La présidente du FN a écrit une lettre ouverte
Posté : 26 avril 2012 15:11
PRÉSIDENTIELLE - La présidente du FN a écrit une lettre ouverte aux deux candidats...
Marine Le Pen accuse dans une lettre ouverte jeudi les deux finalistes, Nicolas Sarkozy et François Hollande, de «mépriser» ses électeurs, ce qui rend leur «quête» des voix du Front national «particulièrement illégitime».
«Je considère qu'il est de mon devoir de défendre l'honneur de mes électeurs, et de demander qu'on cesse de les mépriser. J'estime que votre attitude jusqu'ici rend votre quête de ces voix particulièrement illégitime», écrit Marine Le Pen dans cette lettre ouverte.
«Pas un vote d'extrême drite ou xénophobe»
Selon la présidente du FN, «il est inadmissible de dire que mes électeurs (6,4 millions) ne voulaient pas me porter à l'Elysée. Le vote en ma faveur n'est pas un "cri", un vote "de crise", "de souffrance" ou de "désespérance" comme j'ai pu l'entendre. Il est encore moins un vote "d'extrême droite" ou "xénophobe"».
«Le vote en ma faveur a été un vote réfléchi, construit, un vote d'espérance, de soutien, en somme un véritable vote d'adhésion au nouveau chemin que je propose à la France, aux propositions qui sont les miennes», ajoute-t-elle au contraire. Elle cite: «Protectionnisme intelligent, réindustrialisation, liberté monétaire, reconstruction des services publics, arrêt de l'immigration, priorité nationale, défense de la laïcité».
«Vous niez la sincérité du vote de mes électeurs et leur capacité à réfléchir»
«Or, vous niez la sincérité du vote de mes électeurs et leur capacité à réfléchir, à se faire une idée personnelle et étayée de l'avenir de leur pays», accuse la dirigeante frontiste. «Messieurs les candidats, il vous reste quelques jours de campagne, et je vous demande, au nom de la démocratie et de la grandeur du peuple français, de faire preuve de respect», conclut Marine Le Pen.
La présidente du FN, qui ne devrait pas donner de consigne de vote en faveur de l'un ou l'autre des deux finalistes, officialisera sa position lors de son discours du 1er mai, ce mardi. Sa lettre ouverte intervient juste au moment où le président-candidat Nicolas Sarkozy a repris une de ses propositions en matière de sécurité, en se disant favorable à «une présomption de légitime défense» pour les policiers.