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L’information est restée confinée dans les murs de la Fédération française (FFF) une grande partie de la journée. Alors que se déroulaient les premières auditions des enquêtes liée aux propos tenus lors de la réunion du 8 novembre 2010, une autre affaire se dénouait dans le plus grand secret.
A la recherche de l’auteur de l’enregistrement que le site Mediapart s’est procuré et a diffusé samedi dernier, les dirigeants français sont parvenus à leurs fins.
Celui qui était considéré comme « la taupe » dans cette histoire leur a facilité la tâche puisqu’il s’est dénoncé.
Comme l’a révélé hier soir leparisien.fr, il s’agit de Mohammed Belkacemi. Conseiller technique national pour le football dans les quartiers, il faisait partie des dix-huit participants à la réunion de travail au cours de laquelle Laurent Blanc (le sélectionneur de l’équipe de France), François Blaquart (directeur technique national) et Erick Mombaerts (sélectionneur des espoirs) ont évoqué la possible mise en place de quotas pour éviter la fuite des binationaux.
Mohammed Belkacemi, fait chevalier de l’ordre national du mérite en octobre 2009, est un homme très attaché au football diversifié et à l’intégration des jeunes de quartiers.
Laurent Blanc entendu en fin de semaine
Selon ses proches, le 8 novembre, ce n’était pas la première fois que des propos tendancieux étaient tenus en réunion. Ce jour-là, il s’était confié à un proche, se disant très choqué par ce qu’il avait entendu. Cela pourrait être une des motivations qui l’a poussé à agir.
De la même façon, et même si cela n’apparait pas dans le verbatim publié par Mediapart, il aurait fait partie, comme Francis Smerecki, des cinq personnes à s’opposer au discours de Blanc, Blaquart et Mombaerts.
Il reste désormais à déterminer si Belkacemi a lui-même transmis son enregistrement à Mediapart ou s’il a bénéficié d’une complicité. En attendant, la FFF devrait s’en séparer pour «manque de loyauté» selon un haut dirigeant de l’institution.
Hier, François Blaquart, le directeur technique national suspendu depuis samedi à titre provisoire, Erick Mombaerts, sélectionneur des espoirs, Gérard Prêcheur, directeur du Pôle INF, et Jean-Claude Giuntini, sélectionneur des moins de 16 ans, ont été entendus au siège de la FFF, boulevard de Grenelle à Paris (XVe) par la commission d’enquête interne de la FFF et par la mission du ministère de la Jeunesse et des Sports. « C’est lourd à porter pour tout le monde, Laurent Blanc, la DTN... », a remarqué Mombaerts à sa sortie. Laurent Blanc, toujours en Italie, sera, lui, entendu en fin de semaine.
Un conseil fédéral extraordinaire se tiendra mardi ou mercredi prochain pour se prononcer sur d’éventuelles sanctions.
depuis qu'on le dit qu'il faut faire le ménage, et hélas, j'ai bien peur que Laurent Blanc soit entaché, rien que du fait d'avoir été présent lors de cette réunion.En revanche, le conseiller pour le football des quartiers dément l'avoir transmis à Mediapart. Le président Duchaussoy dément lui avoir été mis au courant avant l'éclatement de l'affaire.
Nouvelle révélation ce mercredi. Mohammed Belkacemi, conseiller technique national pour le football des quartiers, a reconnu, comme il l'avait fait mardi devant les enquêteurs de la FFF et du ministère des Sports, être l'auteur de l'enregistrement de la réunion polémique de 8 novembre. Celle où des membres de la direction technique nationale ont évoqué des quotas pour diminuer le nombre de binationaux en formation à la FFF.
"J'ai enregistré la réunion le 8 novembre pour témoigner en interne des propos inqualifiables que j'avais entendus. J'ai remis l'enregistrement le 9 novembre à la FFF, ce qui a été confirmé par l'enquête, a-t-il dit sur Infosport ce mercredi en fin d'après-midi, dans ce qu'il a annoncé être sa seule déclaration publique sur cette affaire. Depuis cette date, je n'ai plus ce document en main. Je n'ai jamais remis l'enregistrement à un journaliste. Cette affaire ne me profite pas. Elle me dépasse et me blesse. Je n'ai aucun intérêt à une telle publicité, à un débat public. Qui avait intérêt à donner cet enregistrement? Ce n'est pas moi, cherchez ailleurs."
Un peu plus tôt ce mercredi, leparisien.fr (et Mediapart) a donné le nom du haut dirigeant de la FFF à qui Belkacemi a remis, "en présence de témoins", cet enregistrement. Il s'agirait d'André Prévosto. Ce responsable de la Ligue de football amateur depuis que Fernand Duchaussoy, dont il est proche, a pris les rênes de la fédération, était à ce moment-là directeur général adjoint de la FFF.
Duchaussoy se défend
Restait donc à savoir si Duchaussoy avait été mis au courant plus tôt qu'il ne l'affirme, c'est à dire lors des révélations de Mediapart. "Jusqu'à jeudi dernier dans la soirée, je n'ai à aucun moment été informé par Monsieur Belkacemi, Monsieur Prévosto ou par quiconque des échanges tenus au cours de la réunion du 8 novembre 2010, pas plus que de l'existence d'un enregistrement," a déclaré dans un communiqué le président de la FFF mercredi soir.
"Monsieur Prévosto a porté ces éléments pour la première fois à ma connaissance jeudi dernier, à la suite des révélations du site Mediapart. Après information des membres du Conseil Fédéral, dès vendredi, j'ai pris l'initiative de diligenter une commission d'enquête chargée de faire la lumière sur cette affaire," poursuit-il. "Je n'hésiterai pas à poursuivre en justice toutes les personnes qui profèreraient à mon encontre des propos diffamatoires."
D'autres révélations?
"Il avait déjà enregistré des débats, et il n'était pas le seul à faire ça, en raison des nombreux propos tendancieux tenus lors de ces réunions," a indiqué au Parisien un proche de Belkacemi. Une déclaration qui laisse penser que d'autres éléments mettant en cause des personnalités importantes de la FFF pourrait être révélés.
merci d'avoir lu, ce que j'ai postéFonck1 a écrit : il semblerait que ce soit pas l'homme en question,désigné bouc émissaire,qui ait transmis cet enregistrement,mais une commission qui avait la bande.
Barbapoutre a écrit : Enregistrer des débats ça vaut en moralité les discussions qui ont pu avoir lieu.
Si ces discussions avaient eu pour effet d'instaurer des quotas tels qu'indiqués il aurait toujours été temps de dénoncer la position prise par la Fédération. Sinon il me parait normal qu'il y ait des débats même s'ils peuvent être choquants.
Ce qui importe c'est au final la décision qui ressort de ces débats et qui elle est publique.
ca fait 30 années que nous vivons sous la dictature de l'anti-racisme ; interdiction est faite de glorifer les "blancs" et obligation est faite de glorifier les autres.au nom de d'une intégration/assimilation qui n'a cours que dans les esprits des utopistes et des mondialistes. a ce titre , le football en est un excellent support.Jarod1 a écrit : Je crains que l'on soit tombé dans une forme de dictature de l'anti-racisme, ce qui consiste à voir du racisme là où il n'y en a pas.
Qu'est ce qui a été suggéré (c'est en tout cas ce que j'ai compris) ? Que l'on fixe des quotas à l'encontre de bi-nationaux dans la mesure où partie d'entre eux sont formés par la France pour aller ensuite jouer pour le compte des adversaires de la France.
C'est peut-être une mauvaise solution à un vrai problème, c'est sans doute très discutable juridiquement dans la mesure où la statut serait différent entre nationaux et bi-nationaux, c'est même peut-être très con, mais je vois pas de critères raciaux là-dedans, les nationaux sont également très souvent noirs ou arabes, et pour eux par question de quotas (heureusement me direz vous).
Après, si effectivement dans une discussion on ne peut plus dire qu'un noir est noir ou "black" et qu'un arabe est arabe ou même "rebeu", c'est qu'on est bien dans la dictature de l'anti-racisme.