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L'idée de travailler le lundi de Pentecôte pour financer la prise en charge des personnes âgées et des handicapés a eu du mal à s'imposer. Nombre de salariés vont rester chez eux ce lundi 13 juin.

Créée en 2004 au lendemain de la canicule de 2003, la journée de solidarité a d'ailleurs été difficile à mettre en place. Depuis 2008, face à la grogne, le gouvernement de François Fillon a refait du lundi de Pentecôte un jour férié. Ce sont désormais les employeurs et les syndicats qui doivent s'organiser pour appliquer cette journée, une organisation "à la carte".

Selon les chiffres du ministère de la Solidarité, cette journée de travail "offerte" a permis d'engranger 2,24 milliards d'euros en 2010 et devrait rapporter 2,31 milliards cette année.

Ces sommes doivent financer les dispositifs mis en place contre la dépendance, de l'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA) aux maisons de retraites.

"Siphonnés par l'assurance maladie"

Sur les 2,24 milliards de 2010, le ministère annonce avoir reversé 1,34 milliards aux personnes âgées et 865 millions aux handicapés. L'opposition conteste ces chiffres, estimant que ces ressources sont "siphonnées" par l'assurance maladie.

L'AD-PA, association de directeurs de maisons de retraite et de services à domicile, dénonce elle-aussi l'usage des fonds par la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), qui gère les sommes consacrées à l'autonomie, dont celles issues de la Journée de solidarité. Selon l'association, "378 millions de crédits du jour férié n'iront encore pas à l'aide aux personnes âgées en 2011 et seront de nouveau captés par l'Assurance maladie".

Vers une deuxième journée ?

De son côté, Roselyne Bachelot estime que la France va passer de 1,2 millions de personnes dépendantes actuellement à 2,4 millions en 2040. Initiateur de la première journée, Jean-Pierre Raffarin a volé au secours de la ministre ce week-end en mettant les pieds dans le plat. Alors que la première journée n'a toujours pas été digérée, il a relancé l'idée d'une seconde journée pour financer la dépendance.

Plusieurs autres pistes sont à l'étude : une hausse de la contribution sociale généralisée (CSG), un élargissement de la contribution solidarité autonomie(CSA) aux artisans, commerçants, professions libérales, ou encore la suppression de niches fiscales sur le patrimoine et le capital.

Ces choix sur le financement de la dépendance seront arbitrés par le président de la République en juillet, après que les groupes de travail ministériels auront rendu leurs conclusions, attendues pour le 21 juin.

decibel a écrit : Avant d'instaurer une éventuelle 2ème journée, il faudrait tout d'abord faire de cette journée une vraie solidarité. En effet, seuls les salariés travaillent gratuitement pour les personnes âgées. Professions libérales, indépendants, chômeurs, retraités, patron, députés....n'y participent pas. Elle est où la solidarité là? Et je parle même pas du principe d'égalité.

tisiphoné a écrit : tu voudrais pas que les retraités aient des retenues, cette journée est pour eux justement.

decibel a écrit : Je parle des jeunes retraités. La journée de solidarité est pour les personnes âgées qui deviennent dépendante, malades ou isolées, pour quelles puissent vivre décemment chez elles ou en maison de retraite. En générale, ces personnes ont plus de 75 ans.

tisiphoné a écrit : tu voudrais pas que les retraités aient des retenues, cette journée est pour eux justement.

Barbapoutre a écrit : Les taux de CSG et RDS sont inférieurs à ceux des actifs pour les retraités ... mais enfin je ne souhaite pas pour mon cas personnel être tondu un peu plus ras. Il est cependant vrai que toujours taxer les salariés, ça commence à bien faire. On nous raconte déjà que le coût du travail est trop cher en France ... s'il est cher et que les gens gagnent de moins en moins je ne vois pas où ça va.

Il faudrait bien que nos têtes pensantes envisagent de supprimer les 700 machins de réflexion (il parait que ça s'appelle des comités Théodule) qui ne servent à rien et je suis sûr qu'eux même n'y ont pas pensé à se saborder. Ce ne sera peut être pas suffisant, mais ça donnera un peu d'air frais.

je viens de lire ça ça ferait 25 millions d'euros... :roll:
http://www.rmc.fr/editorial/166083/ces- ... 29-a-rien/
Mais je me demande si ça tient compte des salires des détachés parce que Luc Ferry ce n'est pas 1800 Euros par mois, mais 1800 + son salaire de prof

tisiphoné a écrit : déjà que ce n'est pas aux seuls salariés à supporter cette journée, je suis encore moins d'accord que ce soit les retraités, tout frais ou pas.
de toute façon ce sont toujours les mêmes qui sont ponctionnés .

decibel a écrit : C'est clair, c'est toujours le mêmes qui taxent pour les autres.
Il faut savoir qu'il y a quand même des retraités qui ont une retraite aussi voir plus élevée que le salaire d'un simple ouvrier ou employé, donc pourquoi pas une petite cotisation. Mais en premier lieu, il faudrait ponctionner, en plus des salariés, les professions indépendantes, libérales...qui sont celles qui ont le plus de revenus. Bien sûr l'idée est que tout le monde participe à cette journée de solidarité et non pas seulement une catégorie de la population. D'ailleurs un salarié a porté plainte contre cette journée au motif qu'elle est illégale, affaire à suivre...

http://www.vivrefm.com/podcast/2011/03/ ... -illegale/

Reste le problème épineux de "où va l'argent"?

tisiphoné a écrit : dans le même genre, il y a eu déjà dans le passé un détournement de l'argent des vignettes, non ? c'était pour les personnes âgées aussi