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Le Sénat italien a voté mardi la confiance au gouvernement de Silvio Berlusconi par 162 voix contre 135, et 11 abstentions.

Un deuxième vote est prévu en début d'après-midi à la Chambre des députés. Il s'annonce plus serré que celui du Sénat, Silvio Berlusconi ayant virtuellement perdu sa majorité après la rupture avec son allié de longue date et président de la Chambre, Gianfranco Finni.

Si la Chambre approuve la motion de censure, le président du Conseil devra démissionner et des élections anticipées seront organisées.

Le vote se déroulera dans un climat très tendu. Lors du débat préalable, Berlusconi et plusieurs de ses alliés ont ainsi quitté l'hémicycle lorsque le député Antonio Di Pietro, un de ses plus fervents critiques, a exigé que le président du Conseil se rende aux autorités pour avoir voulu acheter les voix de certains députés. "Il Cavaliere" a déjà démenti ces accusations.

Un dispositif de sécurité a été mis en place par les autorités devant le Parlement, des manifestations étant prévues dans la journée. Des défilés étaient également organisés dans plusieurs villes du pays. A Palerme, des étudiants ont bloqué la gare et occupé l'aéroport, tandis que plusieurs milliers de personnes ont défilé dans les rues de Turin, selon les médias locaux.

Agé de 74 ans, Silvio Berlusconi est affaibli par des scandales sexuels qui ont fait chuter sa cote de popularité et les récentes défections de plusieurs de ses alliés, dont Gianfranco Fini, co-fondateur de son parti, le Peuple de la liberté (PDL), est devenu son plus farouche opposant depuis l'été.

Devant le Parlement, "Il Cavaliere" a proposé lundi de négocier un nouveau programme qui permette au gouvernement de se maintenir jusqu'aux législatives prévues en 2013, ainsi qu'un remaniement gouvernemental pour offrir des responsabilités à ceux qui le soutiendront.

Il a axé la plus grande partie de son discours lundi sur la menace de déstabilisation politique de l'Italie. Son gouvernement est en effet largement salué pour sa réaction à la crise financière mondiale. Sous la houlette du ministre de l'Economie Giulio Tremonti, Rome a notamment adopté un vaste plan d'austérité budgétaire.

En pleine crise économique, a-t-il lancé, "la dernière chose dont l'Italie ait besoin est d'une crise politique", a-t-il notamment déclaré. AP

Berlusconi l'insubmersible? La fin de l'homme politique italien ne commencera pas aujourd'hui. Son gouvernement a échappé au risque d'une chute mardi, avec le rejet d'une motion de censure à la Chambre des députés, à une infime majorité de trois voix.

L'examen de la motion de censure n'a néanmoins pas été serein. Le président de la Chambre des députés Gianfranco Fini a suspendu pendant quelques minutes le vote. Une dispute a en effet éclaté lorsque la députée Katia Polidori, membre du groupe parlementaire des partisans de Gianfranco Fini, a décidé de se prononcer en faveur de Silvio Berlusconi, contrairement aux consignes de vote du groupe Futur et Liberté pour l'Italie.

Selon son entourage cité par l'agence Ansa, Berlusconi se serait réjoui du choix de Mme Polidori et d'une autre députée ex-FLI, Maria Grazia Siliquini, en disant qu'il était sûr que le FLI se serait déchiré au moment du vote.

Les collègues de Mme Polidori se sont insurgés contre sa décision mais les partisans de Silvio Berlusconi l'ont défendue avec vigueur, entraînant l'intervention des huissiers de la Chambre qui ont dû les séparer avant que la dispute ne dégénère en bagarre.

Le président du Conseil vient de débaucher plusieurs députés de centre-gauche.

Daniela Melchiorre est brune, pétillante, magistrate de surcroît. Cette Milanaise de 41 ans est l'une des plus belles femmes du Parlement. Depuis deux ans, elle offre une opposition acharnée à Silvio Berlusconi.
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miragen a écrit : Depuis des dizaines d'années les Italiens ont une relation assez particulière avec leurs hommes politiques, un peu comme si tout çà n'était pas sérieux .
En attendant, malgré la valeur de ses habitants, l'Italie s'enfonce dans un marécage d'où elle n'essaie pas de se sortir .
La preuve, l'élection et la ré élection de cet homme qui est une honte pour ses compatriotes .
J'espère sincèrement que cette fois, il sera en minorité, mais je n'y crois guère .

scorpion3917 a écrit : Les italiens n'ont besoin que de deux choses : du soleil et du bon vin. Le reste, c'est à dire la politique, ils en foutent royalement car la corruption fait partie de la vie à tous les niveaux. Et énormément d'italiens s'en accommodent. Les mafias qui sont omni présentes participent à leur manière à la vie politique . Et beaucoup y trouvent leur compte. Le soleil, la mer, les jolies filles et le foot sont bien plus importants à leur yeux que les magouilles politiciennes dont ils se détournent de plus en plus. C'est un peuple heureux, débrouillard , moins conditionné et déprimé que nous. Un peu à l'image de leur chef du gouvernement si je puis me permettre cette comparaison.

scorpion3917 a écrit : Les italiens n'ont besoin que de deux choses : du soleil et du bon vin. Le reste, c'est à dire la politique, ils en foutent royalement car la corruption fait partie de la vie à tous les niveaux. Et énormément d'italiens s'en accommodent. Les mafias qui sont omni présentes participent à leur manière à la vie politique . Et beaucoup y trouvent leur compte. Le soleil, la mer, les jolies filles et le foot sont bien plus importants à leur yeux que les magouilles politiciennes dont ils se détournent de plus en plus. C'est un peuple heureux, débrouillard , moins conditionné et déprimé que nous. Un peu à l'image de leur chef du gouvernement si je puis me permettre cette comparaison.

tisiphoné a écrit : quelle analyse pleine de vacuité et de condescendance pour les italiens, tu dois peu les connaitre pour les tenir ainsi en superficialité, pour avoir été longtemps pratiquement frontalière je peux te dire que les italiens s'accommodent de leurs gouvernants comme les français des leurs
et c'est assez réducteur de laisser penser que la mafia est banalisée, elle existe comme partout ailleurs, les légendes ont la vie dure.

tisiphoné a écrit : quelle analyse pleine de vacuité et de condescendance pour les italiens, tu dois peu les connaitre pour les tenir ainsi en superficialité, pour avoir été longtemps pratiquement frontalière je peux te dire que les italiens s'accommodent de leurs gouvernants comme les français des leurs
et c'est assez réducteur de laisser penser que la mafia est banalisée, elle existe comme partout ailleurs, les légendes ont la vie dure.

scorpion3917 a écrit : Je les connais plus que bien, ma mère étant d'origine italienne.J'ai parcouru l'Italie du nord à l'extrème sud depuis des années et je peux t'affirmer que la grande majorité d'italiens n'en a que faire de la politique conduite à Rome. Ce qui dévore le pays, ce sont toutes les mafias présentent qui contraignent beaucoup d'italiens du sud a quitté leur région pour aller plus au nord. De toute façon la politique est intimement liée à la mafia, et çà les italiens le savent et le vivent. Dans les régions méridionales, elle impose ses lois mais paradoxalement procure du boulot à bien des jeunes qui ne savent vers qui se tourner pour vivre. Je respecte profondément ce peuple qui a réussi à se forger une identité dans cette jeune république et ce malgré le cancer de la mafia omniprésente. Il ne faut pas regarder ce peuple avec des yeux et le coeur d'un français car leur histoire est différente de la nôtre.

Musyne a écrit : C'est vrai que les italiens sont très peu politisés, et ce parce qu'ils ne croient pas en la politique (elle même gangrénée par la mafia)
Par contre, dire qu'ils s'accommodent de la mafia; là je ne suis pas du tout d'accord! Ils la vivent comme une fatalité, c'est vrai, mais crois-moi qu'ils en bavent! A Naples, tout le monde est sur les dents. Ils sont partout: dans la poste, des les commerces, dans les parkings, dans les ordures. Des gens sont contraints de quitter leur maison en raison de l'amas de me*de qu'on décharge chez eux, ce qui est d'ailleurs très largement cautionné par les autorités. Crois-tu que c'est une vie? Crois-tu que les italiens s'en réjouissent?
Si tu te promènes dans la galerie Umberto à Naples, tu peux y trouver des jeunes d'entre 20 à 40 ans (voire plus quelques fois) faire des numéros à la ''tonin a panter'' comme on dit, pour quelques pièces. Pourquoi? parce qu'il n' y a pas de travail, et que ce sont des gens honnêtes qui ne veulent pas basculer de l'autre côté.
Beaucoup d'italiens du sud ont émigré vers l'Italie du Nord, oui, mais quel accueil!! Une horreur! Les mentalités ont évolué, c'est vrai, mais il y'a encore quelques temps, si tu avais le malheur d' y prononcer les -s impurs en -che, limite si on t'envoyait pas des pierres.
Crois-moi scorpion, si beaucoup d'italiens du sud ont quitté leur pays, c'est parce qu'ils ne s'accommodaient ni de la misère, ni de la mafia.