C'est en toute discrétion le dimanche 31 juillet que le décret sur la liberté tarifaire de la SNCF a été publié au Journal Officiel, révèle aujourd'hui Challenges.fr. Son but : laisser à la compagnie ferroviaire plus de latitude dans ses tarifs afin qu'elle puisse s'adapter "à l'ouverture progressive à la concurrence du marché ferroviaire."
Avec cette nouvelle liberté tarifaire, les périodes de pointe et normale qui justifiaient les prix des billets disparaissent. Selon Challenges.fr, cette nouvelle législation permet à la SNCF de déployer un nouvel éventail de prix, plus large que le précédent.
Auparavant, seuls deux cas de figure étaient possibles. Le prix des trains en période normale ne pouvait pas dépasser le montant le plus élevé d'un billet acheté en 2nd classe. Et pour les billets achetés en période de pointe, leur coût ne pouvait descendre en dessous du prix le moins élevé d'un billet de seconde classe. Désormais, ces limites - à la baisse comme à la hausse - n'existent plus.
La fin de cette division tarifaire va également permettre à la compagnie ferroviaire de faciliter la programmation des trains selon leur catégorie. Jusqu'ici, la SNCF devait décider un an à l'avance des catégories de trains qui rouleraient en période normale ou en période de pointe.Un an, un délai qui laissait alors beaucoup de place au hasard et encore plus de places inoccupées dans de nombreux trains pendant les périodes de pointe. Ces 12 mois de prévisions donnent lieu à une marge d'erreur très élevée : aujourd'hui, en période de pointe, un train sur dix n'est rempli qu'à 50%.
Avec un décret passé complétement inaperçu et une fourchette de prix qui s'annonce plus large, on peut imaginer que cette nouvelle législation va donner la possibilité à la SNCF d'augmenter ses prix. Le 28 juillet dernier, la compagnie ferroviaire avait annoncé d'excellents résultats semestriels : +9,4 % de chiffres d'affaires et une marges opérationnelle en augmentation de 8,4%.
"Nous nous apercevons aussi que le trafic et le produit moyen augmente. Ce qui signifie que les clients viennent sans qu’on ait besoin de les attirer à coups de promotion", avait déclaré David Azema, le directeur financier du groupe. Mais il affirmait cependant qu'il n'était pas "totalement satisfait" par les bons résultats de l'entreprise : "Il y a toujours un écart entre le cash que nous générons et notre besoin de capitaux".
Augmenter les prix pour combler cet écart pourrait être la solution. Mais la SNCF s'en défend. La société assure d'ailleurs qu'elle s'engage désormais à vendre 50 % de ses billets à un prix inférieur ou équivalent à celui des billets de 2nd classe vendus sur la période normale en plein tarif.
D'après vous, les prix vont-ils augmenter... ou devenir plus chers ???
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Il n'y absolument aucun mérite à exciter les gens. Le vrai héros c'est celui qui apaise.
La laïcité n'est pas une conviction mais le principe qui les autorise toutes, sous réserve du respect de l'ordre public.