:oops: Dans la petite ville d'où je viens, quand je roulais, le matin, à sept heures, sur l'asphalte noir et gris, semé de perchoirs aux lumières orangées qui lui donnaient un air de banlieue, y'avait cette odeur de frein qui puait parfois sous le vent d'est.
Dans la petite ville d'où je viens, y'avait ma H.L.M., et, du troisième étage, par l'immense baie vitrée, mes yeux contemplaient dame nature. Saviez-vous que, vu de haut, déchiquetant la campagne et la terre chaude, les peupliers sont riches en beauté quand ils battent le soleil de leurs cimes.
Dans la petite ville d'où je viens, y'a la Normandie profonde et ciselée, y'a le brouillard qui s'empale sur nos grandes cheminées d'industrie, y'a le bitume qui fume quand l'astre jaune se réveille après l'orage. Y'a ces relents de tristesse qui errent au coin des rues trop sombres et ces éclats de rire de gosses dans les bo à à‚®tes à population. Y'a la musique rythmée qui s'échappe d'une fenêtre d'un studio et y'a ces vieux mélancoliques, devant l'image feutrée de la vingtième heure.
Dans la ville d'où je viens, y'a la vie qui se meurt de ne pas assez remuer, y'a l'éclat des " m'as-tu-vu "» que personne ne regarde. Y'a ces airs de grandeur coincés dans le carcan des tout-petits.
Dans la ville d'où je viens, y'aura un jour une ville dortoir qui ronflera à ¢â‚¬ à‚¦
Dans la ville d'où je viens, y'avait toi, Béa, le sourire tendre de ton visage malicieux, y'avait ce parfum qui te seyait à ravir. Y'avait parfois ce crayon discret qui entourait tes grands yeux bleus. Y'avait ta peur des adultes et ton audace de femme. Y'avait la fougue de tes lèvres que je rencontrais chaque jour. Et puis il y a eu ton rêve-cauchemar étrange à ¢â‚¬ à‚¦ Y'avait d'l'amour dans ma petite vile et si je ne comprends pas très bien pourquoi il n'y en a plus, voudras-tu, un jour, m'en expliquer la raison ? Alors j'entendrais ta douce voix au téléphone.
Dans la ville d'où je viens, y'avait des flics, y'avait des curés, y'avait des gens, y'avait des loubards, y'avait des petits, y'avait des grands, y'avait toi, y'avait moi, y'avait nous. Y'avait. Y'a plus. Le spectacle continue.
Dans la ville où je vais, y'a des rues pavées, y'a des seizièmes de finale, y'a ma Sylver Shadow à cinquante balles qui tra à à‚®ne sur l'acoustique à impédance. Y'a le brouillard qui m'éblouit quand je roule à sept heures du soir sur le goudron sinueux de la ville où j'arrive à ¢â‚¬ à‚¦ Puis, il y a un canard qui ouvre ses colonnes à la liberté d'expression à ¢â‚¬ à‚¦ Faut jamais passer sa chance. Thank's.
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Gustave
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Merci de nous avoir fait conna à à‚®tre vos écrits
En vous lisant, ne sachant pas encore que vous est un "pro de l'écriture", je constatais que votre texte était une démonstration de cette citation bien connue: "Un seul être dispara à à‚®t et la terre est dépeuplée"...
Félicitations Gustave, et savourez votre chance... peu de personnes peuvent dire:
"Je m'étais fixé un objectif très précis qu'aujourd'hui je constate avoir plus que très largement dépassé."
Mes meilleurs voeux vous accompagnent...pour l'atteinte de tous vos autres buts
En vous lisant, ne sachant pas encore que vous est un "pro de l'écriture", je constatais que votre texte était une démonstration de cette citation bien connue: "Un seul être dispara à à‚®t et la terre est dépeuplée"...
Félicitations Gustave, et savourez votre chance... peu de personnes peuvent dire:
"Je m'étais fixé un objectif très précis qu'aujourd'hui je constate avoir plus que très largement dépassé."
Mes meilleurs voeux vous accompagnent...pour l'atteinte de tous vos autres buts
La liberté c'est le respect des droits de chacun - l'ordre c'est le respect des droits de tous.
Je respecte l'opinion des autres, mais j'insiste pour donner la mienne.
Cécile
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