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La CGPME ne veut pas parler du partage social

Posté : 27 avril 2011 11:58
par Fonck1
C’est un vrai coup de théâtre. La Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), la deuxième organisation patronale française, a décidé mardi 26 avril de ne plus participer aux discussions sur la modernisation du dialogue social. Pour une raison simple : elle ne veut pas parler de la rémunération des patrons de PME…
Mardi matin, le Medef et l’UPA avaient assez rapidement fait savoir qu’ils étaient d’accord avec les syndicats pour que la négociation porte sur les attributions des institutions représentatives du personnel (IRP) au regard de la création de la valeur ajoutée et de l’affectation des résultats de l’entreprise, et pour travailler plus précisément sur sept thèmes, parmi lesquels figure la rémunération des salariés, des dirigeants et des actionnaires.

Et là, surprise : alors que la réunion patronale du 13 avril, destinée à préparer le rendez-vous paritaire du 26, avait fait apparaître, selon le Medef, ”une approche très partagée”, la CGPME a fait de la question de la rémunération des dirigeants un véritable casus belli. Pendant une interruption de séance de plusieurs heures, Patrick Bernasconi (Medef), chef de file de la délégation patronale, a cherché sans succès à la convaincre de rester à la table des négociations. La CGPME a refusé et s’est éclipsée, sans s’expliquer.

Mercredi 27 avril au matin, dans un communiqué que n’aurait probablement pas renié son fondateur, le fameux Léon Gingembre, la CGPME a fait savoir qu’elle ”refusait de cautionner une nouvelle tentative d’immixtion dans la gestion des TPE/PME”. ”Il est temps de cesser de remettre en cause la liberté de gestion du chef d’entreprise qui, faut-il le rappeler, assume seul les risques”, a-t-elle ajouté.

Les syndicats n’ont pas manqué de gloser sur ce refus de transparence, de condamner l’attitude de la CGPME et d’ironiser sur les divisions du camp adverse. “C’est la première fois que la délégation patronale se fissure aussi nettement”, a relevé Gabrielle Simon (CFTC) en résumant l’état d’esprit général. M. Bernasconi (Medef) se perdait en conjectures : “je n’imaginais pas de point de blocage avec la CGPME à ce stade des discussions”, a-t-il plusieurs fois répété.

“La CGPME avait probablement un mandat limité. Mais au-delà, le fond du problème est qu’ils se tirent la bourre avec le Medef et que la question de la représentativité patronale va s’inviter dans tous les débats. Le Medef joue un gros coup dans cette affaire”, décodait, non sans finesse, Bernard Valette (CFE-CGC). “Nous avons le sentiment de faire notre travail et de défendre les PME. Nous ne comprenons pas l’attitude de la CGPME”, commentait quelques heures plus tard Benoît Roger-Vasselin (Medef), comme pour conforter l’analyse de la CFE-CGC.

Re: La CGPME ne veut pas parler du partage social

Posté : 27 avril 2011 13:44
par dinosaure
Depuis le temps que les patrons de PME se font mettre profond par le MEDEF qui ne roule que pour les grosses entreprises il fallait bien que ça pète.

Re: La CGPME ne veut pas parler du partage social

Posté : 27 avril 2011 14:07
par Fonck1
dinosaure a écrit : Depuis le temps que les patrons de PME se font mettre profond par le MEDEF qui ne roule que pour les grosses entreprises il fallait bien que ça pète.
+1.assommés par les charges....que les autres ne payent pas.