Le made in China investit nos assiettes
Posté : 28 novembre 2008 08:09
Des fraises, des asperges, des champignons sur lesquels planent,parfois, des doutes, en matière de sécurité sanitaire.
« Entre 25 et 30 % du concentré de tomate utilisé dans l'Hexagone vient de Chine », constatel'Association des fruits et légumes transformés. Et une asperge sur deux serait made in China ! Sans oublier les fraises, l'ail, les champignons en conserve... La Chine a vu ses exportations alimentaires vers l'Hexagone bondir de 44 % en valeur, entre 2005 et 2007. Selon les Douanes, la France a importé, l'an dernier, 411 millions d'euros d'aliments chinois.
Ces produits sont destinés à la fabrication de yaourts, confitures, plats cuisinés, etc. « L'agroalimentaire devient de plus en plus une industrie d'assemblage des produits du monde entier », constate l'UFC-Que Choisir. Pourquoi les industriels vont-ils chercher si loin ce qu'ils ont sous la main ? Parce qu'une asperge vaut quatre fois plus cher quand elle est produite en France, selon un négociant.
Provenance inconnue pour le consommateur
« Mais cela devient dangereux quand on se fournit dans des pays tels que la Chine, qui n'ont pas les mêmes règles sanitaires que nous », affirme l'UFC-Que Choisir. Les scandales récents du lait et des oeufs contaminés à la mélamine ont accentué les défiances. Certaines substances - par exemple des pesticides - sont proscrites en Europe, mais utilisées en Asie. Les tests d'hygiène et de qualité, même s'ils se sont développés, laissent toujours à désirer.
Afin de renforcer les contrôles, les Américains ont ouvert, la semaine dernière, leurs trois premiers bureaux à Pékin, Shanghaï et Guangzhou. La Commission européenne juge que « la Chine n'est pas à la hauteur ». Le Réseau d'alerte rapide européen a, depuis le 1er janvier, identifié 432 produits dangereux.
En France, trois services de l'État - la Direction de l'alimentation, les Douanes, la Répression des fraudes - se répartissent la tâche. Les aliments importés font l'objet d'une vérification documentaire, mais tous les lots ne sont pas soumis à des prélèvements, à des analyses. Les industriels - pour les conserves, les fruits en sirop... - doivent contrôler eux-mêmes la marchandise. Problème d'information du client : les règles d'étiquetage n'imposent pas de mentionner la provenance géographique d'un ingrédient quand il est intégré à un plat cuisiné, un jus de fruit...
« Entre 25 et 30 % du concentré de tomate utilisé dans l'Hexagone vient de Chine », constatel'Association des fruits et légumes transformés. Et une asperge sur deux serait made in China ! Sans oublier les fraises, l'ail, les champignons en conserve... La Chine a vu ses exportations alimentaires vers l'Hexagone bondir de 44 % en valeur, entre 2005 et 2007. Selon les Douanes, la France a importé, l'an dernier, 411 millions d'euros d'aliments chinois.
Ces produits sont destinés à la fabrication de yaourts, confitures, plats cuisinés, etc. « L'agroalimentaire devient de plus en plus une industrie d'assemblage des produits du monde entier », constate l'UFC-Que Choisir. Pourquoi les industriels vont-ils chercher si loin ce qu'ils ont sous la main ? Parce qu'une asperge vaut quatre fois plus cher quand elle est produite en France, selon un négociant.
Provenance inconnue pour le consommateur
« Mais cela devient dangereux quand on se fournit dans des pays tels que la Chine, qui n'ont pas les mêmes règles sanitaires que nous », affirme l'UFC-Que Choisir. Les scandales récents du lait et des oeufs contaminés à la mélamine ont accentué les défiances. Certaines substances - par exemple des pesticides - sont proscrites en Europe, mais utilisées en Asie. Les tests d'hygiène et de qualité, même s'ils se sont développés, laissent toujours à désirer.
Afin de renforcer les contrôles, les Américains ont ouvert, la semaine dernière, leurs trois premiers bureaux à Pékin, Shanghaï et Guangzhou. La Commission européenne juge que « la Chine n'est pas à la hauteur ». Le Réseau d'alerte rapide européen a, depuis le 1er janvier, identifié 432 produits dangereux.
En France, trois services de l'État - la Direction de l'alimentation, les Douanes, la Répression des fraudes - se répartissent la tâche. Les aliments importés font l'objet d'une vérification documentaire, mais tous les lots ne sont pas soumis à des prélèvements, à des analyses. Les industriels - pour les conserves, les fruits en sirop... - doivent contrôler eux-mêmes la marchandise. Problème d'information du client : les règles d'étiquetage n'imposent pas de mentionner la provenance géographique d'un ingrédient quand il est intégré à un plat cuisiné, un jus de fruit...