École : négociations obligatoires avant la grève
Posté : 05 décembre 2008 08:11
Le décret a été publié, mardi, au Journal officiel. Pour le ministère, il limite les conflits.Pour les syndicats, il oblige l'État à discuter.
La loi du 20 août sur le droit d'accueil des écoliers instaure « une alarme sociale ». Dorénavant, un syndicat d'enseignants qui veut appeler à la grève doit le notifier, par écrit, à l'État. Le ministère ou le rectorat disposent de trois jours pour réunir les représentants du syndicat. Puis, de huit jours « pour mener la négociation préalable ». En cas d'accord, pas de grève. Dans le cas contraire, un préavis peut être déposé.
Un système similaire fonctionne à la SNCF, à la RATP. Pour Xavier Darcos, ministre de l'Éducation, « c'est un élément nouveau pour prévenir et limiter les conflits sociaux, améliorer le dialogue social et réduire la gêne occasionnée aux familles les jours de grève. »
Les instituteurs ne paniquent pas. « En général, nous prévenons au moins quinze jours à l'avance, indique Gilles Moindrot, secrétaire général du SNUipp-FSU.
Ce décret va compliquer la procédure et l'allonger. Il peut entraver une réaction rapide décidée, par exemple, après l'agression d'un enseignant. » Un bon point : l'obligation de négocier. Même si « on ne devrait pas avoir besoin d'une loi pour que le ministre accepte de discuter ! », notait Gilles Moindrot, sarcastique, mercredi.
Hier soir, Xavier Darcos a reçu la FSU. Selon son secrétaire général, Gérard Aschieri, « le ministre a changé de ton. Il tient des propos rassurants, mais sans aucune annonce concrète. » Les postes d'enseignants supprimés par milliers ? « M. Darcos assume ces choix gouvernementaux. Il dit ne pas avoir les moyens de les remettre en cause. »
Le 20 novembre, entre 50 et 69 % des instituteurs étaient en grève. Pour l'instant, cela n'a pas débouché sur une négociation réelle. Ils appellent à manifester, le 10 décembre.
La loi du 20 août sur le droit d'accueil des écoliers instaure « une alarme sociale ». Dorénavant, un syndicat d'enseignants qui veut appeler à la grève doit le notifier, par écrit, à l'État. Le ministère ou le rectorat disposent de trois jours pour réunir les représentants du syndicat. Puis, de huit jours « pour mener la négociation préalable ». En cas d'accord, pas de grève. Dans le cas contraire, un préavis peut être déposé.
Un système similaire fonctionne à la SNCF, à la RATP. Pour Xavier Darcos, ministre de l'Éducation, « c'est un élément nouveau pour prévenir et limiter les conflits sociaux, améliorer le dialogue social et réduire la gêne occasionnée aux familles les jours de grève. »
Les instituteurs ne paniquent pas. « En général, nous prévenons au moins quinze jours à l'avance, indique Gilles Moindrot, secrétaire général du SNUipp-FSU.
Ce décret va compliquer la procédure et l'allonger. Il peut entraver une réaction rapide décidée, par exemple, après l'agression d'un enseignant. » Un bon point : l'obligation de négocier. Même si « on ne devrait pas avoir besoin d'une loi pour que le ministre accepte de discuter ! », notait Gilles Moindrot, sarcastique, mercredi.
Hier soir, Xavier Darcos a reçu la FSU. Selon son secrétaire général, Gérard Aschieri, « le ministre a changé de ton. Il tient des propos rassurants, mais sans aucune annonce concrète. » Les postes d'enseignants supprimés par milliers ? « M. Darcos assume ces choix gouvernementaux. Il dit ne pas avoir les moyens de les remettre en cause. »
Le 20 novembre, entre 50 et 69 % des instituteurs étaient en grève. Pour l'instant, cela n'a pas débouché sur une négociation réelle. Ils appellent à manifester, le 10 décembre.