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Le ministre de l'industrie, Christian Estrosi, a défendu mercredi sur France 2 la requête du nouveau PDG d'EDF, Henri Proglio, qui demande à conserver le niveau de salaire qu'il avait dans le privé. M. Estrosi a estimé qu'il faut "faire preuve d'un peu de courage si nous voulons avoir les meilleurs capitaines d'industrie pour diriger nos plus grandes entreprises". Henri Proglio "accepte de nouvelles responsabilités plus élevées" et il "évoque simplement le fait de ne pas se retrouver à un niveau de rémunération plus bas", a fait valoir le ministre.

"Si je pouvais garder le niveau de revenu que j'avais chez Veolia, il me semble que ce ne serait pas choquant en soi pour une entreprise qui pèse 70 milliards d'euros en Bourse", avait relevé lundi Henri Proglio dans un entretien aux Echos. La ministre de l'économie, Christine Lagarde, avait assuré le 5 novembre qu'Henri Proglio ne cumulerait pas plusieurs rémunérations et percevrait uniquement celle de président d'Electricité de France (EDF).

Henri Proglio doit être officiellement nommé à la tête du groupe public EDF en conseil des ministres ce mercredi.

Fonck1 a écrit : Vont t-ils augmenter les salaires de tous les salariés promus de EDF de 45%?

Barbapoutre a écrit :
Si le salaire ne lui convient pas il n'est pas obligé d'accepter le poste? Quant à être le meilleur, ce n'est pas avant qu'il ne soit en poste que ça se juge, mais au bout de quelques années.

Fonck1 a écrit : mais le problème n'est pas la a ce que j'en ai entendu,il va prendre le poste,mais comme l'ancien PDG de EDF gagnait 500 000 euros de moins que lui a suez,il a demandé que l'on aligne son salaire sur son emploi d'avant. 500 000 euros....

Barbapoutre a écrit :

J'avais bien compris! Si le salaire de patron d'EDF ne lui convient pas il peut toujours rester chez Véolia pour exercer ses compétences avec ses 500.000 euros de plus, et laisser la place à quelqu'un d'autre qui aurait au moins autant de compétences que lui chez EDF on ne s'en plaindra pas. Les talents sont ils si rares qu'il faille lui conserver son ancienne place au chaud?
A moins qu'il ne veuille fusionner Véolia avec EDF?

Veolia : Proglio affirme s'être décidé seul
Le PDG d'EDF, qui a renoncé jeudi soir à sa rémunération de président non exécutif du groupe d'environnement, nie avoir cédé aux pressions de l'Elysée ou de Bercy.


Après avoir annoncé, jeudi 21 janvier au soir, qu'il renonçait aux 450.000 euros liés à sa fonction de président non exécutif de Veolia, Henri Proglio, le PDG d'EDF, a expliqué au micro de France Info qu'il n'avait "absolument pas" discuté du sujet avec Nicolas Sarkozy, avec qui il s'est rendu à La Réunion mardi, et n'avait reçu "absolument aucun" appel de l'Elysée ou de Bercy.
Le Monde, qui avait révélé la décision d'Henri Proglio en fin d'après-midi sur son site internet, affirmait qu'il avait renoncé à son indemnité chez Veolia "à la demande du président de la République".
"Sans état d'âme"

Dans une déclaration écrite transmise par EDF, Henri Proglio a assuré faire "ce choix sans état d'âme". "Aujourd'hui, une polémique peut m'empêcher de mener à bien le projet industriel et social que j'ai forgé pour EDF, dont l'entreprise a besoin et pour lequel j'ai été missionné. Rien ne me détournera de cette tâche", a-t-il précisé.
Cette annonce survient après la mobilisation générale du gouvernement pour défendre le nouveau patron de l'électricien français et après le revirement de la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, sur le sujet. Si l'Elysée s'est refusée à tout commentaire, les protestations n'ont cessé de monter en puissance, provenant de l'opposition mais également de la majorité, après l'annonce mardi de l'attribution d'une indemnité de 450.000 euros par l'ex-Compagnie Générale des Eaux, s'ajoutant au salaire touché à la tête d'EDF (1,6 million d'euros), qui auraient fait d'Henri Proglio le 17e patron le mieux payé de France.
Mélange public-privé

A l'occasion d'une réunion électorale à Paris, le Premier ministre François Fillon a salué une décision "sage", sans plus de commentaires. Christine Lagarde aurait elle appelé le PDG pour lui dire qu'il avait pris "une bonne décision".
"C'est un geste fort, un geste responsable, quelque part la confirmation qu'Henri Proglio est bien le bon choix pour une entreprise publique comme EDF", a réagi de son côté la secrétaire d'Etat au numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet.
Pour le député-maire de Bègles (Gironde) Noël Mamère, "la rémunération c'était un leurre, le problème du démantèlement du service public demeure"."On n'a pas gagné sur l'essentiel, aujourd'hui EDF est adossé à Veolia. En lâchant sur le salaire, le gouvernement ne lâche rien sur ce mélange entre le public et le privé. On est toujours dans une logique de démantèlement du service public", a-t-il estimé.
La vice-présidente du MoDem, Marielle de Sarnez, a elle estimé que le PDG d'EDF devait aller plus loin en renonçant à son poste à Veolia et en diminuant son salaire à EDF. Une idée partagée par le PS, selon qui "au-delà du cumul des rémunérations, reste le problème du cumul des fonctions", car "EDF a besoin d'un dirigeant à temps plein préoccupé seulement de l'avenir de l'entreprise et de l'électricité en France".

Stick a écrit : J'ai entendu un truc amusant ce matin à la radio.

On reproche à M. Proglio de toucher un salaire mirobolant de 1,6 millions d'€uros. Mais cet argent, il ne le vole pas, c'est une rémunération en contrepartie d'un travail à très haute responsabilité, auquel il a accédé en travaillant énormément (on n'arrive pas à ce niveau en ne bossant que 8h par jour et 5 jours par semaine).
Et donc on reproche à ce type qui occupe un poste hors du commun de percevoir un salaire hors du commun.

Ce soir, comme tous les vendredis, il y aura le tirage de l'euromillion. Un type va peut-être gagner 15 millions d'€uros, avec pour seul effort d'avoir coché 7 chiffres sur une grille (et encore, il peut avoir pris une grille flash).
Et tout le monde trouve ça normal.

Stick a écrit : Bah oui, en France on a un rapport bizarre avec l'argent : comme disait Coluche, si j'ai bien tout compris, les riches c'est les méchants, et tout le monde veut devenir méchant.

Qu'on le veuille ou non, nous vivons dans un monde orienté vers le capitalisme, il y a un marché, et il a ses lois.
Si on ne donne pas un salaire de ce niveau aux personnes compétentes, elles iront voir ailleurs, c'est aussi simple que ça.

Maintenant on peut se poser la question de trouver quelqu'un d'aussi compétent et "moins gourmand". Une telle personne existe-t-elle ? Et résisterait-elle longtemps à l'attrait d'un poste équivalent mieux payé ?

Il y a quelques dizaines de personnes en France qui gagnent des sommes "indécentes", certes, mais franchement, on vous proposerait de gagner autant qu'eux, vous refuseriez "parce que ce n'est pas bien par rapport aux smicards" ? Franchement ?

clint a écrit :(...)
Par contre, je rejoins les socialistes quand ils mettent l'accent sur la double casquette de ce Monsieur...

Stick a écrit :Pourquoi n'a-t-on pas dit dès le départ que l'on ne peut pas confier cette double responsabilité à un seul homme ?
Pourquoi n'avoir attaqué que sur le plan financier ?