Le président Nicolas Sarkozy doit tenir lundi 6 septembre à l'Elysée une réunion pour arbitrer entre les propositions de ses ministres sur le projet controversé d'élargir les cas de déchéance de nationalité à des Français naturalisés condamnés ou pratiquant la polygamie.
A cet égard, le ministre de l'Immigration, Eric Besson, a rejeté dimanche la proposition du député UMP Hervé Mariton d'une "période probatoire" de cinq ans pour tout candidat à la nationalité, la jugeant non "conforme à notre tradition".
Lundi, le sujet revient sur la table avec un séminaire organisé par Eric Besson, sur l'asile et la lutte contre l'immigration irrégulière, avec les ministres des principaux pays européens, la présidence belge de l'Union européenne, le Canada et les Etats-Unis.
"Nous ne cessons de nous auto-flageller"
Dimanche, le gouvernement s'est dit déterminé à poursuivre sa politique sécuritaire malgré les manifestations d'opposition qui ont rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes la veille, notamment en province, et dont il a dénoncé "l'angélisme". "Nous ne cessons de nous auto-flageller, nous ne cessons de nous caricaturer", a regretté dimanche le ministre de l'Immigration. "Le droit des étrangers en situation irrégulière est plus protecteur en France que dans les autres pays européens", a-t-il argumenté, sur Radio J. "Cela ne m'empêche pas de continuer à agir et à tenter de faire de la pédagogie", a-t-il ajouté, dans un entretien au JDD.
Eric Besson réagissait aux manifestations contre la politique sécuritaire du gouvernement, qui ont rassemblé samedi, à l'appel d'associations, syndicats et partis de gauche 77.300 personnes selon la police, 100.000 selon les organisateurs, dans toute la France.
La veille, le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux avait critiqué cette manifestation "hétéroclite" qui "sous prétexte de vouloir défendre les droits de l'Homme", ne fait, selon lui, "qu'accepter le laxisme, démontrer l'angélisme et refuser tout réalisme".
"Je poursuivrai mon action déterminée pour faire reculer toutes les formes de délinquance", avait ajouté le ministre, rappelant la présentation, mardi au Sénat, du projet de loi sur la sécurité intérieure (Loppsi).
"Que quelques dizaines de milliers" de manifestants
A la veille d'une semaine qui s'annonce agitée sur plusieurs fronts, les deux ministres se sont employés à minimiser les manifestations de la veille, qui ont mobilisé à Paris comme en province contre la politique gouvernementale jugée "xénophobe", notamment à l'endroit des Roms.
Il n'y a eu "que quelques dizaines de milliers" de manifestants, a souligné Eric Besson, reprenant un argument de son homologue de l'Intérieur la veille: "cela prouve bien que le peuple français n'a pas cru aux slogans et aux caricatures".
Brice Hortefeux a chargé le Parti socialiste, sur Canal Plus : "en s'associant à cette manifestation, (le PS) a démontré qu'il n'avait rien appris, rien retenu, rien compris de ce qu'est un des défis majeurs de notre société qui est de lutter face à la délinquance".
Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, s'est pour sa part déclaré "atterré" par les "dérapages" venant d'"intellectuels" et d'hommes d'église.
A cet égard, le ministre de l'Immigration, Eric Besson, a rejeté dimanche la proposition du député UMP Hervé Mariton d'une "période probatoire" de cinq ans pour tout candidat à la nationalité, la jugeant non "conforme à notre tradition".
Lundi, le sujet revient sur la table avec un séminaire organisé par Eric Besson, sur l'asile et la lutte contre l'immigration irrégulière, avec les ministres des principaux pays européens, la présidence belge de l'Union européenne, le Canada et les Etats-Unis.
"Nous ne cessons de nous auto-flageller"
Dimanche, le gouvernement s'est dit déterminé à poursuivre sa politique sécuritaire malgré les manifestations d'opposition qui ont rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes la veille, notamment en province, et dont il a dénoncé "l'angélisme". "Nous ne cessons de nous auto-flageller, nous ne cessons de nous caricaturer", a regretté dimanche le ministre de l'Immigration. "Le droit des étrangers en situation irrégulière est plus protecteur en France que dans les autres pays européens", a-t-il argumenté, sur Radio J. "Cela ne m'empêche pas de continuer à agir et à tenter de faire de la pédagogie", a-t-il ajouté, dans un entretien au JDD.
Eric Besson réagissait aux manifestations contre la politique sécuritaire du gouvernement, qui ont rassemblé samedi, à l'appel d'associations, syndicats et partis de gauche 77.300 personnes selon la police, 100.000 selon les organisateurs, dans toute la France.
La veille, le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux avait critiqué cette manifestation "hétéroclite" qui "sous prétexte de vouloir défendre les droits de l'Homme", ne fait, selon lui, "qu'accepter le laxisme, démontrer l'angélisme et refuser tout réalisme".
"Je poursuivrai mon action déterminée pour faire reculer toutes les formes de délinquance", avait ajouté le ministre, rappelant la présentation, mardi au Sénat, du projet de loi sur la sécurité intérieure (Loppsi).
"Que quelques dizaines de milliers" de manifestants
A la veille d'une semaine qui s'annonce agitée sur plusieurs fronts, les deux ministres se sont employés à minimiser les manifestations de la veille, qui ont mobilisé à Paris comme en province contre la politique gouvernementale jugée "xénophobe", notamment à l'endroit des Roms.
Il n'y a eu "que quelques dizaines de milliers" de manifestants, a souligné Eric Besson, reprenant un argument de son homologue de l'Intérieur la veille: "cela prouve bien que le peuple français n'a pas cru aux slogans et aux caricatures".
Brice Hortefeux a chargé le Parti socialiste, sur Canal Plus : "en s'associant à cette manifestation, (le PS) a démontré qu'il n'avait rien appris, rien retenu, rien compris de ce qu'est un des défis majeurs de notre société qui est de lutter face à la délinquance".
Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, s'est pour sa part déclaré "atterré" par les "dérapages" venant d'"intellectuels" et d'hommes d'église.
