Pourquoi les Italiens se touchent les couilles.?
Posté : 08 mars 2008 09:57
La plus haute cour d'appel italienne a tranché: un ouvrier de 42 ans a violé la loi en «touchant de façon ostentatoire ses parties génitales à travers ses vêtements». Il doit payer une amende de 200 euros, comme le raconte le Telegraph de vendredi. Le journal britannique explique aussi que c'est courant pour les mâles italiens de tenir ainsi leur entrejambe. Ca relève de la superstition: le geste protègerait de la malchance Mais qu'est-ce que l'entrejambe peut bien avoir à voir avec la chance???
C'est le siège de la fertilité. Se toucher l'entrejambe date au moins de l'époque romaine préchrétienne. C'est étroitement lié à une autre superstition appelée «l'Å“il du diable» - la croyance que quelqu'un d'envieux peut vous faire du mal, à vous ou à vos enfants, simplement par le regard. Les anthropologues culturels supposent que les hommes essaient ainsi de contrer le mal. En protégeant leurs organes génitaux, ils protègent leur atout le plus précieux: le futur fruit de leurs entrailles. Au cours des siècles, cette pratique a évolué. Les hommes couvrent leurs organes reproducteurs non seulement pour se défendre contre la malveillance directe, mais aussi en présence de quelque chose de sinistre, comme un cortège funèbre.
De nos jours, les Italiens s'agrippent aussi à leur sexe dans des situations risquées, comme une partie de poker à gros enjeu. Dans ce cas, ce geste n'est pas un mécanisme de défense contre la malchance, mais une façon de s'attirer la chance. Une pratique qui relève une fois encore de la croyance populaire que le phallus porte chance parce qu'il est la source de la masculinité et de la reproduction.
Comme alternative à se toucher l'entrejambe, les Italiens ont parfois recours à des amulettes phalliques ou à des gestes qui datent aussi de l'ère païenne. Les Romains de l'Antiquité portaient à leur poignet ou à leur cou une breloque en forme de phallus appelée «fasinus»; les Italiens d'aujourd'hui portent parfois un «corno», un objet en forme de corne. Depuis des siècles, les Italiens font un signe horizontal en forme de corne, le «mano cornuta», pour repousser leurs adversaires: ils lèvent leur index et leur petit doigt, et le pouce tient les deux autres doigts repliés. Quand le même geste est dirigé vers le haut, c'est le symbole du cocu.
Le fait de se tenir l'entrejambe ou de porter un «corno» peut s'avérer bien utile pour les Italiens quand ils tombent sur des signes qui portent malheur, comme une bonne sÅ“ur ou le nombre 17. Les religieuses sont associées à des lieux de mauvais augure - les cimetières, les hôpitaux. Il y a plusieurs théories à propos de la superstition sur le 17. Si le 1 est tracé un peu en dessous du 7, le nombre ressemble à un pendu. Et en chiffres romains, XVII est un anagramme du mot latin «vixi», le verbe vivre au passé. Beaucoup d'inscriptions sur les tombes commencent par ce terme ; il est donc lié, par extension, à la mort.
C'est le siège de la fertilité. Se toucher l'entrejambe date au moins de l'époque romaine préchrétienne. C'est étroitement lié à une autre superstition appelée «l'Å“il du diable» - la croyance que quelqu'un d'envieux peut vous faire du mal, à vous ou à vos enfants, simplement par le regard. Les anthropologues culturels supposent que les hommes essaient ainsi de contrer le mal. En protégeant leurs organes génitaux, ils protègent leur atout le plus précieux: le futur fruit de leurs entrailles. Au cours des siècles, cette pratique a évolué. Les hommes couvrent leurs organes reproducteurs non seulement pour se défendre contre la malveillance directe, mais aussi en présence de quelque chose de sinistre, comme un cortège funèbre.
De nos jours, les Italiens s'agrippent aussi à leur sexe dans des situations risquées, comme une partie de poker à gros enjeu. Dans ce cas, ce geste n'est pas un mécanisme de défense contre la malchance, mais une façon de s'attirer la chance. Une pratique qui relève une fois encore de la croyance populaire que le phallus porte chance parce qu'il est la source de la masculinité et de la reproduction.
Comme alternative à se toucher l'entrejambe, les Italiens ont parfois recours à des amulettes phalliques ou à des gestes qui datent aussi de l'ère païenne. Les Romains de l'Antiquité portaient à leur poignet ou à leur cou une breloque en forme de phallus appelée «fasinus»; les Italiens d'aujourd'hui portent parfois un «corno», un objet en forme de corne. Depuis des siècles, les Italiens font un signe horizontal en forme de corne, le «mano cornuta», pour repousser leurs adversaires: ils lèvent leur index et leur petit doigt, et le pouce tient les deux autres doigts repliés. Quand le même geste est dirigé vers le haut, c'est le symbole du cocu.
Le fait de se tenir l'entrejambe ou de porter un «corno» peut s'avérer bien utile pour les Italiens quand ils tombent sur des signes qui portent malheur, comme une bonne sÅ“ur ou le nombre 17. Les religieuses sont associées à des lieux de mauvais augure - les cimetières, les hôpitaux. Il y a plusieurs théories à propos de la superstition sur le 17. Si le 1 est tracé un peu en dessous du 7, le nombre ressemble à un pendu. Et en chiffres romains, XVII est un anagramme du mot latin «vixi», le verbe vivre au passé. Beaucoup d'inscriptions sur les tombes commencent par ce terme ; il est donc lié, par extension, à la mort.