les "Rouges" en rage contre Aubry et sa vision des retraites

[Fonck1]

(AFP) – Il y a 14 heures

PARIS — A la gauche du PS, PCF, Parti de gauche, NPA et Lutte ouvrière sont vent debout contre les propos de Martine Aubry sur l'âge légal de la retraite, tandis que chez les Verts, si la limite de 60 ans est défendue, on estime qu'aller au-delà est "inéluctable".

Evoquer l'âge de 61 ou 62 ans tout en prenant en compte la pénibilité et l'emploi des seniors comme l'a fait dimanche la patronne du PS, "c'est renoncer à gauche à une réforme juste et efficace" des retraites, déplore Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF.

"Il faut se ressaisir!", lance-t-il à l'adresse de la numéro un socialiste, dénonçant "une sortie irresponsable" et "totalement désespérante pour l'électorat de gauche". Pour le PCF, "ce n'est pas la meilleure façon d'amorcer le débat à gauche que d'accompagner la droite et le Medef" sur cette question.

Les communistes proposent notamment de "faire cotiser les entreprises en taxant les revenus financiers des entreprises en fonction de leur politique en matière d'emploi et d'investissement".

Même son de cloche au Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon, où on pense que "le problème n'est pas que les gens travaillent plus longtemps mais que plus de gens travaillent".

Chez les Verts, la position officielle est aussi la défense des 60 ans. Mais Jean-Vincent Placé, numéro deux du parti écologiste, estime que le débat sur l'allongement de la durée du travail au-delà de cet âge est "inéluctable" car il ne faut "pas nier la réalité économique et démographique".

Toutefois fermement "opposé aux 67 ans des Allemands", M. Placé juge que le "débat essentiel, c'est la question de la pénibilité et la pérennité du système de répartition", et "la priorité, le maintien du pouvoir d'achat des retraités".

Mais "rien n'est inéluctable", lui répond Pierre-François Grond du NPA où "on défend à fond les 60 ans" et "le retour aux 37,5 annuités pour tous", contre 41 ans qui sera la durée de cotisation nécessaire à partir de 2012 pour une retraite à taux plein.

Les propos de Martine Aubry sont un "très mauvais signe" et "on n'organisera pas la reconquête politique sur la défaite sociale", poursuit ce proche d'Olivier Besancenot, qui appelle à "la riposte sociale contre Sarkozy et le Medef".

Pour Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière), Mme Aubry montre que "le PS et la droite sont sur la même longueur d'ondes". Et de dénoncer un "tabou au PS": "prendre l'argent sur les bénéfices du capital pour assurer des retraites correctes".

[95D]

Aubry est en train de basculer à droite !!! Alors elle va finir par avoir ses chances à la Présidentielle.

Elle pourrait même finir premier ministre de Sarko !!!