise ne se sont déclarées encore prêtes à sauter le pas. Lors du sommet extraordinaire de la zone euro le 21 juillet dernier, il avait été convenu avec l'IIF que les créanciers privés contribuent à hauteur de 37 milliards d'euros (via l'échange de titres de la dette grecque) au plan de sauvetage. 13 autres milliards d'euros seraient fournis par le secteur privé via le programme de rachat de la dette grecque (DBB, "Debt-buy-back").
Théoriquement ce programme d'échanges de titres devrait être réalisé en ce mois d'août, selon l'échéance indiquée initialement.
Voici les banques et assureurs ayant "exprimé leur soutien ferme" à l'offre de financement de l'IIF à la Grèce:
France : AXA, BNP Paribas, CNP Assurances, Société Générale
Allemagne : Allianz, Bayern LB, Commerzbank, Deutsche Bank, Munich Re
Italie : Generali, Intesa SanPaolo, UniCredit S.p.A.
Espagne : Banco Santander, BBVA
Belgique : Dexia
Pays-Bas : ING
Grèce : Alpha Bank, Eurobank EFG Group, National Bank of Greece, Piraeus Bank
Chypre : Bank of Cyprus, Hellenic Bank
Royaume-Uni : HSBC, Royal Bank of Scotland Group, Standard Chartered
Suède : SEB
Suisse : Credit Suisse, Swiss Re, Zurich Financial
Turquie: AK Bank
Koweit : National Bank of Kuwait
Brésil : Itaú Unibanco
Corée du Sud : KB Financial Group
Canada : Scotiabank
Je constate qu'il y a pas de banque des pays comme Monaco ou le Luxembourg
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