162.000 agents de la SNCF sont appelés à renouveler leurs représentants syndicaux. Le leadership de la CGT ne devrait pas être démenti même si la bataille n'est pas gagnée d'avance.
L'enjeu est de taille pour les syndicats. Alors que l'année 2010 a été marquée par plusieurs semaines de grève à la Sncf, les représentants du personnel doivent être remplacés. Les 162.000 agents de l'entreprise ferroviaire sont invités à se rendre à se rendre aux urnes jusqu'à jeudi.
Lors des dernières élections en 2009, la fédération CGT-Cheminots avait maintenu son rang de première organisation syndicale. Elle avait remporté 39 %, loin devant l'UNSA à 18 %, SUD-Rail à 17 % et la CFDT à 11 %. Un leadership de la CGT qui devrait être respecté mais pour elle la bataille n'est pas gagnée d'avance. Renonçant à sa ligne dure lors des précédents conflits, la CGT a déçu.
Le climat a changé entre direction et syndicats
Beaucoup de salariés se sont alors tournés vers SUD qui ne cesse de progresser. Frange dure et jusqu'au boutiste de la représentation syndicale à la Sncf, ses scores qui seront connus vendredi seront à observer avec beaucoup d'attention.
Une remontée si elle se concrétise dans les urnes qui n'augure rien de bon car la direction de l'entreprise a elle aussi changé. Devant le gouffre financier qu'elle doit combler, la prochaine concurrence qu'elle devra affronter et les investissements à réaliser pour se maintenir à niveau, l'équipe de Guillaume Pépy n'est plus autant incline qu'auparavant à négocier avec les syndicats. Devant le dialogue de sourds qui se profile, les voyageurs ont encore de quoi s'inquiéter.
on renouvelle les têtes syndicales à la SNCF
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une vraie alternative à la SNCF
Les élections professionnelles ont marqué une nouvelle érosion du leadership de la CGT. Et un coup d'arrêt à Sud.
Trois gagnants : Unsa, CFDT... Et Pepy. Le grand bond en avant de l'Unsa (+ 3,4 %) lui permet de distancer Sud (1). La progression sensible de la CFDT (+ 2,2 %) la rassure sur l'efficacité de sa ligne modérée. Globalement, le syndicalisme réformiste ne prend pas encore le pouvoir, à la SNCF, mais il devient une vraie alternative face au front radical CGT-Sud. Guillaume Pepy, le président de la SNCF, a donc tout lieu d'être satisfait d'un scrutin qui survient après deux gros conflits, au printemps, sur des revendications internes, à l'automne sur les retraites. Il lui offre sur un plateau un tandem réformiste Unsa- CFDT, enfin légitime pour négocier. En cumulé, les deux syndicats passent largement la barre des 30 % de voix nécessaires pour signer des accords. Exit le face-à-face improductif avec la CGT. Guillaume Pepy peut espérer des négociations plus fructueuses, dans un contexte d'ouverture à une concurrence privée difficile.
Quatre perdants : CGT, Sud, FO, CFTC. Après une scission, la CFTC disparaît pratiquement des écrans radar. Malgré une très légère progression, FO reste sous la barre fatidique des 10 % pour être reconnue comme représentative. Mais c'est évidemment la CGT qui marque un nouveau recul, assez sensible : - 2 %. Mais elle reste le syndicat le plus important. La CGT paye surtout la note de l'échec du dernier conflit (dur) mené par Didier Le Reste, au printemps 2010, avant son remplacement par Gilbert Garrel. Le fait que Sud-Rail marque le pas confirme une forme de coup d'arrêt donné au syndicalisme radical d'opposition. Les cheminots sont peut-être en train de prendre un virage syndical historique.
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Re: on renouvelle les têtes syndicales à la SNCF
Les employé SNCF commencent a comprendre que leurs gréves a répétition énervent les Francais, que leur syndicats se battent pour de privilèges d'un autre temps et qu'il est l'heure pour eux de se rapprocher des salariés du privé et de devenir raisonnable.