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D'après le quotidien «Sud Ouest», l'ancien chanteur de Noir Désir travaille sur un nouvel album...

«Je travaille ces jours-ci sur un album très personnel, en compagnie de mon ami Pascal Humbert (ex-bassiste de Passion Fodder et 16 Horsepower, ndlr]», a confié Bertrand Cantat au journal Sud Ouest, dans un entretien paru ce dimanche. Le chanteur de feu Noir Désir, qui a récemment collaboré avec Shaka Ponk et Amadou et Mariam, prépare ainsi bel et bien son retour musical.



D’après Libération, Bertrand Cantat et Pascal Humbert viennent de signer un contrat avec Barclay, le label d’Universal, avec lequel Noir Désir travaillait. Leur album devrait sortir au printemps 2013.

Monsieur Hopp a écrit : Personnellement, j'aurai préféré qu'il se fasse discret...

Barbapoutre a écrit : Il a payé sa dette à la société.

tisiphoné a écrit : tu aurais préféré qu'il n’exerce plus son métier ?

Monsieur Hopp a écrit : Mmmmh... Si je choisissais de tuer quelqu'un en échange d'années de prison, avant de commettre l'acte et en partenariat avec le juge, une sorte d'achat en quelque sorte, cela serait-il sain ? Pourtant, s'il ne s'agit que d'une "dette", alors on pourrait envisager ce genre de contrat.

Quand il y a un mort, il n'y a pas de "dette", car l'acte commis est absolu et irréparable. On ne parle pas d'un tag ou d'un vol de stylo. Que l'on se comprenne: je ne suis pas pour la peine de mort. Mais il me semble qu'il n'aurait pas du sortir si vite, et qu'il ne devrait plus avoir de profession public. Imaginez ce que ressentent les proches de la victime... C'est une question de décence.

Barbapoutre a écrit :

Il sait faire autre chose?
On aurait du donc le tuer lui aussi pour que le problème soit réglé?
Mon avis est qu'il a été condamné à une peine qu'il l'a exécutée selon ce qu'impose la loi, il a donc payé.

Sinon que dire de toutes ces personnes qui écrivent des livres à leur sortie de prison quoiqu'elles ait fait

Jarod1 a écrit : Et puis, n'a t-il pas rendu un immense service au cinéma français ?

Barbapoutre a écrit : Je connais un cas d'un cannibale japonais qui écrit d'excellents livre sur la manière de cuisiner ses victimes.

D'ailleurs, il écrit que le sexe avait un goût un peu fort.

A l’heure où le chanteur travaille en solo sur un nouveau projet d’album qui sortira au printemps 2013, la question de sa réhabilitation publique demeure. Éléments de réponses.

Sa dette, il s'en est acquitté.

Il y a neuf ans, à l’été 2003, Bertrand Cantat, leader de Noir désir, au cours d’une dispute, bat à mort sa compagne Marie Trintignant à Vilnius en Lituanie. La France est sous le choc. Deux protagonistes, deux célébrités, une victime et un bourreau sont les acteurs de cette pièce macabre. Condamné par la justice lituanienne à huit ans d’emprisonnement pour «meurtre commis en cas d’intention indirecte indéterminée», Bertrand Cantat bénéficie dès 2007 de plusieurs permissions de sorties discrètes avant de sortir de prison cette même année pour bonne conduite. En juillet 2010, son contrôle judiciaire prend fin. Il est libre. La société le considère comme un citoyen ordinaire. C’est tout le principe du fonctionnement juridique, punir, puis permettre la rédemption. Bertrand Cantat y a droit au même titre que tous les condamnés qui ont purgé leur peine. On ne peut remettre en cause son égalité en tant que citoyen. Le considérer autrement parce qu’il a été ultra médiatisé serait le discriminer.

Chanter: sa chance de se réinsérer

Tout ancien prisonnier qui a purgé sa peine a le droit -et pourquoi pas le devoir- de se réinsérer. Bertrand Cantat exerçait le métier de chanteur, il est légitime q u’il continue dans cette voie. Du reste, pour Barclay, sa maison de disques, l'attaché de presse Thierry Gique souligne la continuité de la collaboration depuis les débuts de Noir Désir. «La question de savoir si on allait ou nous reconduire son contrat avec nous ne s’est jamais posée, c’est la suite naturelle de son histoire» note-t-il pourtant un brin gêné. Fidélité de coeur ou opportunité, pour la maison de disque, de conserver dans son giron une bête de scène capable de vendre-, du moins par le passé, des millions de disques? On notera cependant que Bertrand Cantat reprend la chanson en solo.

En solo une façon de repartir à zéro

Terminé l'aventure au sein de Noir Désir ou les duos de ces trois dernières années. Cette fois Cantat endosse en son nom propre la création d'un album très personnel. Une démarche choisie pour marquer un renouveau? En même temps, il n'a pas le choix. Le groupe, solidaire jusqu’en 2010, a éclaté suite au suicide par pendaison de son épouse, Krisztina Rady, le 11 janvier de la même année. C’est le guitariste qui décide d’arrêter. Le 29 novembre 2010, Serge Teyssot Gay annonce dans un communiqué à la presse avoir choisi de quitter l’aventure collective pour «désaccords émotionnels, humains et musicaux avec Bertrand Cantat, rajoutés au sentiment d'indécence qui caractérise la situation du groupe depuis plusieurs années». Un chapitre se clôt, reste à en ouvrir un autre, comme pour se responsabiliser.

Mais le timing est mal choisi

Y a-t-il pensé? Forcément. Au printemps 2013, donc, quand Bertrand Cantat sortira l’album nous seront très exactement dix ans après le drame. Soit l’heure du bilan pour ses victimes collatérales, les parents de Marie d’abord, Nadine et Jean-Louis Trintignant, mais aussi les quatre enfants laissés orphelins Roman, Paul, Léon et Jules. Et comment ne pas imaginer que le retour du chanteur ne sera pas pris comme une sorte d’offense par toutes les associations qui luttent au quotidien contre les violences faites aux femmes –En France, une femme est tuée par son conjoint tous les deux jours et demi. Du coup, lors de la sortie de son disque, Bertrand Cantat n'aura d'autre choix que de s'expliquer. Peut-être alors libérés de nos préjugés envers l'homme, pourrons-nous, sans oublier Vilnius, mieux écouter l'artiste.

Monsieur Hopp a écrit : Mmmmh... Si je choisissais de tuer quelqu'un en échange d'années de prison, avant de commettre l'acte et en partenariat avec le juge, une sorte d'achat en quelque sorte, cela serait-il sain ? Pourtant, s'il ne s'agit que d'une "dette", alors on pourrait envisager ce genre de contrat.

Quand il y a un mort, il n'y a pas de "dette", car l'acte commis est absolu et irréparable. On ne parle pas d'un tag ou d'un vol de stylo. Que l'on se comprenne: je ne suis pas pour la peine de mort. Mais il me semble qu'il n'aurait pas du sortir si vite, et qu'il ne devrait plus avoir de profession public. Imaginez ce que ressentent les proches de la victime... C'est une question de décence.