les poètes que nous aimons ....
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Re: texte pour besson
par contre je suis était dans la ville de nostradamus...
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Re: texte pour besson
da corse ma ile
l'habituel médiocre fanatisme
que se reverse
en système,
à les notre épaules
trouble d'himmler
entre capitales des
états unis,
suraimpression quadrimensionnel
sur même points de
coordonnéé,
isoloir république,des douces paroles,
ou l'expériment accueil nous
en drogues légéres,
au-delà du tourisme
d'hollande,
avec la possibilité
d'ecrire sur le graphique
de la
irish pub...
(2010 la beauté de noiseau)
vanessa
YouTube - Albin de la Simone et Vanessa Paradis - Adrienne
l'habituel médiocre fanatisme
que se reverse
en système,
à les notre épaules
trouble d'himmler
entre capitales des
états unis,
suraimpression quadrimensionnel
sur même points de
coordonnéé,
isoloir république,des douces paroles,
ou l'expériment accueil nous
en drogues légéres,
au-delà du tourisme
d'hollande,
avec la possibilité
d'ecrire sur le graphique
de la
irish pub...
(2010 la beauté de noiseau)
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Re: texte pour besson
Salon de Provence ?alkemistsvart a écrit : par contre je suis était dans la ville de nostradamus...
J'y étais ce matin !
Déclaration des droits de l'Homme de 1793
Art 35 : "Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs."
Art 35 : "Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs."
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Re: texte pour besson
alors on va faire plus amplement connaissancealkemistsvart a écrit :
je t'aime comme ca...
je suis animatrice sur ce forum et nous aimerions tous mieux te connaitre
tu as un topic réservé aux nouveaux , c'est ici :
http://www.interaldys.com/v3/presentez-vous.html
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Re: les poètes que nous aimons ....
Ceux qui ne pensent pas comme nous.
Quand on n'est pas d'accord avec le fort en thème
Qui, chez les sorbonnards, fit ses humanités,
On murmure in petto: «C'est un vrai Nicodème,
Un balourd, un bélître, un bel âne bâté. »
Moi qui pris mes leçons chez l'engeance argotique,
Je dis en l'occurrence, excusez le jargon,
Si la forme a changé le fond reste identique:
«Ceux qui ne pensent pas comme nous sont des cons. »
Refrain (bis)
Entre nous soit dit, bonnes gens,
Pour reconnaître
Que l'on n'est pas intelligent,
Il faudrait l'être.
Jouant les ingénus, le père de Candide,
Le génial Voltaire, en substance écrivit
Qu'il souffrait volontiers - complaisance splendide
Que l'on ne se conformât point à son avis.
« Vous proférez, Monsieur, des sottises énormes,
Mais jusques à la mort, je me battrais pour qu'on
Vous les laissât tenir. Attendez-moi sous l'orme!»
«Ceux qui ne pensent pas comme nous sont des cons. »
(Au refrain.)
Si ça n'entraîne pas une guerre civile
Quand un fâcheux me contrarie, c'est - soyons francs
Un peu par sympathie, par courtoisie servile,
Un peu par vanité d'avoir l'air tolérant,
Un peu par crainte aussi que cette grosse bête
Prise à rebrousse-poil ne sorte de ses gonds
Pour mettre à coups de poing son credo dans ma tête.
«Ceux qui ne pensent pas comme nous sont des cons. »
(Au refrain.)
La morale de ma petite ritournelle,
Il semble superflu de vous l'expliciter.
Elle coule de source, elle est incluse en elle,
Faut choisir entre deux éventualités.
En fait d'alternative, on fait pas plus facile.
Ceux qui l'aiment, parbleu, sont des esprits féconds,
Ceux qui ne l'aiment pas, de pauvres imbéciles.
« Ceux qui ne pensent pas comme nous sont des cons. »
[(Au refrain.)
Georges Brassens
Quand on n'est pas d'accord avec le fort en thème
Qui, chez les sorbonnards, fit ses humanités,
On murmure in petto: «C'est un vrai Nicodème,
Un balourd, un bélître, un bel âne bâté. »
Moi qui pris mes leçons chez l'engeance argotique,
Je dis en l'occurrence, excusez le jargon,
Si la forme a changé le fond reste identique:
«Ceux qui ne pensent pas comme nous sont des cons. »
Refrain (bis)
Entre nous soit dit, bonnes gens,
Pour reconnaître
Que l'on n'est pas intelligent,
Il faudrait l'être.
Jouant les ingénus, le père de Candide,
Le génial Voltaire, en substance écrivit
Qu'il souffrait volontiers - complaisance splendide
Que l'on ne se conformât point à son avis.
« Vous proférez, Monsieur, des sottises énormes,
Mais jusques à la mort, je me battrais pour qu'on
Vous les laissât tenir. Attendez-moi sous l'orme!»
«Ceux qui ne pensent pas comme nous sont des cons. »
(Au refrain.)
Si ça n'entraîne pas une guerre civile
Quand un fâcheux me contrarie, c'est - soyons francs
Un peu par sympathie, par courtoisie servile,
Un peu par vanité d'avoir l'air tolérant,
Un peu par crainte aussi que cette grosse bête
Prise à rebrousse-poil ne sorte de ses gonds
Pour mettre à coups de poing son credo dans ma tête.
«Ceux qui ne pensent pas comme nous sont des cons. »
(Au refrain.)
La morale de ma petite ritournelle,
Il semble superflu de vous l'expliciter.
Elle coule de source, elle est incluse en elle,
Faut choisir entre deux éventualités.
En fait d'alternative, on fait pas plus facile.
Ceux qui l'aiment, parbleu, sont des esprits féconds,
Ceux qui ne l'aiment pas, de pauvres imbéciles.
« Ceux qui ne pensent pas comme nous sont des cons. »
[(Au refrain.)
Georges Brassens
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Re: les poètes que nous aimons ....
Raymond QUENEAU
Simple
Le narrateur rencontre, dans un autobus, un jeune homme au long cou, coiffé d'un chapeau orné d'une tresse au lieu de ruban. Le jeune homme échange quelques mots assez vifs avec un autre voyageur, puis va s'asseoir à une place devenue libre. Un peu plus tard, le narrateur rencontre le même jeune homme en grande conversation avec un ami qui lui conseille de faire remonter le bouton supérieur de son pardessus.
Télégraphique
bus bondé stop jnhomme long cou chapeau cercle tressé apostrophe voyageur inconnu sans prétexte valable stop question doigts pieds froissés contact talon prétendu volontaire stop quatorze heures place rome jnhomme écoute conseils vestimentaires camarade stop déplacer bouton signé arcturus.
Exercices de style
Simple
Le narrateur rencontre, dans un autobus, un jeune homme au long cou, coiffé d'un chapeau orné d'une tresse au lieu de ruban. Le jeune homme échange quelques mots assez vifs avec un autre voyageur, puis va s'asseoir à une place devenue libre. Un peu plus tard, le narrateur rencontre le même jeune homme en grande conversation avec un ami qui lui conseille de faire remonter le bouton supérieur de son pardessus.
Télégraphique
bus bondé stop jnhomme long cou chapeau cercle tressé apostrophe voyageur inconnu sans prétexte valable stop question doigts pieds froissés contact talon prétendu volontaire stop quatorze heures place rome jnhomme écoute conseils vestimentaires camarade stop déplacer bouton signé arcturus.
Exercices de style
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- tisiphoné
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Re: les poètes que nous aimons ....
La bouche
Ni sa pensée, en vol vers moi par tant de lieues,
Ni le rayon qui court sur son front de lumière,
Ni sa beauté de jeune dieu qui la première
Me tenta, ni ses yeux - ces deux caresses bleues ;
Ni son cou ni ses bras, ni rien de ce qu'on touche,
Ni rien de ce qu'on voit de lui ne vaut sa bouche
Où l'on meurt de plaisir et qui s'acharne à mordre,
Sa bouche de fraîcheur, de délices, de flamme,
Fleur de volupté, de luxure et de désordre,
Qui vous vide le coeur et vous boit jusqu'à l'âme...
Marie NIZET
Ni sa pensée, en vol vers moi par tant de lieues,
Ni le rayon qui court sur son front de lumière,
Ni sa beauté de jeune dieu qui la première
Me tenta, ni ses yeux - ces deux caresses bleues ;
Ni son cou ni ses bras, ni rien de ce qu'on touche,
Ni rien de ce qu'on voit de lui ne vaut sa bouche
Où l'on meurt de plaisir et qui s'acharne à mordre,
Sa bouche de fraîcheur, de délices, de flamme,
Fleur de volupté, de luxure et de désordre,
Qui vous vide le coeur et vous boit jusqu'à l'âme...
Marie NIZET
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Re: les poètes que nous aimons ....
Louisa a écrit :
Comme un flot grossi par la fonte
Des glaciers grondants,
Quand l'eau de ta bouche remonte
Au bord,
au bord de la peau....
- tisiphoné
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Re: les poètes que nous aimons ....
et la rime?
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Re: les poètes que nous aimons ....
L' Invitation au voyage
Mon enfant, ma soeur,
Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés,
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traitres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
A l'âme en secret
Sa douce langue natale.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde ;
C'est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D'hyacinthe et d'or ;
Le monde s'endort
Dans une chaude lumière.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, 1857
Mon enfant, ma soeur,
Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés,
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traitres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
A l'âme en secret
Sa douce langue natale.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde ;
C'est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D'hyacinthe et d'or ;
Le monde s'endort
Dans une chaude lumière.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, 1857
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Re: les poètes que nous aimons ....
de circonstances
AU GOUVERNEUR EBOUE
A Henri et Robert Eboué
L'Aigle blanc a glapi sur la mer sur les Isles, comme le cri
blanc du soleil avant midi.
Le Lion a répondu, le prince de la brousse qui soulève la
torpeur lâche de midi
Ebou-é ! Et tu es la pierre sur quoi se bâtit le temple et
l'espoir
Et ton nom signifie "la pierre" et tu n'es plus Félix ; je
dis Pierre Eboué.
Les jeunes dieux de proie se sont dressés, ils lancent leurs
yeux sillonnés d'éclairs
Ils ont lancé devant eux l'ouragan et les faucons planat
sur les hordes de fer
Et toute la terre trembla au loin sous la charge massive de
l'orgueil.
Ebou-é ! tu es le Lion au cri bref, le Lion qui est debout
et qui dit non !
Le Lion noir aux yeux de voyance, le Lion noir à la crinière
d'honneur
Tel un Askia du Songhoi, Gouverneur au panache de sourire.
Tu es la fierté simple de l'Afrique mienne, la fierté d'une
terre vidée de ses fils
Vendus à l'encan moins cher que harengs, et il ne lui reste
que son honneur
Et trois siècles de sueur n'ont pu soumettre ton échine.
Ebou-é ! tu es pierre qui amasse mousse, parce que tu es
stable et que tu es debout.
Mille peuples et mille langues ont pris langue avec ta foi
rouge
Voilà que le feu qui te consume embrase le désert et la
brousse
Voilà que l'Afrique se dresse, la Noire et la Brune sa soeur.
L'Afrique s'est faite acier blanc, l'Afrique s'est faite hostie
noire
Pour que vive l'espoir de l'homme.
Paris, 1942
Léopold Sédar Senghor - Oeuvre poétique
AU GOUVERNEUR EBOUE
A Henri et Robert Eboué
L'Aigle blanc a glapi sur la mer sur les Isles, comme le cri
blanc du soleil avant midi.
Le Lion a répondu, le prince de la brousse qui soulève la
torpeur lâche de midi
Ebou-é ! Et tu es la pierre sur quoi se bâtit le temple et
l'espoir
Et ton nom signifie "la pierre" et tu n'es plus Félix ; je
dis Pierre Eboué.
Les jeunes dieux de proie se sont dressés, ils lancent leurs
yeux sillonnés d'éclairs
Ils ont lancé devant eux l'ouragan et les faucons planat
sur les hordes de fer
Et toute la terre trembla au loin sous la charge massive de
l'orgueil.
Ebou-é ! tu es le Lion au cri bref, le Lion qui est debout
et qui dit non !
Le Lion noir aux yeux de voyance, le Lion noir à la crinière
d'honneur
Tel un Askia du Songhoi, Gouverneur au panache de sourire.
Tu es la fierté simple de l'Afrique mienne, la fierté d'une
terre vidée de ses fils
Vendus à l'encan moins cher que harengs, et il ne lui reste
que son honneur
Et trois siècles de sueur n'ont pu soumettre ton échine.
Ebou-é ! tu es pierre qui amasse mousse, parce que tu es
stable et que tu es debout.
Mille peuples et mille langues ont pris langue avec ta foi
rouge
Voilà que le feu qui te consume embrase le désert et la
brousse
Voilà que l'Afrique se dresse, la Noire et la Brune sa soeur.
L'Afrique s'est faite acier blanc, l'Afrique s'est faite hostie
noire
Pour que vive l'espoir de l'homme.
Paris, 1942
Léopold Sédar Senghor - Oeuvre poétique
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- Mimi Evoli
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Re: les poètes que nous aimons ....
Roman
I
On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.
- Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !
- On va sous les tilleuls verts de la promenade.
Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin !
L'air est parfois si doux, qu'on ferme la paupière ;
Le vent chargé de bruits - la ville n'est pas loin -
A des parfums de vigne et des parfums de bière....
II
- Voilà qu'on aperçoit un tout petit chiffon
D'azur sombre, encadré d'une petite branche,
Piqué d'une mauvaise étoile, qui se fond
Avec de doux frissons, petite et toute blanche...
Nuit de juin ! Dix-sept ans ! - On se laisse griser.
La sève est du champagne et vous monte à la tête...
On divague ; on se sent aux lèvres un baiser
Qui palpite là, comme une petite bête....
III
Le cœur fou Robinsonne à travers les romans,
Lorsque, dans la clarté d'un pâle réverbère,
Passe une demoiselle aux petits airs charmants,
Sous l'ombre du faux col effrayant de son père...
Et, comme elle vous trouve immensément naïf,
Tout en faisant trotter ses petites bottines,
Elle se tourne, alerte et d'un mouvement vif....
- Sur vos lèvres alors meurent les cavatines...
IV
Vous êtes amoureux. Loué jusqu'au mois d'août.
Vous êtes amoureux. - Vos sonnets La font rire.
Tous vos amis s'en vont, vous êtes mauvais goût.
- Puis l'adorée, un soir, a daigné vous écrire...!
- Ce soir-là,... - vous rentrez aux cafés éclatants,
Vous demandez des bocks ou de la limonade..
- On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans
Et qu'on a des tilleuls verts sur la promenade.
I
On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.
- Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !
- On va sous les tilleuls verts de la promenade.
Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin !
L'air est parfois si doux, qu'on ferme la paupière ;
Le vent chargé de bruits - la ville n'est pas loin -
A des parfums de vigne et des parfums de bière....
II
- Voilà qu'on aperçoit un tout petit chiffon
D'azur sombre, encadré d'une petite branche,
Piqué d'une mauvaise étoile, qui se fond
Avec de doux frissons, petite et toute blanche...
Nuit de juin ! Dix-sept ans ! - On se laisse griser.
La sève est du champagne et vous monte à la tête...
On divague ; on se sent aux lèvres un baiser
Qui palpite là, comme une petite bête....
III
Le cœur fou Robinsonne à travers les romans,
Lorsque, dans la clarté d'un pâle réverbère,
Passe une demoiselle aux petits airs charmants,
Sous l'ombre du faux col effrayant de son père...
Et, comme elle vous trouve immensément naïf,
Tout en faisant trotter ses petites bottines,
Elle se tourne, alerte et d'un mouvement vif....
- Sur vos lèvres alors meurent les cavatines...
IV
Vous êtes amoureux. Loué jusqu'au mois d'août.
Vous êtes amoureux. - Vos sonnets La font rire.
Tous vos amis s'en vont, vous êtes mauvais goût.
- Puis l'adorée, un soir, a daigné vous écrire...!
- Ce soir-là,... - vous rentrez aux cafés éclatants,
Vous demandez des bocks ou de la limonade..
- On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans
Et qu'on a des tilleuls verts sur la promenade.
Arthur Rimbaud
" L'homme qui ne se contente pas de peu ne sera jamais content de rien. "
Epicure.
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Re: les poètes que nous aimons ....
AU CABARET - VERT
cinq heures du soir
Depuis huit jours, j'avais déchiré mes bottines
Aux cailloux des chemins. J'entrais à Charleroi.
- Au Cabaret-Vert : je demandai des tartines
De beurre et du jambon qui fût à moitié froid.
Bienheureux, j'allongeai les jambes sous la table
Verte : je contemplai les sujets très naifs
De la tapisserie._ Et ce fut adorable,
Quand la fille aux tétons énormes, aux yeux vifs,
_Celle-là, ce n'est pas un baiser qui l'épeure ! _
Rieuse, m'apporta des tartines de beurre
Du jambon tiède, dans un plat colorié,
Du jambon rose et blanc parfumé d'une gousse
D'ail, _ et m'emplit la chope immense, avec sa mousse
Que dorait un rayon de soleil arriéré.
Arthur Rimbaud
Octobre [18]70
cinq heures du soir
Depuis huit jours, j'avais déchiré mes bottines
Aux cailloux des chemins. J'entrais à Charleroi.
- Au Cabaret-Vert : je demandai des tartines
De beurre et du jambon qui fût à moitié froid.
Bienheureux, j'allongeai les jambes sous la table
Verte : je contemplai les sujets très naifs
De la tapisserie._ Et ce fut adorable,
Quand la fille aux tétons énormes, aux yeux vifs,
_Celle-là, ce n'est pas un baiser qui l'épeure ! _
Rieuse, m'apporta des tartines de beurre
Du jambon tiède, dans un plat colorié,
Du jambon rose et blanc parfumé d'une gousse
D'ail, _ et m'emplit la chope immense, avec sa mousse
Que dorait un rayon de soleil arriéré.
Arthur Rimbaud
Octobre [18]70
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Re: les poètes que nous aimons ....
Idylle Philomènale
Paroles et Musique: René Rivedoux 1968
Interprétée par Yves Montand
© Warner/Chapell
« Quand j'ai croisé la martine,
C'était par un beau matin
J'allais ach'ter des bottines
Et lui trouvais très beau teint.
Nous partîmes en limousine,
Visiter le Limousin
Après comme on le devine
Ma p'tite femme elle devint.
Ma concierge qui est amène
Tous les matins m'serr' la main
Mêm' qu'au moment des étrennes
Dans ses bras elle m'étreint
Cela m'attire des scènes
Que je suppose à dessein
Pour ne pas qu'ma Philomène
Un beau jour ne m'file aux mains.
Son manteau de ballerine
Gentiment lui bat les reins,
Sa robe de percaline
Lui vient de son père câlin.
Pendant que je me surmène
Dans un travail surhumain
Elle arpente l'av'nue du Maine
En t'nant son fichu d'une main.
Comm' j'ai un chien et une chienne
Qui me vienn'nt d'un autrichien
Ma p'tit femm' qui est vosgienne
Me dit : "Pour él'ver vos chiens
Vous aurez beaucoup de peine
Car au pays transalpin
J'ai connu un' helvétienne
Qu'a jamais pu él'ver l'sien "
Et voilà! »
Paroles et Musique: René Rivedoux 1968
Interprétée par Yves Montand
© Warner/Chapell
« Quand j'ai croisé la martine,
C'était par un beau matin
J'allais ach'ter des bottines
Et lui trouvais très beau teint.
Nous partîmes en limousine,
Visiter le Limousin
Après comme on le devine
Ma p'tite femme elle devint.
Ma concierge qui est amène
Tous les matins m'serr' la main
Mêm' qu'au moment des étrennes
Dans ses bras elle m'étreint
Cela m'attire des scènes
Que je suppose à dessein
Pour ne pas qu'ma Philomène
Un beau jour ne m'file aux mains.
Son manteau de ballerine
Gentiment lui bat les reins,
Sa robe de percaline
Lui vient de son père câlin.
Pendant que je me surmène
Dans un travail surhumain
Elle arpente l'av'nue du Maine
En t'nant son fichu d'une main.
Comm' j'ai un chien et une chienne
Qui me vienn'nt d'un autrichien
Ma p'tit femm' qui est vosgienne
Me dit : "Pour él'ver vos chiens
Vous aurez beaucoup de peine
Car au pays transalpin
J'ai connu un' helvétienne
Qu'a jamais pu él'ver l'sien "
Et voilà! »
« Qu'on soit de droite ou qu'on soit de gauche, on est toujours hémiplégique. »
Raymond Aron
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dialect d'avitabile
99 posse - spara
http://www.youtube.com/watch?v=xjAf0xFy ... re=related
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dialect d'avitabile
diadème de quai aux ipogrifi
sans calotte
qui coupaient les veines
de l'or noir,
à les plages des corps
en recovery
se jetaient
moneys par dirigeables
sur la base
des rêve de millions
des
personnes.
- ...ne ve se trouve pas enigma
dans l'effusion des paroles
chaudes.
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