Alors, commençons !
D'abord, mettons en avant l'idéologie capitaliste dans le travail : aujourd'hui, le milieu ouvrier s'est fortement dégradé, à cause d'une transition économique majeur, passant d'une société industrielle à une société vivant une tertiarisation (la majorité des emplois se trouvant dans le tertiaire). De cette transition, on voit naître une nouvelle forme de conscience dans le travail dominé par certains principes et conséquences :
- la compétition individuelle (volonté de se démarquer des autres par l'initiative dans le travail, comme travailler plus longtemps ou chercher de nouveaux moyens d'accroître la productivité individuelle/collective).
- un faible taux de syndicalisation (la solidarité entre travailleurs diminue à cause/grâce à la compétition individuelle, la volonté de mener une action collective de revendication/protestation diminue).
- de la compétition individuelle naît le mérite (en étant plus performants que les autres, on aspire à évoluer à des niveaux supérieurs dans l'entreprise).
Part ses principes et conséquences, l'individualisme (point majeur dans la société capitaliste) devient le moteur de fonctionnement des individus avec ses avantages et inconvénients. Donc, le monde du travail est dominé (dans le privé en tout cas) par une idéologie capitaliste.
L'école publique, générale et obligatoire, permet d'assurer un minimum d'intelligence en théorie. De cette intelligence naît la rationalisation, concept très cher au libéralisme, car d'une réflexion rationnelle naît un acte rationnel, qui est favorable à la personne comme à la société selon le libéralisme. Mais (pour poursuivre l'idée au delà de l'idéologie) comme on développe une certaine indépendance intellectuelle, d'autonomie d'esprit, l'idée même de conscience de classe disparaît et laisse place à la conscience individuelle. De se fait, la solidarité "mécanique" (qui naît d'une classe sociale) disparaît au profit d'une solidarité "organique" (interdépendance et confiance entre individus, selon les compétences et avantages de l'autre). De ce fait, l'idée de conscience de classe disparaît, et empêche la révolution marxiste.
Donc, la question finale est "Est-ce qu'il y a une hégémonie culturelle capitaliste ?" Oui, elle existe. Mais la question qui se suit "Est-ce une volonté de domination ?" Là, la réponse est plus complexe, car selon les classes sociales, les idées divergent : la Haute-Bourgeoisie refusent toute collusion avec les classes inférieures, et de ce fait, ils vivent partiellement en dehors de la société, sans véritablement comprendre intégralement son fonctionnement.
La Haute-Bourgeoisie fonctionne par une solidarité mécanique, car la conscience de classe y est très importante. Cependant, leur domination sur les classes inférieures est discutable, car les classes inférieures disposent d'une solidarité organique et fonctionne presque de façon autonome, par échange de compétences et aides intéressées. Donc, en réalité, la domination culturelle capitaliste naît non pas du haut mais du bas, par une volonté générale d'indépendance individuelle. Cela est inhérent au capitalisme, et n'est pas un désir (à mon sens) des classes dominantes, qui paradoxalement, fonctionnent indépendamment du reste de la société (moderne).