Les neuf présidentiables qui séduisent la droite
Posté : 08 avril 2011 21:41
par tisiphoné
2012 sera un véritable casse-tête pour les électeurs de droite. Pas moins de neuf candidats ayant un discours susceptible de leur plaire, devraient se présenter. Inventaire.
Le candidat officiel: Nicolas SarkozyCes ex-ministres qui défient Sarkozy: Borloo et BoutinIl a bat des records d'impopularité. Mais l'UMP ne peut (pour l'instant!) se résoudre à choisir un autre candidat, car il reste le leader naturel de sa famille politique. Pourtant, à 14 mois de l'élection, certains l'enterrent déjà. Et ce n'est pas la multiplication des candidatures à droite qui va arranger ses affaires.Les anti-sarkozystes de la première heure: Bayrou, Villepin et Dupont-AignanJean-Louis Borloo Enfin, il a parlé... Depuis des semaines, l'ancien ministre de l'Environnement laissait planer le doute: allait-il quitter ou non l'UMP? Jeudi soir, sur le plateau d'A vous de juger sur France 2, il n'a certes pas officiellement annoncé sa candidature, mais a affirmé l'absolue nécessité de présenter un autre candidat de la majorité face à Nicolas Sarkozy.
En concurrence avec Hervé Morin pour représenter un nouveau courant de la majorité, le président du Parti radical devrait facilement l'emporter face au leader du Nouveau Centre, qui végète dans les sondages. Mais comme le souligne Jean-Daniel Lévy, directeur du département Opinion chez Harris Interactive, "Jean-Louis Borloo bénéficie certes d'une certaine popularité dans l'opinion, mais cela ne se traduit pas en intentions de vote". A peine 6% dans le dernier baromètre BVA pour L'Express.
Christine Boutin Déjà candidate en 2002, elle a bien l'intention de remonter au front 10 ans après. Vexée d'avoir été boutée du gouvernement en 2009, la présidente du Parti chrétien-démocrate est aujourd'hui très critique à l'égard de Nicolas Sarkozy. Récemment, elle confiait à L'Express "être une déçue du sarkozysme": "L'UMP a glissé vers des valeurs exclusivement sécuritaires, délaissant de nombreuses dimensions sociales de l'action publique". Sa capacité de nuisance est assez faible. Mais compte tenu de l'impopularité actuelle de Nicolas Sarkozy, chaque voix comptera. Sa candidature peut donc contribuer à... bouter Nicolas Sarkozy hors du second tour.Ils ne sont pas de droite mais peuvent la séduireFrançois Bayrou Jamais deux sans trois. Ceci pourrait être son slogan en 2012, lui qui se présente pour la troisième fois. Le béarnais qui a récolté 6,84% en 2002, puis 18,57% en 2007 a envie de croire qu'il peut faire encore mieux. Mais face à la multiplication des candidatures au centre, il sera difficile pour le leader du MoDem de faire aussi bien.
Sa posture d'opposant historique à Nicolas Sarkozy le rend de fait plus crédible dans sa volonté de défier le chef de l'Etat. Mais une élection ne se gagne jamais seul. Or, François Bayrou a perdu de nombreux soldats depuis 2007, la plupart partis au Nouveau Centre.
Dominique De Villepin Il est le meilleur ennemi de Nicolas Sarkozy. Leur haine remonte au siècle dernier. Il n'a pas encore officialisé sa candidature, mais Dominique De Villepin dit qu'il est déterminé à y aller... comme Nicolas Sarkozy l'est à l'en empêcher. Leur ami commun, Alexandre Djouhri, serait déjà à l'oeuvre pour le dissuader.
L'ancien Premier ministre ne semble pas, pour l'instant, décidé à changer d'avis, lui qui actuellement crédité de 7% d'intentions de vote, selon le dernier baromètre BVA pour L'Express.
Nicolas Dupont-Aignan Lui non plus n'est pas un grand fan de Nicolas Sarkozy. Depuis 2007, le président de Debout la République dénonce inlassablement toutes les réformes du chef de l'Etat. Selon lui, le chef de l'Etat est un pyromane qui, "plutôt que de rassembler les Français autour d'un projet structuré, concret, précis, qui réponde par des actes aux problèmes de nos concitoyens, cherche au contraire à les diviser". En intentions de vote, c'est certainement le candidat le moins dangereux pour Nicolas Sarkozy, mais sa candidature, additionnée à toutes les autres, est un vrai risque.
Marine Le PenC'est la plus dangereuse pour Nicolas Sarkozy. Jean-Daniel Lévy est formel, c'est elle qui prend actuellement le plus de voix à droite, comme les sondages en témoignent.
A tel point que sa présence au second tour n'est pas à écarter. Nicolas Sarkozy l'a bien compris. C'est la raison pour laquelle il a confié à Claude Guéant la mission de durcir le discours du gouvernement, notamment sur les questions liées à l'immigration. Ses propos démontrent d'ailleurs qu'il s'attache avec zèle à remplir cette mission. En 2007, Nicolas Sarkozy était parvenu à capter de nombreuses voix d'électeurs frontistes. En 2012, la tâche sera plus ardue.
Nicolas HulotDominique Strauss-KahnLe presque candidat d'Europe Ecologie a un profil atypique. Son positionnement politique est si flou qu'il est susceptible de ratisser à droite comme à gauche tous ceux qui estiment que les questions écologiques sont laissées de côté.En devenant le directeur du FMI, Dominique Strauss-Kahn a incontestablement acquis une stature d'homme d'Etat, qui peut plaire à un électorat de droite, déçu de la politique économique de Nicolas Sarkozy. Jean-Daniel Lévy le confirme, l'ancien député-maire de Sarcelles séduit aussi à droite, mais il nuance l'importance de ces possibles transferts de voix. D'autant que si DSK devait être investi par le PS, il y a fort à parier qu'il devrait "gauchiser" son discours pour convaincre avant tout son électorat naturel.