SDF: les dix «commandements» de Martin Hirsch
Posté : 03 décembre 2008 08:10
Martin Hirsch, haut-commissaire aux Solidarités actives, propose dix orientations pour réduire le nombre de sans domicile fixe, notamment la création d’un «véritable service public», de la prise en charge des sans-abri, selon «Le Monde» daté de mercredi.
Fort de son expérience d’ancien président d’Emmaüs France, il insiste sur la diversité des besoins des SDF et rappelle que le manque d’hébergements est la conséquence du problème plus général du manque de logement social, notamment à Paris. Martin Hirsch considère que le problème des sans-abri n’est pas insoluble, et fait une comparaison avec les morts de la route: «Il y a eu un déclic, une mobilisation sans précédent, qui a permis de renverser une tendance que l’on croyait irréversible. Le nombre des morts de la route a été divisé par deux. Si on commençait à faire de même avec les SDF, ce ne serait pas si mal…»
1/ La diversité des situations
Le haut-commissaire souligne la nécessité de «mieux prendre en compte les diversités de situation et mieux les quantifier», afin d’identifier qui a «seulement» besoin d’un logement, qui est en souffrance psychique, ou en situation irrégulière. Ce diagnostic est «une affaire de quelques mois», estime-t-il.
2/ Du logement d’urgence au logement durable
Martin Hisch suggère de sortir des travailleurs pauvres de l’hébergement d’urgence pour les mettre dans le logement durable, de réduire le non-recours aux soins et «mieux prévenir le taux d’expulsion à la rue».
3/ Paris, un cas à part
Le haut-commissaire a également déclaré qu’il fallait «prendre à bras-le-corps la spécificité de l’agglomération parisienne» où il faut loger les sans-abri et «pallier l’insuffisance de logement social et très social». Martin Hirsch estime qu’il faut envisager la question non plus au niveau de l’agglomération mais au niveau du «très grand Paris».
4/ Il souhaite également financer ces besoins en les intégrant dans les mesures de relance, au même titre que les grands travaux d’infrastructure. «L’effort nécessaire pour le logement social et l’hébergement, c’est probablement l’équivalent de 100 à 200 km de ligne TGV», estime-t-il.
5/ Une «véritable service public»
Autre point développé dans «Le Monde», par Martin Hirsch: «Repenser la prise en charge des sans-abri dans le cadre d’un véritable service public», qui conduirait à une plus grande cohérence des conditions d’accueil ou du circuit des maraudes. Les associations deviendraient délégataires de ce service public.
6/ L’intermédiation locative
Le haut-commissaire souhaite développer le recours à l’intermédiation locative, c’est-à-dire que le propriétaire confie la location de son bien à une association qui lui garantit le paiement du loyer. «Quelques milliers de logements supplémentaires pourraient être ainsi mobilisés rapidement».
7/ Des travaux rémunérés
Martin Hirsch évoque également la possibilité de proposer des activités rémunérées au SDF pour les aider à se réinsérer.
Renforcer l’effort vers les zones où les sans-abri se «cachent»: Le bois de Vincennes, les bordures du périphérique sont devenus «des lieux de rassemblement d’une nouvelle forme de «sans-abrisme», dont il faut comprendre les raisons.».
9/ «Mieux prendre en compte les problématiques spécifiques aux jeunes» de 18 à 25 ans.
10/ Des conférences citoyennes
Enfin, Martin Hirsch a souligné la nécessité de «continuer à traiter les controverses par des méthodes de consensus», y compris via des «conférences citoyennes» qui pourraient être organisées début 2009.
Fort de son expérience d’ancien président d’Emmaüs France, il insiste sur la diversité des besoins des SDF et rappelle que le manque d’hébergements est la conséquence du problème plus général du manque de logement social, notamment à Paris. Martin Hirsch considère que le problème des sans-abri n’est pas insoluble, et fait une comparaison avec les morts de la route: «Il y a eu un déclic, une mobilisation sans précédent, qui a permis de renverser une tendance que l’on croyait irréversible. Le nombre des morts de la route a été divisé par deux. Si on commençait à faire de même avec les SDF, ce ne serait pas si mal…»
1/ La diversité des situations
Le haut-commissaire souligne la nécessité de «mieux prendre en compte les diversités de situation et mieux les quantifier», afin d’identifier qui a «seulement» besoin d’un logement, qui est en souffrance psychique, ou en situation irrégulière. Ce diagnostic est «une affaire de quelques mois», estime-t-il.
2/ Du logement d’urgence au logement durable
Martin Hisch suggère de sortir des travailleurs pauvres de l’hébergement d’urgence pour les mettre dans le logement durable, de réduire le non-recours aux soins et «mieux prévenir le taux d’expulsion à la rue».
3/ Paris, un cas à part
Le haut-commissaire a également déclaré qu’il fallait «prendre à bras-le-corps la spécificité de l’agglomération parisienne» où il faut loger les sans-abri et «pallier l’insuffisance de logement social et très social». Martin Hirsch estime qu’il faut envisager la question non plus au niveau de l’agglomération mais au niveau du «très grand Paris».
4/ Il souhaite également financer ces besoins en les intégrant dans les mesures de relance, au même titre que les grands travaux d’infrastructure. «L’effort nécessaire pour le logement social et l’hébergement, c’est probablement l’équivalent de 100 à 200 km de ligne TGV», estime-t-il.
5/ Une «véritable service public»
Autre point développé dans «Le Monde», par Martin Hirsch: «Repenser la prise en charge des sans-abri dans le cadre d’un véritable service public», qui conduirait à une plus grande cohérence des conditions d’accueil ou du circuit des maraudes. Les associations deviendraient délégataires de ce service public.
6/ L’intermédiation locative
Le haut-commissaire souhaite développer le recours à l’intermédiation locative, c’est-à-dire que le propriétaire confie la location de son bien à une association qui lui garantit le paiement du loyer. «Quelques milliers de logements supplémentaires pourraient être ainsi mobilisés rapidement».
7/ Des travaux rémunérés
Martin Hirsch évoque également la possibilité de proposer des activités rémunérées au SDF pour les aider à se réinsérer.
Renforcer l’effort vers les zones où les sans-abri se «cachent»: Le bois de Vincennes, les bordures du périphérique sont devenus «des lieux de rassemblement d’une nouvelle forme de «sans-abrisme», dont il faut comprendre les raisons.».
9/ «Mieux prendre en compte les problématiques spécifiques aux jeunes» de 18 à 25 ans.
10/ Des conférences citoyennes
Enfin, Martin Hirsch a souligné la nécessité de «continuer à traiter les controverses par des méthodes de consensus», y compris via des «conférences citoyennes» qui pourraient être organisées début 2009.