Le troisième soldat
Le troisième soldat
Le troisième soldat n'est pas celui qui se laisse enfermer dans des visions binaires du monde. Le troisième soldat n'est pas celui à qui l'on dicte ce qu'il se doit de penser et faire. Le troisième soldat n'est pas celui à qui l'on force la main afin qu'il choisissent obligatoirement un des camps que l'on aura désigné pour lui. Le troisième soldat n'est pas celui qui justifie aveuglément la violence par une prétendue nécessité pour mettre fin à un mal qu'il aura lui-même désigné en tant que tel.
Le troisième soldat est celui de la nuance, celui qui se pose des questions, celui dont l'indépendance d'esprit lui permet de percevoir idéalement les pièges dans lesquels la masse tombe. Le troisième soldat est seul dans son combat. La quantité (masse/peuple) ne converge pas vers ses positions. Le troisième soldat ne modère pas ses convictions, sa morale afin de préserver sa vie objective caractérisée par ses relations professionnelles et son statut social. Il n'a pas peur de dire ce qu'il pense et d'assumer son existence en ne niant pas les traits réels de sa personnalité.
Il ne s'empêche pas de penser, par peur des conclusions de ses réflexions, tout en revendiquant ouvertement la vérité qu'il perçoit quitte à être rejeté par la masse.
Le troisième soldat n'incarne par la quantité (masse) dont il se différencie mais il peut se rassurer en se disant que quantité et qualité/vérité sont bien souvent antinomiques. Ainsi, là où se dirige la masse se situe généralement l'abattoir, l'abysse, le néant, les ténèbres ou plus généralement l'erreur. La vérité, la qualité n'est l'apanage que d'une élite.
Là où fleurissent les injonctions irrationnelles du type "soit vous êtes avec nous soit vous êtes contre nous", le troisième soldat répond qu'il préfère une tierce position plus nuancée, plus neutre, plus juste qui fait qu'il n'est ni avec les uns ni avec les autres mais qu'il tente d'être avec la vérité.
Le troisième soldat ne choisit pas de camp, il est son propre camp, le troisième camp. Il ne voit pas la différence entre un soldat de daesh qui tue des civils à Paris ou entre un soldat de poutine qui tue des civils à Alep ou entre un soldat de hollande qui tue des civils à Raqqa ou entre un soldat étasunien qui tue des civils au Yémen ou entre un soldat d'assad qui tue des civils à Homs ou entre un soldat de boko haram qui tue des civils au Cameroun.
Le troisième soldat voit la terreur, la marque du malin imprégnée tous ces soldats qui tuent, massacrent au nom d'une cause qu'ils pensent, qu'ils disent, qu'ils affirment juste. Le troisième soldat voit le mal dans ces deux camps qui s'opposent tout en reniant l'humanité dans le camp d'en face. Le troisième soldat ne veut pas participer à cette lutte fratricide entre humains et ne se laisse pas prendre aux pièges des terribles armes de destruction massive que sont les médias, vecteurs de la propagande des uns et des autres.
Enfin, le troisième soldat prie pour les victimes des deux camps, que ce soient ceux qui sont tombés à Paris, à Alep, à Sanaa, à Nairobi, à Bamako, à Gaza, à Beyrouth, à Mossoul, à Sittwe, à Ouroumtsi, à Oslo, à Boston, à Lubumbashi etc.... De même qu'il prie pour que les soldats et leurs chefs, qui sèment la terreur, la destruction et la mort dans le monde, cessent leur oeuvre maléfique (des états-unis à daesh en passant par la russie, la france, la chine, la birmanie, boko haram etc....). Pour lui, ils s'équivalent tous.
Le troisième soldat est celui de la nuance, celui qui se pose des questions, celui dont l'indépendance d'esprit lui permet de percevoir idéalement les pièges dans lesquels la masse tombe. Le troisième soldat est seul dans son combat. La quantité (masse/peuple) ne converge pas vers ses positions. Le troisième soldat ne modère pas ses convictions, sa morale afin de préserver sa vie objective caractérisée par ses relations professionnelles et son statut social. Il n'a pas peur de dire ce qu'il pense et d'assumer son existence en ne niant pas les traits réels de sa personnalité.
Il ne s'empêche pas de penser, par peur des conclusions de ses réflexions, tout en revendiquant ouvertement la vérité qu'il perçoit quitte à être rejeté par la masse.
Le troisième soldat n'incarne par la quantité (masse) dont il se différencie mais il peut se rassurer en se disant que quantité et qualité/vérité sont bien souvent antinomiques. Ainsi, là où se dirige la masse se situe généralement l'abattoir, l'abysse, le néant, les ténèbres ou plus généralement l'erreur. La vérité, la qualité n'est l'apanage que d'une élite.
Là où fleurissent les injonctions irrationnelles du type "soit vous êtes avec nous soit vous êtes contre nous", le troisième soldat répond qu'il préfère une tierce position plus nuancée, plus neutre, plus juste qui fait qu'il n'est ni avec les uns ni avec les autres mais qu'il tente d'être avec la vérité.
Le troisième soldat ne choisit pas de camp, il est son propre camp, le troisième camp. Il ne voit pas la différence entre un soldat de daesh qui tue des civils à Paris ou entre un soldat de poutine qui tue des civils à Alep ou entre un soldat de hollande qui tue des civils à Raqqa ou entre un soldat étasunien qui tue des civils au Yémen ou entre un soldat d'assad qui tue des civils à Homs ou entre un soldat de boko haram qui tue des civils au Cameroun.
Le troisième soldat voit la terreur, la marque du malin imprégnée tous ces soldats qui tuent, massacrent au nom d'une cause qu'ils pensent, qu'ils disent, qu'ils affirment juste. Le troisième soldat voit le mal dans ces deux camps qui s'opposent tout en reniant l'humanité dans le camp d'en face. Le troisième soldat ne veut pas participer à cette lutte fratricide entre humains et ne se laisse pas prendre aux pièges des terribles armes de destruction massive que sont les médias, vecteurs de la propagande des uns et des autres.
Enfin, le troisième soldat prie pour les victimes des deux camps, que ce soient ceux qui sont tombés à Paris, à Alep, à Sanaa, à Nairobi, à Bamako, à Gaza, à Beyrouth, à Mossoul, à Sittwe, à Ouroumtsi, à Oslo, à Boston, à Lubumbashi etc.... De même qu'il prie pour que les soldats et leurs chefs, qui sèment la terreur, la destruction et la mort dans le monde, cessent leur oeuvre maléfique (des états-unis à daesh en passant par la russie, la france, la chine, la birmanie, boko haram etc....). Pour lui, ils s'équivalent tous.
Vergissmeinnicht
Re: Le troisième soldat
Et pour qu'elle cause et valeurs se bat ce troisième soldat ?
"un jour après l'autre".
Pour ne faire plus qu'un, il faudra laisser un peu de soi quelque part...
Pour ne faire plus qu'un, il faudra laisser un peu de soi quelque part...
Re: Le troisième soldat
Il se bat pour ne pas avoir à se battre physiquement. Il se bat contre son égo afin de dompter sa colère, ses pulsions malsaines, ses nombreuses envies qui contribuent à faire de lui un esclave de ses sens s'il se met à trop les satisfaire. Il se bat pour être agréable pour les autres, généreux, poli, tolérant face à l'altérité et surtout il se bat pour ne jamais céder à la violence (quelle que soit sa forme).
Vergissmeinnicht
Re: Le troisième soldat
Un beau combat.Jiimmy a écrit : ↑03 août 2022 12:48Il se bat pour ne pas avoir à se battre physiquement. Il se bat contre son égo afin de dompter sa colère, ses pulsions malsaines, ses nombreuses envies qui contribuent à faire de lui un esclave de ses sens s'il se met à trop les satisfaire. Il se bat pour être agréable pour les autres, généreux, poli, tolérant face à l'altérité et surtout il se bat pour ne jamais céder à la violence (quelle que soit sa forme).
"un jour après l'autre".
Pour ne faire plus qu'un, il faudra laisser un peu de soi quelque part...
Pour ne faire plus qu'un, il faudra laisser un peu de soi quelque part...
Re: Le troisième soldat
Mais perdu d'avance. Cela dit, un celèbre rugbyman disait que ce n'est pas tant le fait d'atteindre le sommet de la montagne qui est important, mais c'est plutot le fait de prendre la route de celui-ci, y compris si on ne monte pas bien haut. Je crois qu'il a bien raison pour le coup.
Vergissmeinnicht
Re: Le troisième soldat
Je suis d accord.
Les combats contre soi même sont les plus difficiles mais qu on gagne la guerre ou qu on perde des batailles, on évolue et on apprend quelque chose de soi à chaque pas que l'on fait.
Les combats contre soi même sont les plus difficiles mais qu on gagne la guerre ou qu on perde des batailles, on évolue et on apprend quelque chose de soi à chaque pas que l'on fait.
"un jour après l'autre".
Pour ne faire plus qu'un, il faudra laisser un peu de soi quelque part...
Pour ne faire plus qu'un, il faudra laisser un peu de soi quelque part...