I read a Book...

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Anaïs
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Re: I read a Book...

Message par Anaïs »

Au lieu de s'intéresser au pire, on pourrait s'intéresser au meilleur...
Et résister à l'habitude.....
hornby
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L'Ecume des jours

Message par hornby »

Une dame plutôt BCBG chez un libraire devant le rayon livres de cuisines : "je cherche un livre qui s'intitule "les légumes du jour" c'est pour mon fils qui entre en terminale".
Le libraire : "hem, vous voulez sans doute parlez de "l'Ecume des jours" ?
La dame : "oui c'est un truc comme ça..."
Le libraire : "alors allez plutôt voir au rayon littérature à Vian".
La dame : "ah d'accord, c'est pas étonnant qu'on trouve rien dans votre bazar si vous mettez les légumes aux rayon viande" ?
Anaïs
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livres informations citoyennes

Message par Anaïs »

Des livres pour Noël :
Les confessions d'un assassin financier par john Perking
Un livre consternant dont voici la quatrième de couverture :

"Les assassins financier, écrit John Perkins sont des professionnels grassement payés qui escroquent des milliards de dollards à divers pays du globe. Leurs armes principales : les rapports financiers fauduleux, les élections truquées les pots de vin, l'extorsion, le sexe et le meurtre"
Il a été lui-même un assassin financier. Son travail consistait à convaincre certains pays stratégiquement importants pour les États-Unis, comme le Panama ou l'Indonésie, d'accepter d'énormes prêts pour le développement de leurs infrastructures, et à s'assurer que tous les projets lucratifs étaient confiés à des entreprises américaines.

Ainsi affligés de lourdes dettes, ces pays se retrouvaient alors sous le contrôle du gouvernement américain, de la Banque mondiale et d'autres organisations humanitaires dominées par les États-Unis, qui se comportaient envers eux comme des usuriers, leur dictant les conditions de remboursement et forçant leurs gouvernements à la soumission.

Cet extraordinaire récit véridique dévoile la corruption et les intrigues internationales, ainsi que des activités gouvernementales ou entrepreneuriales peu connues, qui ont de graves conséquences pour la démocratie américaine et le monde entier. ...
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crepenutella
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Re: I read a Book...

Message par crepenutella »

Découverte récemment du fantastique (dans tout les sens du terme) et évidemment très théatrale: "Portrait de Dorian Gray" d'Oscar Wild. Un chef d’œuvre comme on en fait peu.

C'est une merveille de satyre de la société britannique puritaine de la fin du XIXem siècle. Dans la lignée des lettrés antiquisants oxfordiens, et dans le cadre d'une culture helléniques paneuroopéenne que l'on peut retrouver jusque chez Winckelmann, Wild fait l'apologie de la relation maitre/disciple dans l'apprentissage des us de la société, et disons le...des choses de la vie... Récits délicatement homosexuel, et suffisamment peu voilé pour que le lecteur ressente le potentiel de scandale, sans avoir d'argument tangible sur lequel le raccrocher...Finement joué quand on connait la censure de l'époque.

Des dizaines de citations à retenir dont une m'a quand même fait beaucoup rire. Elle prend place dans la description d'un personnage oisif appartenant à l'aristocratie Britannique du nom de Fermor:
"Le fils qui était le secrétaire de son père, avait démissionné en même temps que son supérieur, geste jugé fort déraisonnable à l'époque, et lorsque quelques mois plus tard il hérita du titre, il se lança dans l'étude systématique de cet art suprême de l'aristocratie qui consiste à ne rigoureusement rien faire." :amen:
10:5 Dans quelque maison que vous entriez, dites d'abord: Que la paix soit sur cette maison!

10:6 Et s'il se trouve là un enfant de paix, votre paix reposera sur lui; sinon, elle reviendra à vous.
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LadyAnne
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Re: I read a Book...

Message par LadyAnne »

je lis : "le lambeau" de Philippe Lançon. Journaliste, il a échappé au massacre de Charlie Hebdo...mais dans quel état ! Visage déchiqueté, mains fracassées...Des mois de chirurgie, qu'il nous raconte au jour le jour, sans un mot de haine envers ceux qui lui ont fait ça...
Que l'importance soit dans ton regard et non dans la chose regardée.
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Crapulax
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"Le Garnd Manipulateur":Le livre sur les réseaux de Macron.

Message par Crapulax »

Macron ou les vieux réseaux d'un jeune président.

Dans «le Grand Manipulateur» (Stock), qui sort en librairies ce mercredi, le journaliste Marc Endeweld dresse un portrait peu flatteur de l’actuel chef de l’Etat.
Presque deux ans d’exercice du pouvoir n’ont pas suffi à percer le mystère Macron. Dans le Grand Manipulateur (publié chez Stock), c’est un portrait peu flatteur de l’actuel chef de l’Etat que brosse le journaliste Marc Endeweld, quatre ans après l’Ambigu Monsieur Macron (Flammarion). Dans ce récit enquêté qui sonne assez juste même si le name-dropping y trouve parfois ses limites, l’auteur s’intéresse en particulier à la manière dont Emmanuel Macron, conseiller de l’ombre puis jeune ministre, candidat vierge de tout mandat et enfin président sans expérience, s’est appuyé sur de forts anciens réseaux, bien loin des slogans, pour lancer et faire aboutir sa conquête élyséenne comme pour accompagner ses premiers pas au pouvoir. Des personnalités souvent âgées et ayant servi ou sévi sous d’autres quinquennats ou même septennats. Extraits.

«Le Grand Manipulateur» de Marc Endeweld.«Tout s’est joué au cours de la campagne présidentielle. Certes, l’ambitieux a bénéficié d’une chance insolente. Mais pour gravir la plus haute marche du pouvoir sans carrière politique, ni même un parti derrière lui, Emmanuel Macron a utilisé tous les réseaux de la République. Si les communicants ont réussi à le présenter dans les médias comme "le candidat des start-up", le candidat du "nouveau monde" a, en réalité, utilisé de nombreux canaux du "vieux monde". Celui qui prétend n’avoir aucun compte à rendre, et qui s’est fait, selon lui, "tout seul", n’a pas eu grand mal à trouver de l’aide dans son ascension.» […]

«Les communicants de l’Elysée peuvent bien affirmer que le Président "veut absolument rompre avec la République des intermédiaires, notamment en Afrique", cette mythologie cache mal une autre réalité. En l’absence d’un parti politique constitué, le candidat Macron a fait appel à de vieux réseaux, plus ou moins avouables, qui, jusqu’alors, avaient travaillé pour les deux grands partis traditionnels. Ces réseaux qu’on présente pudiquement comme "transversaux" se sont épanouis dans le "ni droite ni gauche" macronien. Grand commerce international, Françafrique, industrie d’armement, services de renseignement mais aussi boîtes de sécurité privées, ou encore entreprises qui travaillent pour l’Etat, dans le BTP, les utilities ou les télécoms. Ces "intermédiaires" sont inconnus du grand public.»

Parti d’une feuille blanche ou presque – même si le soutien et l’amitié du mécène de la deuxième gauche Henry Hermand, décédé en 2016, fut décisif –, avec une poignée de fidèles plus jeunes que lui, Emmanuel Macron a d’entrée de jeu pioché à gauche, jusque dans les restes de la mitterrandie mais aussi chez les ex-fabiusiens, les ex-strauss-kahniens ou les radicaux de gauche, et en même temps à droite, sans distinction. Il a également traité les milieux d’affaires et ses intermédiaires. Le tout, avec un art consommé du cloisonnement, un affect limité et une volonté en acier. Très loin des envolées empathiques de la campagne où son supposé libéralisme sociétal avait largement masqué que son projet de démantèlement social était en fait du Fillon à peine light. «Ironie du sort pour ces soutiens, Macron n’est ni Obama ni Trudeau. Le président est beaucoup plus conservateur et bonapartiste que son image de campagne ne pouvait le laisser penser», souligne Endeweld, qui a placé en exergue de son ouvrage cette citation du Portrait de Dorian Gray : «Agissant en hypocrite, il avait revêtu le masque de la vertu.»

«Cette nouvelle enquête cartographie l’ensemble de ces réseaux divers qui ont contribué en 2017, et quelques mois avant, à la victoire du jeune président. Mais aussi de comprendre pourquoi, à tous les échelons, des hommes de l’ombre sont revenus à l’avant-scène, dans la plus pure tradition de la Ve République des "cabinets noirs", et autres polices parallèles, après un quinquennat Hollande qui s’était d’abord construit contre le système Sarkozy. "Ils ont réussi une synthèse entre les pires turpitudes de la Sarkozie et de DSK", flingue un ancien camarade de l’ENA de l’actuel président.»

Dans cette success story politique sans équivalent sous la Ve République, on le savait mais le livre vient le confirmer, le rôle politique de Brigitte Macron a toujours été majeur, compliquant sa relation avec le conseiller politique officiel du ministre, du candidat puis du chef de l’Etat, le jeune Ismaël Emelien, qui a depuis quitté l’Elysée sur fond d’affaire Benalla.

«Des tensions apparaissent entre Brigitte Macron, omniprésente et influente, et le jeune conseiller spécial du Président, Ismaël Emelien. Une situation ancienne en réalité, ces deux-là ne se sont jamais appréciés. Pour l’un comme pour l’autre, les enjeux politiques et affectifs de la relation avec Emmanuel sont tels que ça fait des étincelles : "Qu’est-ce qu’il lui trouve à Emelien ?" se désole régulièrement Brigitte Macron auprès de ses proches.»

S’il ne fait pas de révélations sur son influence dans la conduite du pays, Marc Endeweld souligne combien son destin à lui s’est nourri de l’ambition qu’elle nourrissait pour eux. Il détaille aussi les larges réseaux qu’elle a tissés – de Bernard Montiel à Bernard Arnault – bien avant que son mari ne devienne ministre. Autant de leviers qu’elle a mobilisés quand cela a été nécessaire, en poussant, comme Hermand, pour que son champion se lance dès 2017.

«C’est lors d’un dîner chez Alain Minc, à l’été 2014, que la future première dame a estimé que son mari devait se jeter dans le grand bain de la présidentielle dès 2017, et ne pas attendre 2022, comme de nombreuses personnes lui conseillaient alors, car son âge, disait-elle, deviendrait un handicap indépassable pour le couple : "On ne peut pas attendre 2022. Car on a un énorme problème. Le problème, c’est moi, c’est ma gueule. Donc il faut accélérer."» […]

«A l’été 2016, alors que la machine En marche est lancée et que le ministre de l’Economie est sur le point de démissionner, le doute s’insinue en lui : "Est-ce que j’y vais maintenant, et je gagne en six mois ? Ou est-ce que j’attends pour gagner plus tard ?" C’est alors Brigitte qui le convainc de présenter sa candidature dès cette présidentielle.»

Dans la description du système Macron, Marc Endeweld consacre bien sûr de nombreuses pages à Alexandre Benalla qui restera une des figures du quinquennat. Loin d’en faire un simple Rambo adepte du coup de poing, l’auteur documente le fait que celui qui faisait physiquement partie du premier cercle au moment de la mise sur orbite du candidat Macron a tout vu et tout entendu. Au QG d’En Marche, lors des sorties privées de l’ancien ministre, mais aussi lors des déplacements et des levées de fonds à l’étranger qui ont précédé le lancement de la campagne.

On retrouve aussi Benalla lors du récit d’un voyage présidentiel en Algérie, en décembre 2017. La présence du sulfureux intermédiaire dans des contrats d’armement, Alexandre Djouhri, proche de Villepin comme de Sarkozy et sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par deux juges français, lors d’une réception en présence du chef de l’Etat à l’ambassade avait été révélé par le Canard enchaîné et suscité la colère de Macron. Mais Marc Endeweld raconte comment Djouhri a de nouveau tenté d’entrer en contact avec le président de la République le soir même lors d’un dîner officiel offert par le Premier ministre algérien.

«Au Canard enchaîné, l’Elysée a d’ailleurs expliqué à l’époque : "Il a été invité par l’ambassade […] ce n’est pas la première fois que ce monsieur tente de croiser le Président […] [Cette insistance] a mis [Macron] en colère." La version que nous avons recueillie auprès de plusieurs diplomates du Quai d’Orsay, dont certains en poste à l’ambassade d’Alger, est pourtant très différente : tous assurent que les deux listes, celle du déjeuner comme celle de la soirée, ont bien été envoyées au protocole de l’Elysée. Et c’est Alexandre Benalla, chargé des déplacements, qui les a validées !

Devant les policiers, l’ambassadeur Driencourt nuancera la version délivrée à chaud par l’Elysée, en précisant qu’à l’origine, c’est le secrétaire général du Quai d’Orsay, Maurice Gourdault-Montagne, 64 ans, ami personnel d’Alexandre Djouhri, qui lui a demandé d’inviter ce dernier à cette soirée. Gourdault-Montagne est une figure au Quai. Ancien directeur de cabinet d’Alain Juppé à Matignon, puis conseiller diplomatique de Jacques Chirac de 2002 à 2007, il a été propulsé par Emmanuel Macron – ce fut l’une de ses premières décisions – secrétaire général du Quai d’Orsay à Paris.»

Si Marc Endeweld raconte par le menu les luttes d’influence qui ont eu lieu au sein de la police, avec les sarkozystes à la manœuvre, et dans le monde du renseignement après l’élection d’Emmanuel Macron, il décrit aussi au fil des pages une organisation singulière du sommet de l’Etat déjà mise en lumière par la commission d’enquête sénatoriale sur l’affaire Benalla. Au-delà du cabinet officiel dirigé par Patrick Strzoda, l’auteur décrit comment un quarteron de jeunes fidèles emmenés par le secrétaire général, Alexis Kohler, lequel a la haute main sur le régalien, constitue la vraie garde rapprochée du Président. Certains ont un rôle bien officiel, mais d’autres sont des chargés de mission aux missions floues ou travaillent à la «task force» mise en place par Macron pour centraliser et coordonner la lutte antiterroriste. Une équipe bis dont certains ont quitté le château mais sans rien renier de Macron.

Au final, une question demeure. Comment François Hollande, si fin politique, a-t-il pu à ce point manquer de lucidité et même de clairvoyance en mettant sur orbite ce jeune ambitieux qui, au moins autant que Manuel Valls auquel il était censé faire office de contrepoids, a savonné la planche du président sortant à son profit. S’il a fait entrer le loup dans la bergerie, c’est que celui-ci ne manquait pas de références, avec Jean-Pierre Jouyet et Jacques Attali comme parrains :

«Autre connexion d’influence à inscrire au palmarès de Brigitte Macron, Jacques Attali, qu’elle fait rencontrer à Emmanuel. C’est elle aussi qui demandera personnellement à l’ancien conseiller de François Mitterrand de présenter son jeune mari à François Hollande.»

Une ambition de couple, qui vient de très loin, portée par des barons d’hier, des capitaines d’industrie et de jeunes loups avides de pouvoir. Où comment des seniors ont largement contribué à la victoire d’un trentenaire pour faire la nique à des quinquas.
Source:Libération.
https://www.liberation.fr/france/2019/0 ... nt_1723018
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Re: "Le Garnd Manipulateur":Le livre sur les réseaux de Macron.

Message par mic43121 »

Crapulax a écrit : Macron ou les vieux réseaux d'un jeune président.

Dans «le Grand Manipulateur» (Stock), qui sort en librairies ce mercredi, le journaliste Marc Endeweld dresse un portrait peu flatteur de l’actuel chef de l’Etat.
Presque deux ans d’exercice du pouvoir n’ont pas suffi à percer le mystère Macron. Dans le Grand Manipulateur (publié chez Stock), c’est un portrait peu flatteur de l’actuel chef de l’Etat que brosse le journaliste Marc Endeweld, quatre ans après l’Ambigu Monsieur Macron (Flammarion). Dans ce récit enquêté qui sonne assez juste même si le name-dropping y trouve parfois ses limites, l’auteur s’intéresse en particulier à la manière dont Emmanuel Macron, conseiller de l’ombre puis jeune ministre, candidat vierge de tout mandat et enfin président sans expérience, s’est appuyé sur de forts anciens réseaux, bien loin des slogans, pour lancer et faire aboutir sa conquête élyséenne comme pour accompagner ses premiers pas au pouvoir. Des personnalités souvent âgées et ayant servi ou sévi sous d’autres quinquennats ou même septennats. Extraits.

«Le Grand Manipulateur» de Marc Endeweld.«Tout s’est joué au cours de la campagne présidentielle. Certes, l’ambitieux a bénéficié d’une chance insolente. Mais pour gravir la plus haute marche du pouvoir sans carrière politique, ni même un parti derrière lui, Emmanuel Macron a utilisé tous les réseaux de la République. Si les communicants ont réussi à le présenter dans les médias comme "le candidat des start-up", le candidat du "nouveau monde" a, en réalité, utilisé de nombreux canaux du "vieux monde". Celui qui prétend n’avoir aucun compte à rendre, et qui s’est fait, selon lui, "tout seul", n’a pas eu grand mal à trouver de l’aide dans son ascension.» […]

«Les communicants de l’Elysée peuvent bien affirmer que le Président "veut absolument rompre avec la République des intermédiaires, notamment en Afrique", cette mythologie cache mal une autre réalité. En l’absence d’un parti politique constitué, le candidat Macron a fait appel à de vieux réseaux, plus ou moins avouables, qui, jusqu’alors, avaient travaillé pour les deux grands partis traditionnels. Ces réseaux qu’on présente pudiquement comme "transversaux" se sont épanouis dans le "ni droite ni gauche" macronien. Grand commerce international, Françafrique, industrie d’armement, services de renseignement mais aussi boîtes de sécurité privées, ou encore entreprises qui travaillent pour l’Etat, dans le BTP, les utilities ou les télécoms. Ces "intermédiaires" sont inconnus du grand public.»

Parti d’une feuille blanche ou presque – même si le soutien et l’amitié du mécène de la deuxième gauche Henry Hermand, décédé en 2016, fut décisif –, avec une poignée de fidèles plus jeunes que lui, Emmanuel Macron a d’entrée de jeu pioché à gauche, jusque dans les restes de la mitterrandie mais aussi chez les ex-fabiusiens, les ex-strauss-kahniens ou les radicaux de gauche, et en même temps à droite, sans distinction. Il a également traité les milieux d’affaires et ses intermédiaires. Le tout, avec un art consommé du cloisonnement, un affect limité et une volonté en acier. Très loin des envolées empathiques de la campagne où son supposé libéralisme sociétal avait largement masqué que son projet de démantèlement social était en fait du Fillon à peine light. «Ironie du sort pour ces soutiens, Macron n’est ni Obama ni Trudeau. Le président est beaucoup plus conservateur et bonapartiste que son image de campagne ne pouvait le laisser penser», souligne Endeweld, qui a placé en exergue de son ouvrage cette citation du Portrait de Dorian Gray : «Agissant en hypocrite, il avait revêtu le masque de la vertu.»

«Cette nouvelle enquête cartographie l’ensemble de ces réseaux divers qui ont contribué en 2017, et quelques mois avant, à la victoire du jeune président. Mais aussi de comprendre pourquoi, à tous les échelons, des hommes de l’ombre sont revenus à l’avant-scène, dans la plus pure tradition de la Ve République des "cabinets noirs", et autres polices parallèles, après un quinquennat Hollande qui s’était d’abord construit contre le système Sarkozy. "Ils ont réussi une synthèse entre les pires turpitudes de la Sarkozie et de DSK", flingue un ancien camarade de l’ENA de l’actuel président.»

Dans cette success story politique sans équivalent sous la Ve République, on le savait mais le livre vient le confirmer, le rôle politique de Brigitte Macron a toujours été majeur, compliquant sa relation avec le conseiller politique officiel du ministre, du candidat puis du chef de l’Etat, le jeune Ismaël Emelien, qui a depuis quitté l’Elysée sur fond d’affaire Benalla.

«Des tensions apparaissent entre Brigitte Macron, omniprésente et influente, et le jeune conseiller spécial du Président, Ismaël Emelien. Une situation ancienne en réalité, ces deux-là ne se sont jamais appréciés. Pour l’un comme pour l’autre, les enjeux politiques et affectifs de la relation avec Emmanuel sont tels que ça fait des étincelles : "Qu’est-ce qu’il lui trouve à Emelien ?" se désole régulièrement Brigitte Macron auprès de ses proches.»

S’il ne fait pas de révélations sur son influence dans la conduite du pays, Marc Endeweld souligne combien son destin à lui s’est nourri de l’ambition qu’elle nourrissait pour eux. Il détaille aussi les larges réseaux qu’elle a tissés – de Bernard Montiel à Bernard Arnault – bien avant que son mari ne devienne ministre. Autant de leviers qu’elle a mobilisés quand cela a été nécessaire, en poussant, comme Hermand, pour que son champion se lance dès 2017.

«C’est lors d’un dîner chez Alain Minc, à l’été 2014, que la future première dame a estimé que son mari devait se jeter dans le grand bain de la présidentielle dès 2017, et ne pas attendre 2022, comme de nombreuses personnes lui conseillaient alors, car son âge, disait-elle, deviendrait un handicap indépassable pour le couple : "On ne peut pas attendre 2022. Car on a un énorme problème. Le problème, c’est moi, c’est ma gueule. Donc il faut accélérer."» […]

«A l’été 2016, alors que la machine En marche est lancée et que le ministre de l’Economie est sur le point de démissionner, le doute s’insinue en lui : "Est-ce que j’y vais maintenant, et je gagne en six mois ? Ou est-ce que j’attends pour gagner plus tard ?" C’est alors Brigitte qui le convainc de présenter sa candidature dès cette présidentielle.»

Dans la description du système Macron, Marc Endeweld consacre bien sûr de nombreuses pages à Alexandre Benalla qui restera une des figures du quinquennat. Loin d’en faire un simple Rambo adepte du coup de poing, l’auteur documente le fait que celui qui faisait physiquement partie du premier cercle au moment de la mise sur orbite du candidat Macron a tout vu et tout entendu. Au QG d’En Marche, lors des sorties privées de l’ancien ministre, mais aussi lors des déplacements et des levées de fonds à l’étranger qui ont précédé le lancement de la campagne.

On retrouve aussi Benalla lors du récit d’un voyage présidentiel en Algérie, en décembre 2017. La présence du sulfureux intermédiaire dans des contrats d’armement, Alexandre Djouhri, proche de Villepin comme de Sarkozy et sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par deux juges français, lors d’une réception en présence du chef de l’Etat à l’ambassade avait été révélé par le Canard enchaîné et suscité la colère de Macron. Mais Marc Endeweld raconte comment Djouhri a de nouveau tenté d’entrer en contact avec le président de la République le soir même lors d’un dîner officiel offert par le Premier ministre algérien.

«Au Canard enchaîné, l’Elysée a d’ailleurs expliqué à l’époque : "Il a été invité par l’ambassade […] ce n’est pas la première fois que ce monsieur tente de croiser le Président […] [Cette insistance] a mis [Macron] en colère." La version que nous avons recueillie auprès de plusieurs diplomates du Quai d’Orsay, dont certains en poste à l’ambassade d’Alger, est pourtant très différente : tous assurent que les deux listes, celle du déjeuner comme celle de la soirée, ont bien été envoyées au protocole de l’Elysée. Et c’est Alexandre Benalla, chargé des déplacements, qui les a validées !

Devant les policiers, l’ambassadeur Driencourt nuancera la version délivrée à chaud par l’Elysée, en précisant qu’à l’origine, c’est le secrétaire général du Quai d’Orsay, Maurice Gourdault-Montagne, 64 ans, ami personnel d’Alexandre Djouhri, qui lui a demandé d’inviter ce dernier à cette soirée. Gourdault-Montagne est une figure au Quai. Ancien directeur de cabinet d’Alain Juppé à Matignon, puis conseiller diplomatique de Jacques Chirac de 2002 à 2007, il a été propulsé par Emmanuel Macron – ce fut l’une de ses premières décisions – secrétaire général du Quai d’Orsay à Paris.»

Si Marc Endeweld raconte par le menu les luttes d’influence qui ont eu lieu au sein de la police, avec les sarkozystes à la manœuvre, et dans le monde du renseignement après l’élection d’Emmanuel Macron, il décrit aussi au fil des pages une organisation singulière du sommet de l’Etat déjà mise en lumière par la commission d’enquête sénatoriale sur l’affaire Benalla. Au-delà du cabinet officiel dirigé par Patrick Strzoda, l’auteur décrit comment un quarteron de jeunes fidèles emmenés par le secrétaire général, Alexis Kohler, lequel a la haute main sur le régalien, constitue la vraie garde rapprochée du Président. Certains ont un rôle bien officiel, mais d’autres sont des chargés de mission aux missions floues ou travaillent à la «task force» mise en place par Macron pour centraliser et coordonner la lutte antiterroriste. Une équipe bis dont certains ont quitté le château mais sans rien renier de Macron.

Au final, une question demeure. Comment François Hollande, si fin politique, a-t-il pu à ce point manquer de lucidité et même de clairvoyance en mettant sur orbite ce jeune ambitieux qui, au moins autant que Manuel Valls auquel il était censé faire office de contrepoids, a savonné la planche du président sortant à son profit. S’il a fait entrer le loup dans la bergerie, c’est que celui-ci ne manquait pas de références, avec Jean-Pierre Jouyet et Jacques Attali comme parrains :

«Autre connexion d’influence à inscrire au palmarès de Brigitte Macron, Jacques Attali, qu’elle fait rencontrer à Emmanuel. C’est elle aussi qui demandera personnellement à l’ancien conseiller de François Mitterrand de présenter son jeune mari à François Hollande.»

Une ambition de couple, qui vient de très loin, portée par des barons d’hier, des capitaines d’industrie et de jeunes loups avides de pouvoir. Où comment des seniors ont largement contribué à la victoire d’un trentenaire pour faire la nique à des quinquas.
Source:Libération.
https://www.liberation.fr/france/2019/0 ... nt_1723018


Edifiant... :super:
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LA BIBLIOTHEQUE

Message par Anaïs »

bande dessinée
Panique dans le 16e !
Monique Pinçon-Charlot - Michel Pinçon - Étienne Lécroart

"Le 16 mars 2016, la réunion de présentation d’un projet de centre d’hébergement d’urgence dans le très chic et très riche 16e arrondissement de Paris tourne à l’émeute  ! Pour protester contre cette intrusion de la réalité sociale du pays dans leur havre de paix et de prospérité, les grands bourgeois du 16e se comportent comme les « racailles inciviques et violentes » qu’ils sont si prompts à dénoncer.
Cette explosion de violence qui a choqué l’opinion publique est un véritable bijou sociologique à partir duquel les sociologues Monique et Michel Pinçon-Charlot, spécialistes de la grande richesse, tirent les fils et analysent les enjeux de cet événement : l’entre-soi des beaux quartiers, le sentiment de propriété des riverains du bois de Boulogne, le cynisme et la violence des riches, leur conception pour le moins très particulière de la solidarité.
Une enquête mordante alternant entretiens, analyses sociologiques, reportage dessiné et dessin d’humour.

Monique et Michel Pinçon-Charlot sont sociologues, spécialistes de la grande richesse.
Etienne Lécroart est auteur et dessinateur de bandes dessinées et dessinateur de presse."


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Re: "Le Grand Manipulateur" : Le livre sur les réseaux de Macron.

Message par ailleurs »

Crapulax a écrit : 24 avril 2019 15:09 Macron ou les vieux réseaux d'un jeune président.

Dans «le Grand Manipulateur» (Stock), qui sort en librairies ce mercredi, le journaliste Marc Endeweld dresse un portrait peu flatteur de l’actuel chef de l’Etat.
Où l'on apprend que derrière chaque homme se cache une femme.

En gros, Brigitte Macron c'est un peu Catherine de Médicis, seulement on se demande comment une petite prof de province a su et pu se constituer de tels réseaux. C'est LA question que je me pose à lire l'article de Libé...
Inutile de citer le message auquel vous répondez s'il est au-dessus du votre, vous encombrez le forum pour des prunes.
Once
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Re: I read a Book...

Message par Once »

On entre au coeur de l’entreprise pharmaceutique Santaz qui promeut l’entrée en scène d’un de ses nouveaux chevaux de bataille, le « Zépam », chargé de neutraliser quelques unes des maladies modernes de la civilisation occidentale moderne comme l’anxiété et l’insomnie.

« Le Zépam était un myorelaxant. La molécule agissait sur un neurotransmetteur du cerveau et bloquait son activité nerveuse. »

L’auteur nous présente dès le début de son ouvrage l’organigramme précis de l’entreprise avec une description soigneuse de chaque grand cadre de l’entreprise, depuis son PDG  Lagabarre  66 ans, en haut de l’échelle, jusqu’au responsable de l’informatique, Mornichon , 32 ans, atteint de surdité et considéré par ses pairs comme un demeuré un peu attardé. Le poste de Directeur Général est à pourvoir.

L’organigramme comprend aussi les chefs de réseau, les directeurs régionaux, les visiteurs médicaux et visiteuses médicales.

Tout ce beau monde embarque pour un stage de motivation de Thaïlande : certains cadres mariés accompagnés de leur épouse, d’autres non.

À l’exception d’une visiteuse médicale qui a un compagnon en France et qui souhaite être mutée près de lui en Rhône-Alpes – en Thaïlande, elle devra accepter de coucher, dégoûtée, avec son chef de réseau Jeff pour atteindre son but - , les autres semblent être célibataires et libres.

On embarque ?

Samedi

18 heures :

Rendez-vous à Roissy CDG 2 devant le comptoir d’embarquement de la compagnie Thaï Airways. Accueil par vos accompagnateurs, Eliane et Olivier. Remise de vos billets d’avion. N’oubliez pas votre passeport.

18 heures trente : Enregistrement des bagages et formalités

20 heures : Décollage pour Bangkok sur le voil TG 936. Dîner et nuit en vol.

Aujourd’hui nous fêtons les Alain.

Bonne journée à tous et bon vol !
« Pour Santaz, ce voyage est celui de tous les dangers. Les actionnaires sont aux aguets. Lagabarre n’est plus ce qu’il était. Et le poste de Directeur Général est à pourvoir. Celui qui l’obtiendra tiendra la boutique. Ces petites escapades à l’étranger sont très importantes. Loin du siège, des complots s’y trament, des passions s’y révèlent, sournoises et meurtrières. On y apprend quantité de choses. »

C’est une véritable tragédie grecque qui se joue au cours de ce séjour thaïlandais d’autant plus qu’une entreprise australienne fait les yeux doux à Santaz à la recherche d’une fusion/acquisition et qu’il y aura une charrette de licenciements à prévoir.

Mais, parallèlement à la fiction qu’il nous livre, l’auteur consacre de très longs passages – à mon avis assez « plaqués » et assez fastidieux à lire - à l’aspect politique mais aussi strictement médical du lobbying pharmaceutique en se basant sur de nombreuses sources sérieuses et strictement scientifiques qu’il cite à la fin de son ouvrage en précisant quels chapitres elles concernent.

« Chères toxines » de Jean-Paul Joy est donc à la fois un roman mais également un ouvrage militant basé sur des sources scientifiques sérieuses qui nous met en garde contre la publicité faite par les labos vantant leurs nouveaux produits.
Epilogue. Une dernière chose. Trois ans après la commercialisation du Zépam, le forum sur Internet imaginé par Morniche a dû être fermé. L’afflux de messages négatifs sur l’accoutumance, les effets secondaires et les difficultés liées au sevrage du Zépam nuisait à l’image de Santaz. Mais sur d’autres forums, les patients partagent leur détresse et leur expérience. On peut y lire ce genre de témoignages :

«  Cauchemars avec le Zépam » Posté par Lydia. « La nuit je fais de terribles cauchemars, est-ce moi seulement ou d’autres aussi parmi vous ? Merci de vos réponses. Lydia
En cette période de pandémie mondiale très particulière avec tout ce qui s’y rattache en termes de sciences médicales, « d’experts » qui se succèdent sur les plateaux des médias, mais aussi du rôle joué par les labos et de l’importance de la vaccination en l’absence de traitements,- le tout sans reculs suffisants - je pense qu’il n’est pas inutile de lire ce genre de bouquin.
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Re: I read a Book...

Message par tisiphoné »

chères toxines de jean-paul Jody ;)
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Re: I read a Book...

Message par Once »

tisiphoné a écrit : 27 avril 2021 06:56 chères toxines de jean-paul Jody ;)
Au temps pour moi ! ;)
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Re: I read a Book...

Message par Once »

On est à San Francisco avec le Docteur Chance (nom mal prédestiné comme on le verra!), neuro-psychiatre de son état professionnel précis, couple en crise au bord du divorce – il parle avec humour de son épouse comme son « ex-future femme » - avec en plus une fille ado à problèmes sujette à des fugues avec de très mauvaises fréquentations.

Docteur Chance aurait dû suivre à la lettre ce bon vieux précepte qui devrait être inscrit aux frontispices de toutes les entreprises du monde : « Please ! No Zob in Job ! » :content36

Mais voilà, les conseillers ne sont pas les payeurs et la nature humaine étant ce qu’elle est, comble de malchance Chance tombe amoureux d’une de ses patientes : faut dire que Jacklyn Blackstone est une jeune femme au charme fou dotée d’une intelligence très fine et que sa pathologie – une étonnante double personnalité – a tout pour fasciner un neuro-psychiatre borderline comme Chance : qui n’aurait jamais dû succomber à la tentation ni mettre un seul doigt – mais pas que :hehe: - dans cet infernal engrenage !

Car cette jeune femme hyper-sensible et souffre-douleur est sous la coupe de son mari, un terrible flic véreux de San Francisco, qui ne supporte pas ce qu’il considère comme une trahison et qui va tout faire pour ruiner la carrière de l’amant de sa femme : un docteur ne couche pas avec une de ses patientes, quand même ! :divers125

Drôle de couple toutefois que celui des Blackstone : oui parce que le mari fait travailler son épouse comme prostituée la nuit (prostituée = la deuxième personnalité de Jacklyn Blackstone) dans une boîte mal famée de SF dont il est actionnaire.

Précisons quand même, à la décharge de notre bon Docteur Chance, que ce n’est pas de cette facette nocturne là de Jacklyn dont il est épris, mais de la jeune femme « normale », la belle de jour, si on peut dire. ;)

Bien sûr, en bon chevalier servant qu’il se sent, Chance aimerait bien sortir sa maîtresse de cette impasse et des griffes de ce sale type de mari.

Mais le flic est un incroyable pervers narcissique qui dispose d’un carnet d’adresses à faire pâlir d’envie n’importe quel ex-président des Etats-Unis avec des relais d’importance à San Francisco– et ce stupide docteur intello ne fait manifestement pas le poids !

Si l’odeur du sang et du crime vous tente – mais pas que parce que ce thriller est terriblement psychologique avec de nombreuses descriptions techniques de pathologies psychologiques et comportementales qui pourront intéresser les experts- alors précipitez-vous pour dévorer « Chance » de Kem Nunn !

Moi je n’ai pas marché : j’ai carrément couru ! Et pratiquement tout le temps !

C’est remarquablement bien écrit et fort bien pensé en plus. :icon_clap:
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Laell
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Panthères et pirates

Message par Laell »

Ce livre me semble très intéressant, je le mets dans ma liste à lire et je partage.


Panthères et pirates
Des Afro-Américains entre lutte des classes et Black Power
Sylvain Pattieu

C’est l’histoire de Melvin et Jean McNair, deux étudiants afro-américains qui se rencontrent en 1966 en Caroline du Nord. Mariés, deux enfants, ils auraient pu mener une vie paisible. Mais il y a la guerre du Vietnam, l’assassinat de Martin Luther King, l’élan révolutionnaire des Black Panthers. Melvin est déserteur. Pour fuir et dénoncer le racisme, Jean et lui détournent un avion avec trois complices, le 30 juillet 1972. Destination Alger, capitale d’un pays indépendant et d’un tiers monde incandescent.
Arrêtés après avoir été exfiltrés vers Paris, qui refuse de les extrader, ils sont emprisonnés et jugés lors d’un procès médiatisé où l’on croise James Baldwin et Simone Signoret. Leur peine purgée, ils refont leur vie à Caen et deviennent des figures locales engagées. Le parcours de Jean et Melvin montre de façon exemplaire comment s’entremêlent concrètement les questions de race et de classe. Définis comme Noirs aux États-Unis, le restent-ils à leur arrivée en France et à quelles formes de racialisation sont-ils confrontés ?
À partir d’archives et d’entretiens inédits, cette grande fresque sociohistorique nous plonge, de part et d’autre de l’Atlantique, dans les luttes antiracistes et anti-impérialistes des années 1970. En décentrant le regard, elle offre de nouvelles perspectives sur les sujets brûlants que sont le racisme anti-Noirs et la radicalité politique.
"un jour après l'autre".
Pour ne faire plus qu'un, il faudra laisser un peu de soi quelque part...
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les 10 romans préférés des libraires indépendants

Message par Laell »

9 livres sur 10 sont vendus grâce aux conseils des libraires indépendants. Avec près de 500 titres qui seront publiés entre août et octobre, la rentrée littéraire est assurément l’un des moments clefs de l’année.

Avec plus de 800 votes, cette initiative unique en son genre a permis de mettre en avant des maisons d’édition indépendantes mais aussi des autrices et des auteurs émergents, donnant ainsi de la voix aux talents de demain.


Zizi Cabane, de Bérengère Cournut, Le Tripode

Le colonel ne dort pas, d'Émilienne Malfatto, Éditions du Sous-Sol

On était des loups, de Sandrine Colette, Éditions JC Lattès

Sa préférée, de Sarah Jollien-Fardel, Sabine Wespieser Éditeur

Les enfants endormis, d'Anthony Passeron, Globe

En salle, de Claire Baglin, Éditions de Minuit

La nuit des pères, de Gaëlle Josse, Éditions Noir sur Blanc

Fantaisies guérillères, Guillaume Lebrun, Christian Bourgois

L’été où tout a fondu, de Tiffany McDaniel, Gallmeister

Les marins ne savent pas nager, de Dominique Scali, La Peuplade

https://actualitte.com/article/107639/l ... dependants

________

Je trouve cette initiative fantastique
"un jour après l'autre".
Pour ne faire plus qu'un, il faudra laisser un peu de soi quelque part...
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