L'amour, une forme d’addiction?
Posté : 25 novembre 2008 08:22
Certains affirment que la passion ne dure pas plus de 18 mois, mais la neurobiologie vient de démontrer que les marques cérébrales de l'amour résistent bien mieux au temps. Ces résultats ont été révélés lors du congrès 38ème congrès annuel de la Society for Neuroscience, qui s'est tenu du 12 au 19 novembre à Washington (Etats-Unis).
L'amour comme motivation
Selon l'anthropologue américaine Helen Fisher, de la Rutgers University (Etats-Unis), le sentiment amoureux est – avec le désir sexuel et l'attachement- l'un des trois grands systèmes de motivaton assurant la reproduction de l'espèce non seulement chez l'homme, mais chez la plupart des mammifères et des oiseaux.
«L'amour "romantique" s'établit quand un individu commence à considérer un autre individu comme spécial et unique, l'amoureux focalise alors son attention sur l'être aimé, magnifiant ses qualités tout en minimisant ou en omettant ses défauts», précise Helene Fisher.
Amoureux et dépendant
Des études antérieures ont indiqué que l'amour activait des circuits spécifiques du cerveau, distincts de ceux impliqués dans le désir sexuel ou l'amour maternel. Pour s'en assurer, Fisher et ses collègues ont utilisé l'IRM fonctionnelle afin d'observer le cerveau de 17 jeunes Américain(e)s et de 17 jeunes Chinois(es) qui se déclaraient très amoureux de leur partenaire.
Ils ont comparé les réactions du cerveau des sujets quand on leur présentait une photographie de l'être aimé et celle d'un(e) inconnu(e). L'équipe s'est ainsi aperçue qu'à la vue de celui ou celle qu'on aime, le cerveau active plusieurs régions habituellement associées aux addictions, notamment l'aire tegmentale ventrale (ATV), une zone du tronc cérébral liée au circuit de la récompense.
Le circuit des vieux amants
L'anthropologue a ensuite réalisé la même expérience, mais cette fois avec des sujets âgés de 40 à 65 ans, qui se déclaraient amoureux de leur partenaire depuis au moins 20 ans. Les chercheurs ont ainsi pu constater que le cerveau des «vieux amants» active les mêmes régions après 20 ans de vie commune qu'aux premiers mois de leur amour.
Cette seconde expérience révèle que «l'amour à long terme» active, en plus, des zones impliquées dans la régulation de l'anxiété et dans la monogamie chez l'oiseau. Selon les chercheurs, l'activation de ces zones pourrait expliquer pourquoi -chez les amoureux au long cours- les aspects les plus violents de la passion amoureuse -l'anxiété, la manie ou l'obsession- s'estompent au profit d'un sentiment de sérénité.
«Nous avons maintenant la preuve physiologique que l'amour romantique peut durer», explique Helene Fisher. «Il ressort de notre étude que cet amour n'existe pas seulement pour initier la formation des couples mais aussi pour maintenir et enrichir une relation à long terme.
L'amour comme motivation
Selon l'anthropologue américaine Helen Fisher, de la Rutgers University (Etats-Unis), le sentiment amoureux est – avec le désir sexuel et l'attachement- l'un des trois grands systèmes de motivaton assurant la reproduction de l'espèce non seulement chez l'homme, mais chez la plupart des mammifères et des oiseaux.
«L'amour "romantique" s'établit quand un individu commence à considérer un autre individu comme spécial et unique, l'amoureux focalise alors son attention sur l'être aimé, magnifiant ses qualités tout en minimisant ou en omettant ses défauts», précise Helene Fisher.
Amoureux et dépendant
Des études antérieures ont indiqué que l'amour activait des circuits spécifiques du cerveau, distincts de ceux impliqués dans le désir sexuel ou l'amour maternel. Pour s'en assurer, Fisher et ses collègues ont utilisé l'IRM fonctionnelle afin d'observer le cerveau de 17 jeunes Américain(e)s et de 17 jeunes Chinois(es) qui se déclaraient très amoureux de leur partenaire.
Ils ont comparé les réactions du cerveau des sujets quand on leur présentait une photographie de l'être aimé et celle d'un(e) inconnu(e). L'équipe s'est ainsi aperçue qu'à la vue de celui ou celle qu'on aime, le cerveau active plusieurs régions habituellement associées aux addictions, notamment l'aire tegmentale ventrale (ATV), une zone du tronc cérébral liée au circuit de la récompense.
Le circuit des vieux amants
L'anthropologue a ensuite réalisé la même expérience, mais cette fois avec des sujets âgés de 40 à 65 ans, qui se déclaraient amoureux de leur partenaire depuis au moins 20 ans. Les chercheurs ont ainsi pu constater que le cerveau des «vieux amants» active les mêmes régions après 20 ans de vie commune qu'aux premiers mois de leur amour.
Cette seconde expérience révèle que «l'amour à long terme» active, en plus, des zones impliquées dans la régulation de l'anxiété et dans la monogamie chez l'oiseau. Selon les chercheurs, l'activation de ces zones pourrait expliquer pourquoi -chez les amoureux au long cours- les aspects les plus violents de la passion amoureuse -l'anxiété, la manie ou l'obsession- s'estompent au profit d'un sentiment de sérénité.
«Nous avons maintenant la preuve physiologique que l'amour romantique peut durer», explique Helene Fisher. «Il ressort de notre étude que cet amour n'existe pas seulement pour initier la formation des couples mais aussi pour maintenir et enrichir une relation à long terme.