Platini se succède
Posté : 22 mars 2011 16:03
L'ancien capitaine de l'équipe de France de football, seul candidat, a été réélu par acclamation pour un second mandat de quatre ans.
La réélection de Michel Platini à la présidence de l'UEFA, seul candidat à sa succession pour un second mandat de quatre ans, s'est transformée en sacre triomphal au Grand Palais de Paris mardi 22 mars avec un vote par acclamation, debout, des membres des 53 fédérations européennes de football.Rien à voir avec le climat tendu d'il y a quatre ans, le 26 janvier 2007 à Düsseldorf où le Français avait été élu sur un score serré (27 voix contre 23, deux bulletins non valides, l'UEFA ne comptant à cette époque que 52 membres) face au Suédois Lennart Johansson, alors président sortant.
Dirigeant rassembleur
Quatre ans plus tard, Michel Platini n'est plus seulement un ancien footballeur de renom,
c'est un dirigeant rassembleur, écouté, fin négociateur, qui a su mener ses réformes avec la même habilité que ses coups francs au-dessus des murs adverses sur les terrains autrefois.
Son bilan fait rêver plus d'un dirigeant sportif. Aujourd'hui, le principe d'un fair-play financier a été accepté et c'est une vraie révolution qui s'est faite en douceur: un club ne pourra pas dépenser plus qu'il ne gagne sous peine, par exemple, d'exclusion de la Ligue des champions à partir de la saison 2014-15.
L'ouverture de la Ligue des champions à des petites nations, qu'il prônait il y a quatre ans, est devenue réalité, sans heurts, et sans remettre en cause le formidable impact d'une compétition toujours reine.
Et le G14, ce club fermé des puissants du football, épine dans le pied de l'Union européenne de football (UEFA), a disparu en contre-partie de dédommagements pour les équipes fournisseuses d'internationaux.
La Fifa en ligne de mire?
Et au terme de ce second mandat ? Beaucoup voient déjà Michel Platini dans la peau d'un futur candidat à la présidence de la Fédération internationale de football (FIFA). Joseph Blatter, actuel président de la Fifa, a indiqué qu'il briguerait le 1er juin son dernier mandat de quatre ans, opposé à Mohammed Bin Hammam, président de la confédération asiatique. Pour Michel Platini, la question pourrait être dans quatre ans: après l'Europe, le monde ?