plus de prime à la casse,chute des ventes marques françaises
Posté : 02 mai 2011 12:00
Débarrassé des mesures de soutien artificiel mises en place par le gouvernement pendant la crise, le marché automobile français retrouve petit à petit un niveau normal d'activité. Et les marques françaises en font les frais. En avril, celles-ci ont immatriculé moins de 92.000 véhicules particuliers contre près de 110.000 un an plus tôt, quand elles bénéficiaient encore de la prime à la casse. Résultat : -20,2 % de voitures immatriculées à leur actif sur un an, selon les chiffres publiés ce lundi matin par le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA).
Un décrochage aussi visible chez les deux marques de PSA (-21,1 %, à 49.934 unités), Peugeot (-21,6 %) et Citröen (-20,4 %), qu'au sein du groupe Renault : -19,1 % à 41.483 unités dont -23,5 % pour sa marque éponyme. Seule la marque roumaine du groupe au losange, Dacia, comptabilisée dans les groupes français par le CCFA, affiche une belle progression (+6,6%, à 7.996 unités), celle-ci ayant manifestement pu cette fois immatriculer les véhicules qui lui avaient fait défaut lors des deux derniers mois suite à des problèmes de livraison.
Les marques françaises représentant toujours plus de la moitié des immatriculations dans l'Hexagone, leur décrochage rejaillit naturellement fortement sur la performance du marché total. Avec à peine 169.451 voitures particulières neuves immatriculées, celui-ci affiche ainsi un recul sur un an de 11,2 % en données brutes pour avril (lequel comptait un jour ouvrable en moins que l'année dernière) et 6,8 % à nombre de jours ouvrables et comparables. Cela malgré la progression de 2,1% des groupes étrangers.
Hormis l'italien Fiat (-17,1 %) et les américains Ford (-8,2 %) et GM (-4 %), qui se battent sur les mêmes terrains que les généralistes français et, comme eux, ont, en son temps, bien profité de la prime à la casse, tous les groupes étrangers sont en effet en progrès.
Les allemands, peu enclins à la remise, tiennent ainsi bien le cap. Volkswagen croît ainsi de 5,1 % en dépit du dévissage de sa marque d'accès Skoda (-17,7 %) tandis que Mercedes continue à redresser la tête (+0,4 %) et BMW confirme la reprise des ventes de haut de gamme (+9,5 %).
Plus surprenant, les japonais Toyota (+27,4 %) et Nissan (+25,6 %) affichent une forme qui contraste avec les difficultés de fonctionnement reconnues par leur maisons mères respectives depuis le terrible séisme survenu le 11 mars dans l'archipel nippon.