Les petits braquages prospèrent dans l’ombre des gros casses
Posté : 08 décembre 2008 09:02
Braquage. Définition : vol à main armée. De plus en plus de commerçants de Paris et de sa banlieue font cette expérience traumatisante. Un rapide coup d’œil sur la petite chronique de ces derniers jours donne une idée de leur variété :
- CRÉTEIL, 6 déc 2008 (AFP) - Un jeune homme de 21 ans a été interpellé vendredi à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), soupçonné d’avoir pris part à une attaque à la voiture bélier contre un distributeur de billets à Thiais.
- BOBIGNY, 6 déc 2008 (AFP) - Quelque 100.000 euros de matériel informatique ont été dérobés vendredi soir à Stains (Seine-Saint-Denis) au cours d’un braquage dans une société d’informatique.
- EVRY, 6 déc 2008 (AFP) - Un adolescent de 15 ans interpellé après le braquage d’un bureau de Poste jeudi matin dans le quartier des Tarterêts à Corbeil-Essonnes (Essonne), a été mis en examen vendredi soir et écroué pour “extorsion de fonds”.
- CRÉTEIL, 30 nov 2008 (AFP) - Un jeune homme de 19 ans a été mis en examen samedi à Créteil pour deux braquages, l’un d’une bijouterie et l’autre d’une banque, et placé en détention provisoire.
Voilà ce qu’on peut lire sur les dépêches de l’agence AFP pour les derniers jours. A celà, il faut ajouter bien-sûr le casse du siècle : 85 millions d’euros de bijoux chez le joailler Harry Winston jeudi dernier à Paris.
Augmentation de près de 80% en 2008
Et encore, ce ne sont là que les quelques braquages qui trouvent parfois un écho dans la presse nationale. Les colonnes des journaux locaux en révèlent d’autres. De plus en plus même.
Selon la police urbaine de proximité, à Paris, le nombre de braquages dans les petits commerces a augmenté de 76% : 149 cette année entre janvier et août pour 80 l’an dernier sur la même période. La période de Noël, traditionnellement plus fournie en braquages, ne va pas améliorer les statistiques.
Les braqueurs n’ont la plupart du temps besoin que de quelques secondes pour opérer. Les ouvertures et fermetures de rideaux des magasins sont souvent le moment choisi : peu de témoins et les victimes sont prises par surprise. Les armes ne sont même pas toujours vraies. Et les butins plus qu’inégaux. Les quelques centaines, voire quelques dizaines d’euros lorsqu’il s’agit de petits commerces type boulangerie ou bureau de tabac, constituent le gros des sommes dérobées.
Face à ce phénomène, mes commerçants sont démunis. Les systèmes de vidéosurveillance, de plus en plus nombreux y compris dans les petits magasin, ne sont pas toujours exploitables. Les vigiles ? Dissuasifs pour les vols à l’étalage, ils ne sont pas qualifiés pour résister à une attaque à main armée.
Pour éviter les pertes trop importantes, les commerçants sont donc de plus en plus nombreux à tenter de limiter les espèces en caisse, notamment en acceptant la carte bleue à partir de un euro. Mais pour décourager les braqueurs, il faudrait la bannir totalement, puisque certains sont prêts à prendre des risques pour quelques dizaines d’euros.
La police mobilise la cavalerie
C’est donc à la police qu’incombe ce travail de sisyphe. Identifier les agresseurs, remonter des filières toujours renouvelées. Mais en quelques secondes de confrontation, peu de témoins ou de victimes parviennent à reconnaître les braqueurs.
En la matière, le flagrant-délit est le “must” de l’opération policière. Mais les braqueurs sont très mobiles et dévalisent parfois plusieurs magasins les uns à la suite des autres. Pour tenter d’intercepter ces détrousseurs qui circulent souvent en deux-roues, la police parisienne fait appel à la cavalerie : des motards postés sur les grands carrefours de la capitale et de sa banlieue, prêts à foncer sur les lieux d’une attaque. Les prochaines statistiques de la délinquance diront si cette fois, la cavalerie est arrivée à temps pour la bataille.
- CRÉTEIL, 6 déc 2008 (AFP) - Un jeune homme de 21 ans a été interpellé vendredi à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), soupçonné d’avoir pris part à une attaque à la voiture bélier contre un distributeur de billets à Thiais.
- BOBIGNY, 6 déc 2008 (AFP) - Quelque 100.000 euros de matériel informatique ont été dérobés vendredi soir à Stains (Seine-Saint-Denis) au cours d’un braquage dans une société d’informatique.
- EVRY, 6 déc 2008 (AFP) - Un adolescent de 15 ans interpellé après le braquage d’un bureau de Poste jeudi matin dans le quartier des Tarterêts à Corbeil-Essonnes (Essonne), a été mis en examen vendredi soir et écroué pour “extorsion de fonds”.
- CRÉTEIL, 30 nov 2008 (AFP) - Un jeune homme de 19 ans a été mis en examen samedi à Créteil pour deux braquages, l’un d’une bijouterie et l’autre d’une banque, et placé en détention provisoire.
Voilà ce qu’on peut lire sur les dépêches de l’agence AFP pour les derniers jours. A celà, il faut ajouter bien-sûr le casse du siècle : 85 millions d’euros de bijoux chez le joailler Harry Winston jeudi dernier à Paris.
Augmentation de près de 80% en 2008
Et encore, ce ne sont là que les quelques braquages qui trouvent parfois un écho dans la presse nationale. Les colonnes des journaux locaux en révèlent d’autres. De plus en plus même.
Selon la police urbaine de proximité, à Paris, le nombre de braquages dans les petits commerces a augmenté de 76% : 149 cette année entre janvier et août pour 80 l’an dernier sur la même période. La période de Noël, traditionnellement plus fournie en braquages, ne va pas améliorer les statistiques.
Les braqueurs n’ont la plupart du temps besoin que de quelques secondes pour opérer. Les ouvertures et fermetures de rideaux des magasins sont souvent le moment choisi : peu de témoins et les victimes sont prises par surprise. Les armes ne sont même pas toujours vraies. Et les butins plus qu’inégaux. Les quelques centaines, voire quelques dizaines d’euros lorsqu’il s’agit de petits commerces type boulangerie ou bureau de tabac, constituent le gros des sommes dérobées.
Face à ce phénomène, mes commerçants sont démunis. Les systèmes de vidéosurveillance, de plus en plus nombreux y compris dans les petits magasin, ne sont pas toujours exploitables. Les vigiles ? Dissuasifs pour les vols à l’étalage, ils ne sont pas qualifiés pour résister à une attaque à main armée.
Pour éviter les pertes trop importantes, les commerçants sont donc de plus en plus nombreux à tenter de limiter les espèces en caisse, notamment en acceptant la carte bleue à partir de un euro. Mais pour décourager les braqueurs, il faudrait la bannir totalement, puisque certains sont prêts à prendre des risques pour quelques dizaines d’euros.
La police mobilise la cavalerie
C’est donc à la police qu’incombe ce travail de sisyphe. Identifier les agresseurs, remonter des filières toujours renouvelées. Mais en quelques secondes de confrontation, peu de témoins ou de victimes parviennent à reconnaître les braqueurs.
En la matière, le flagrant-délit est le “must” de l’opération policière. Mais les braqueurs sont très mobiles et dévalisent parfois plusieurs magasins les uns à la suite des autres. Pour tenter d’intercepter ces détrousseurs qui circulent souvent en deux-roues, la police parisienne fait appel à la cavalerie : des motards postés sur les grands carrefours de la capitale et de sa banlieue, prêts à foncer sur les lieux d’une attaque. Les prochaines statistiques de la délinquance diront si cette fois, la cavalerie est arrivée à temps pour la bataille.