En visite à Toulouse, hier, à l'occasion des 50 ans du CNES, Nicolas Sarkozy a estimé que l'espace était une « priorité ». En cinq ans, le budget du CNES est passé à 1,6 milliard d'euros.
Il lui fallait rassurer la communauté spatiale, dissiper les inquiétudes, celle des chercheurs du CNES, celle aussi des industriels, qu'il s'agisse d'EADS-Astrium et de Thales Alenia Space. Dans le fond, les ingénieurs ne s'attendaient pas à des annonces fracassantes. Tout juste espéraient-ils du discours de Nicolas Sarkozy qu'il confirme le maintien des programmes en cours, dans le respect du contrat passé à Kourou en 2008 entre l'État et le CNES pour la période 2011-2015. La rigueur laissait craindre des coupes claires dans les budgets. Ce n'est pas vraiment le cas, mais les réponses précises qu'on pouvait attendre, sur le sort du programme européen GMES par exemple, ne sont jamais venues.
Nicolas Sarkozy a toutefois promis de donner « un nouvel élan » à la politique spatiale de la France « au nom de la défense de la souveraineté du pays et d'un secteur industriel vital pour son économie et son avenir. »
Pas d'effet crise
« Alors que la crise fait peser de lourdes contraintes sur nos finances publiques, la solution aurait été de réduire nos investissements. C'eût été sacrifier le futur », a déclaré le chef de l'État dans son discours de 25 minutes. La venue de Nicolas Sarkozy, la 3e depuis le début de l'année en Haute-Garonne, est donc passée par le Centre spatial de Toulouse que dirige Marc Pircher. Anniversaire oblige à l'heure où le CNES et ses 2 400 salariés fêtent son demi-siècle.
Accompagné de Laurent Wauquiez, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, de Yannick d'Escatha, président du CNES, des deux spationautes Claudie Haigneré, première Française de l'espace, deux fois ministre sous le gouvernement Raffarin, et de Philippe Perrin, astronaute de l'ESA, Nicolas Sarkozy a dévoilé une plaque, avant de visiter l'un après l'autre les principales composantes de l'établissement toulousain.
Du centre de contrôle de l'ATV, le cargo de l'espace qui doit s'arrimer en mars à la Station spatiale internationale, au centre d'orbitrographie où on traque les « débris spatiaux », en passant par les robots martiens ou la mise à poste des deux premiers satellites Galileo, c'est à un large tour d'horizon des compétences toulousaines que s'est livré un Président visiblement détendu, soucieux de n'aborder aucun autre sujet, à l'exception du dossier du nucléaire.
« La conquête spatiale, ce serait de la folie d'y renoncer. Ce capital, je suis prêt à le préserver et à le développer ». Sans doute le public ne s'attendait-elle pas à un plaidoyer aussi vibrant.
Sarkozy promet "un nouvel élan" pour la politique spatiale
- sacamalix
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Sarkozy promet "un nouvel élan" pour la politique spatiale
Il n'y absolument aucun mérite à exciter les gens. Le vrai héros c'est celui qui apaise.
La laïcité n'est pas une conviction mais le principe qui les autorise toutes, sous réserve du respect de l'ordre public.
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