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Les fonctionnaires du commissariat de Cagnes-sur-mer étaient sous le choc lundi midi, quelques heures après le suicide de l'une de leur collègue, qui s'est donnée la mort lors de sa prise de service. D'après les premiers éléments de l'enquête, vers 8h30 lundi matin, la jeune femme de 39 ans aurait retourné son arme de service contre elle, tandis qu'elle se trouvait dans son véhicule de service.

Selon certains de ses collègues, la victime qui n'avait pas d'enfant, mais était en couple depuis près de 15 ans, n'avait pas fait état de problèmes personnels majeurs. D'après Jean-Michel Caillau, procureur de la république de Grasse, l'explication de ce geste fou serait ailleurs. "Elle a laissé une lettre un peu amère, dans laquelle elle évoque les réformes en cours, qui compliquent la tâche au quotidien des fonctionnaires de police".

Selon nos informations, la jeune fonctionnaire aurait prétexté, lors de sa prise de service lundi matin, de son souhait d'aller patrouiller en voiture, dans le cadre d'une opération anti-cambriolages. Vers 8h30, elle aurait garé sa voiture sur un parking de la ville de Villeneuve-Loubet, avant de se tirer une balle en plein coeur.

Dans une lettre retrouvée à ses côtés, la policière explique sa lassitude par rapport à "la politique du chiffre et des statistiques" mettant directement en cause les méthodes de management de son chef de service, qui l'avait mutée depuis quelques mois au service de l'identité judiciaire de la cellule anti-cambriolages. Par le passé, les méthodes de ce chef de service avaient déjà été dénoncées par des syndicats de police.

Selon Laurent Martin de Frémont, délégué du syndicat Unité-Police SGP-FO Alpes Maritimes, "cette collègue est la victime directe d'une politique du chiffre, où l'Etat demande sans cesse aux policiers de faire davantage de résultats avec pourtant moins de moyens". Selon lui, la police "est aujourd'hui asphyxiée, et les femmes et les hommes qui la composent sont en totale perte de confiance, dans la mesure où la parole des mis en cause est davantage écoutée que celle des fonctionnaires". La brigade de gendarmerie de Grasse à été saisie de l'enquête.

Jarod1 a écrit : Mais bien sûr, on se suicide à cause de je ne sais quelle réforme politique...

Restons un peu sérieux...

scorpion3917 a écrit : Mais je le suis ! Admettons même que son travail ne soit pas l'unique cause du suicide, il n'aide pas non plus dans ces conditions.

Jarod1 a écrit : Là, je suis d'accord, notre vie professionnelle fait partie de nous aussi, mais la façon dont on présente ce genre d'info me pose toujours problème, le suicide étant un processus extrêmement profond et complexe.

Fonck1 a écrit : elle avait la sarkozyte aigue.ca tue ces machins la.

Jarod1 a écrit : Je suis très inquiet pour toi.

miragen a écrit : Peut-être que cette personne était fragilisé psychologiquement et les conditions de travail ne sont pas les seules raisons de son geste, mais elles y ont contribué largement .
Elle a mis fin à ses jours, dans sa voiture de service, avec son arme de service, et pendant son service, je crois que c'est parlant .

Jarod1 a écrit : C'est vrai qu'en général, on se suicide en pleine nuit à grands coups d'oreiller dans la figure.

Mais, la police n'exclut pas la thèse de l'accident (à prononcer avec l'accent marseillais).

scorpion3917 a écrit : Elle a peut être voulue se coiffer avec le canon de son arme