la prison modèle et une agence de l'emploi ?
Posté : 29 juin 2011 11:23
Il veut construire un établissement atypique avec travail obligatoire et présence de l'armée.
Derrière chaque détail de la maquette géante qui envahit tout l'espace de son bureau, il faut chercher un petit bout du parcours de Pierre Botton. Ce plan que l'ancien détenu célèbre pour avoir financé la campagne de son ex-beau père Michel Noir caresse du bout des doigts, représente… une prison. Mais une prison du troisième type pourrait-on dire.
Dans ses rêves les plus fous, Pierre Botton, chargé l'an dernier d'une mission sur l'amélioration des conditions de détention par le ministère de la Justice, a dessiné un village de petits cabanons de bois, aux fenêtres non grillagées, disséminés dans un espace vert. Puis il a trempé un instant sa plume dans l'encre des souvenirs pour tracer les contours d'un gymnase - les établissements pénitentiaires disposent généralement d'équipements sportifs.
Ensuite sont apparus, dans le désordre: une salle de spectacle, un espace de restauration rapide, une mini-Fnac, une antenne de Pôle emploi, un coiffeur, un supermarché, une boulangerie… Et, comment dire? Dans l'esprit de l'ancien chef d'entreprise, ces lieux inattendus dans une enceinte pénitentiaire ne sont pas exclusivement destinés aux détenus, mais aussi aux habitants des villes voisines. «Dans ce supermarché, comme dans le fast-food, les gens prendront l'habitude d'être servis par des détenus, explique Pierre Botton. Plusieurs grandes entreprises ont déjà signé avec nous, comme Fnac ou Carrefour.» Le projet de l'ancien taulard repose sur un précepte: les délinquants ont été condamnés à la privation de liberté, mais l'humiliation et l'oisiveté ne font pas partie de la punition. Le temps d'enfermement doit leur permettre de préparer l'avenir. Les détenus doivent donc tous exercer un emploi.
Dans son établissement pilote, ils devront être rémunérés au smic en échange de leurs 35 heures de travail hebdomadaire, grâce à quoi ils pourront contribuer à payer les frais d'hébergement (par exemple la blanchisserie) et indemniser leurs victimes. Pour cela, Pierre Botton a remué le ban et l'arrière-ban et fait jouer son carnet d'adresses. Henri Lachmann, charismatique président du conseil de surveillance de Schneider Electric, lui a apporté son soutien. M6 prévoit déjà d'apprendre aux détenus de Pierre Botton à réaliser les sous-titrages pour les malentendants devenus obligatoires.
Sur le papier, ce projet qui a reçu l'aval du gouvernement (sous certaines conditions), parait intéressant, l'insertion sociale et la responsibilisation des détenus, sont au premier plan du projet .
Derrière chaque détail de la maquette géante qui envahit tout l'espace de son bureau, il faut chercher un petit bout du parcours de Pierre Botton. Ce plan que l'ancien détenu célèbre pour avoir financé la campagne de son ex-beau père Michel Noir caresse du bout des doigts, représente… une prison. Mais une prison du troisième type pourrait-on dire.
Dans ses rêves les plus fous, Pierre Botton, chargé l'an dernier d'une mission sur l'amélioration des conditions de détention par le ministère de la Justice, a dessiné un village de petits cabanons de bois, aux fenêtres non grillagées, disséminés dans un espace vert. Puis il a trempé un instant sa plume dans l'encre des souvenirs pour tracer les contours d'un gymnase - les établissements pénitentiaires disposent généralement d'équipements sportifs.
Ensuite sont apparus, dans le désordre: une salle de spectacle, un espace de restauration rapide, une mini-Fnac, une antenne de Pôle emploi, un coiffeur, un supermarché, une boulangerie… Et, comment dire? Dans l'esprit de l'ancien chef d'entreprise, ces lieux inattendus dans une enceinte pénitentiaire ne sont pas exclusivement destinés aux détenus, mais aussi aux habitants des villes voisines. «Dans ce supermarché, comme dans le fast-food, les gens prendront l'habitude d'être servis par des détenus, explique Pierre Botton. Plusieurs grandes entreprises ont déjà signé avec nous, comme Fnac ou Carrefour.» Le projet de l'ancien taulard repose sur un précepte: les délinquants ont été condamnés à la privation de liberté, mais l'humiliation et l'oisiveté ne font pas partie de la punition. Le temps d'enfermement doit leur permettre de préparer l'avenir. Les détenus doivent donc tous exercer un emploi.
Dans son établissement pilote, ils devront être rémunérés au smic en échange de leurs 35 heures de travail hebdomadaire, grâce à quoi ils pourront contribuer à payer les frais d'hébergement (par exemple la blanchisserie) et indemniser leurs victimes. Pour cela, Pierre Botton a remué le ban et l'arrière-ban et fait jouer son carnet d'adresses. Henri Lachmann, charismatique président du conseil de surveillance de Schneider Electric, lui a apporté son soutien. M6 prévoit déjà d'apprendre aux détenus de Pierre Botton à réaliser les sous-titrages pour les malentendants devenus obligatoires.
Sur le papier, ce projet qui a reçu l'aval du gouvernement (sous certaines conditions), parait intéressant, l'insertion sociale et la responsibilisation des détenus, sont au premier plan du projet .