Un an sans tabac: bilan positif
Posté : 02 janvier 2009 10:10
SANTE - La mesure mise en place, il y a un an, jouit d'une grande popularité tant du côté des non-fumeurs que des fumeurs...
Il s'agit d'une «avancée majeure de santé publique» pour le groupe de travail missionné par le ministère de la Santé pour dresser le bilan un an après l'interdiction de fumer dans les cafés et les restaurants. Le groupe note la bonne application de la mesure, mais s'inquiète de la multiplication des terrasses non conformes.
85% de la clientèle fumeuse soutien la mesure
«La protection des salariés, des chefs d'entreprise et du public est globalement effective, notamment grâce à l'implication citoyenne de la profession», précise le groupe de travail auquel participaient des professionnels de cafés, brasseries et restaurants, mais aussi l'institut national du cancer (INCa) et l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes).
Il note également que la mesure est «populaire» puisque selon l'Inpes, qui a établi un baromètre mensuel, la mesure a le soutien de «95% de la clientèle non-fumeuse» et de «85% de la clientèle fumeuse des restaurants». Pour la clientèle des discothèques, la proportion est de 90% de soutien chez les non-fumeurs et 60% pour les fumeurs.
Un impact visible sur la santé et faible sur le chiffre d'affaire
Sur le plan de la santé, le groupe de travail rappelle que des études menées à l'étranger, et publiées en 2008, ont constaté une «diminution des hospitalisations pour infarctus du myocarde de 11% en Italie et de 17% en Ecosse». Le groupe cite également une toute première étude portant sur 23 salariés non-fumeurs de cafés et de discothèques, dont le fonctionnement des artères se serait amélioré depuis qu'ils ne subissent plus de tabagisme passif.
Sur le plan économique, une enquête de l'économiste Serge Vendemini évalue la baisse du chiffre d'affaires de ces cafés, brasseries, discothèques, restaurants, à 1,5% en moyenne au 1er semestre 2008. Le mois le plus difficile a été février avec une baisse moyenne de 4%. En fin d'année, l'impact est «résiduel voire nul». Les cafés et les discothèques restent les plus touchés avec un recul d'activité en moyenne de 3%. Interrogé récemment les syndicats de restaurateurs évoquaient une baisse d'activité de l'ordre de 5 à 9%, tout en notant que l'impact était «moindre» en fin d'année qu'aux premières semaines de mise en oeuvre de la mesure.
Des terrasses non conformes dans la ligne de mire
Le groupe de travail apporte cependant un bémol concernant les terrasses, autorisées aux fumeurs, et qui pour certaines sont «non conformes», c'est-à-dire insuffisamment ouvertes vers l'extérieur. Celles-ci constituent «des substituts de lieux intérieurs», qui exposent «leur personnel et leurs clients au tabagisme passif». En outre, elles créent une distorsion de concurrence par rapport à la majorité des établissements qui respectent le décret, écrit le groupe de travail.
Les terrasses, devenues le refuge des fumeurs sont également dans le collimateur des associations anti-tabac et des écologistes. Les premiers estiment que la fumée des terrasses, parfois mal conçues, s'insinue dans les bars et les restaurants. L'air des bars est «trois fois plus pollué» si l'établissement dispose d'une terrasse, affirme Droit des non-fumeurs (DNF) dans une étude récemment rendue publique. Les seconds fustigent les chauffages de terrasse comme une source de «gaspillage énergétique considérable». Le groupe de travail appelle solennellement les pouvoirs publics à sanctionner les terrasses non conformes.
Il s'agit d'une «avancée majeure de santé publique» pour le groupe de travail missionné par le ministère de la Santé pour dresser le bilan un an après l'interdiction de fumer dans les cafés et les restaurants. Le groupe note la bonne application de la mesure, mais s'inquiète de la multiplication des terrasses non conformes.
85% de la clientèle fumeuse soutien la mesure
«La protection des salariés, des chefs d'entreprise et du public est globalement effective, notamment grâce à l'implication citoyenne de la profession», précise le groupe de travail auquel participaient des professionnels de cafés, brasseries et restaurants, mais aussi l'institut national du cancer (INCa) et l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes).
Il note également que la mesure est «populaire» puisque selon l'Inpes, qui a établi un baromètre mensuel, la mesure a le soutien de «95% de la clientèle non-fumeuse» et de «85% de la clientèle fumeuse des restaurants». Pour la clientèle des discothèques, la proportion est de 90% de soutien chez les non-fumeurs et 60% pour les fumeurs.
Un impact visible sur la santé et faible sur le chiffre d'affaire
Sur le plan de la santé, le groupe de travail rappelle que des études menées à l'étranger, et publiées en 2008, ont constaté une «diminution des hospitalisations pour infarctus du myocarde de 11% en Italie et de 17% en Ecosse». Le groupe cite également une toute première étude portant sur 23 salariés non-fumeurs de cafés et de discothèques, dont le fonctionnement des artères se serait amélioré depuis qu'ils ne subissent plus de tabagisme passif.
Sur le plan économique, une enquête de l'économiste Serge Vendemini évalue la baisse du chiffre d'affaires de ces cafés, brasseries, discothèques, restaurants, à 1,5% en moyenne au 1er semestre 2008. Le mois le plus difficile a été février avec une baisse moyenne de 4%. En fin d'année, l'impact est «résiduel voire nul». Les cafés et les discothèques restent les plus touchés avec un recul d'activité en moyenne de 3%. Interrogé récemment les syndicats de restaurateurs évoquaient une baisse d'activité de l'ordre de 5 à 9%, tout en notant que l'impact était «moindre» en fin d'année qu'aux premières semaines de mise en oeuvre de la mesure.
Des terrasses non conformes dans la ligne de mire
Le groupe de travail apporte cependant un bémol concernant les terrasses, autorisées aux fumeurs, et qui pour certaines sont «non conformes», c'est-à-dire insuffisamment ouvertes vers l'extérieur. Celles-ci constituent «des substituts de lieux intérieurs», qui exposent «leur personnel et leurs clients au tabagisme passif». En outre, elles créent une distorsion de concurrence par rapport à la majorité des établissements qui respectent le décret, écrit le groupe de travail.
Les terrasses, devenues le refuge des fumeurs sont également dans le collimateur des associations anti-tabac et des écologistes. Les premiers estiment que la fumée des terrasses, parfois mal conçues, s'insinue dans les bars et les restaurants. L'air des bars est «trois fois plus pollué» si l'établissement dispose d'une terrasse, affirme Droit des non-fumeurs (DNF) dans une étude récemment rendue publique. Les seconds fustigent les chauffages de terrasse comme une source de «gaspillage énergétique considérable». Le groupe de travail appelle solennellement les pouvoirs publics à sanctionner les terrasses non conformes.