les expositions à ne pas louper

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Monaco : une extraordinaire exposition pour fêter Picasso

Jusqu’au 15 septembre, le Grimaldi Forum crée l’évènement avec son extraordinaire exposition "Monaco fête Picasso". Une double exposition consacrée tout d’abord aux œuvres réalisées par Picasso durant les étés qu’il passa sur la Côte d’Azur de 1920 à 1946. Un ensemble thématique offrant un regard pointu sur une production intimiste de l’artiste et sur ses préoccupations durant ces années-là. Mais le clou de l’exposition est le volet consacré à "Picasso dans la collection Nahmad". Une incroyable collection réunie par deux frères marchands d’art, David et Ezra Nahmad. Picasso y occupe une très bonne place et la centaine de toiles présentée propose une véritable rétrospective du travail de l’artiste, couvrant la majeure partie de ses périodes.


Monaco fête Picasso de la plus belle des manières avec l'extraordinaire exposition organisée au Grimaldi Forum.

A l’occasion du 40ème anniversaire de la disparition de Pablo Picasso, le Grimaldi Forum a décidé de consacrer au peintre sa traditionnelle grande exposition estivale. Intitulée "Monaco fête Picasso", cette exposition est une véritable réussite et un pur émerveillement, tant par l’habituelle qualité de la scénographie des expositions du Grimaldi Forum que surtout par le nombre et l’intérêt des œuvres présentées. Voir réunis dans un même lieu 150 tableaux majeurs de Picasso constitue réellement quelque chose d’exceptionnelle qui fait de l’exposition monégasque l’événement pictural de la Côte d’Azur pour cette année 2013, malgré un été très riche en belles expositions comme celle de la Fondation Maeght consacrée aux aventures de la vérité, ou les 8 expositions niçoises consacrées à Matisse. "Monaco fête Picasso" est en fait une double exposition avec une scénographie conçue de telle manière que chacun des volets est un parcours autonome, mais avec des percées et des perspectives permettant d’avoir des points de vue sur l’autre exposition.

Picasso et la Côte d’Azur, de 1920 à 1946

Pablo Picasso - Villa Chêne-Roc, 1931. DR © Succession Picasso 2013

Le premier volet de l’exposition est consacré aux œuvres réalisées par Picasso durant les étés qu’il passa sur la Côte d’Azur, de 1920 à 1946, avant son installation définitive à Cannes, puis à Mougins. Avant le déclenchement de la Seconde guerre mondiale, Picasso fit quinze séjour sur la Côte d’Azur où il résida la plupart du temps à Juan-les-Pins ou au Cap d’Antibes, dans des maisons de pays louées. Des maisons dans la plupart desquelles il ne disposait pas d’atelier, ce qui explique qu’il réalisa principalement des toiles de petit format représentant souvent les paysages qui l’entouraient ou les villas dans lesquelles il résidait, et faisant également parfois référence aux événements s’étant déroulés durant cette période comme avec cette série sur l’incendie qui ravagea les collines de l’Estérel en 1931. Réunissant une cinquantaine d’œuvres issues d’institutions prestigieuses comme le MoMA ou le Musée Guggenheim de New York, ainsi que de nombreux prêts provenant de la succession Picasso, cet ensemble thématique offre un regard pointu sur une production intimiste de l’artiste et sur ses préoccupations durant ces années-là.

L’incroyable collection Nahmad

Pablo Picasso - Femme couchée à la mèche blonde, 1932. Collection Ezra et David Nahmad. DR © Succession Picasso 2013

Mais le clou de l’exposition est sans conteste le second volet consacré à "Picasso dans la collection Nahmad". Une incroyable collection, riche de près de 4 000 œuvres réunies en 50 ans par deux frères marchands d’art, David et Ezra Nahmad, originaires de Syrie et du Liban, puis installés à Milan où ils furent les premiers à détenir des Picasso, Miro et Kandinsky. Au milieu des années 60, ils firent leurs premiers voyages à New York où ils rencontrèrent les plus grands collectionneurs du vingtième siècle à qui ils vendirent et achetèrent des peintures. Dans les années 70, ces marchands prirent une nouvelle direction, celle d’acquérir uniquement les meilleures peintures avec la vision de construire une collection permanente qui est aujourd’hui l’une des plus belles collections privées au monde. Une collection de peintres modernes et impressionnistes dans laquelle Picasso occupe une très bonne place avec près de 200 œuvres couvrant la majeure partie des périodes de l’artiste. Avec plus d’une centaine de toiles montrées pour la première fois au public, l’exposition monégasque propose une véritable rétrospective du travail de l’artiste, en s’attachant à mettre en lumière ses différentes variations autour d’un même thème car les frères Nahmad ont toujours eu envie d’acquérir des ensembles.

Pablo Picasso - Les femmes d'Alger (version H), 1955. Collection Ezra et David Nahmad. DR © Succession Picasso 2013.

Le parcours de l’exposition est d’ailleurs construit autour de ces variations, que ce soit sur les natures mortes, sur le nu inspirée par sa maîtresse Marie Thérèse Walter, sur La femme assise dans un fauteuil avec des toiles sur lesquelles apparaissent Marie Thérèse Walter, puis Dora Maar et Françoise Gillot. Variations encore sur des portraits intimes, sur Le peintre dans son atelier ou sur son interprétation hommage de tableaux célèbres comme Les Femmes d’Alger de Delacroix ou le fameux Déjeuner sur l’herbe de Manet dont il réalisa une série de 5 tableaux achetés par les frères Nahmad pratiquement dès qu’ils aient été peints et qui sont depuis toujours restés dans la collection.

La Galerie de portraits qui conclue le parcurs au travers de la Collection Nahmad (DR)

L’exposition se termine par une belle galerie de portraits et par la présentation d’œuvres réalisées par Picasso à la fin de sa vie. Une époque où ses tableaux étaient loin de faire l’unanimité alors qu’aujourd’hui ils sont considérés comme marquants le plein épanouissement de son génie. Un génie qui éclate une nouvelle fois tout au long de cette extraordinaire exposition proposée par le Grimaldi Forum Monaco jusqu’au 15 septembre.

[mordred]

Un artiste plus grand que l'Univers. Par ailleurs, un bonhomme infâme avec sa famille.

[Jarod1]

Je ne suis pas connaisseur mais je ne trouve pas ça beau, même qu'on m'en offrirait unn, je dirais "j'en veux pas de ta croute"

[sacamalix]

Je ne suis pas connaisseur mais je ne trouve pas ça beau, même qu'on m'en offrirait unn, je dirais "j'en veux pas de ta croute"

De même, sauf que si on me l'offrait, je le revendrais...

[le parisien]

Un artiste plus grand que l'Univers.

Ouais enfin il mesurait 1m63, 5cm de moins que Sarko