Hollande : "il faut rééquilibrer les comptes publics "
Posté : 16 juillet 2011 17:23
François Hollande, candidat à la primaire socialiste pour 2012, estime samedi qu'il "faut rééquilibrer les comptes publics sans tarder, descendre à 3% du PIB le plus vite possible" dans un entretien au Monde daté de dimanche/lundi.
"Le candidat qui annonce qu'il n'y aura pas d'effort supplémentaire après 2012 sera un président qui se parjurera", affirme le député socialiste de Corrèze.
Assurant vouloir être celui "qui dit la vérité, montre une volonté et une cohérence", il assure qu'engager la réduction des déficits devra se faire "sans tarder".
Dès 2013? "Oui, je ne le dis pas pour céder à je ne sais quelle pression des marchés ou des agences de notation, mais parce que c'est la condition pour que notre pays retrouve confiance en lui", explique-t-il.
Pour lui "la dette est l'ennemie de la gauche et de la France".
Questionné sur l'opposition de la gauche à approuver en Congrès (réunion de l'ensemble du Parlement) le texte inscrivant dans la Constitution le retour à l'équilibre des finances publiques, M. Hollande s'insurge contre les critiques de la droite accusant l'opposition d'"irresponsabilité".
"Nicolas Sarkozy agit comme un repenti! Lorsqu'il est arrivé à l'Elysée, le déficit budgétaire était d'à peine 50 milliards d'euros, et la dette publique d'environ 78% du PIB", répond-il.
Il relève "qu'aujourd'hui, le déficit avoisine les 100 milliards et l'endettement représente plus de 85% du PIB". Pour lui, "ce n'est plus la faillite dont parlait François Fillon (au début du quinquennat, ndlr), c'est la banqueroute!".
Le candidat défend une nouvelle fois la nécessité d'une réforme fiscale", en observant que "les classes moyennes sont en réalité les grandes victimes du système actuel".
François Hollande affirme, en outre, que, s'il est élu, il rétablira la retraite à 60 ans, car il "ne peut admettre que ceux qui ont cotisé pendant 41 ans soient obligés de cotiser 42, 43, ou 44 ans parce qu'ils ont commencé à travailler tôt. C'est injuste".
S'agissant de la crise de la zone euro, il estime que "tant que les gouvernements européens n'auront pas pris des dispositions fermes et durables pour réagir aux attaques, la spéculation gagnera".
Il critique le report à septembre du règlement de la crise grecque. "Ils ont ouvert la boite de Pandore", dit-il et reproche à la France "son attentisme" et à l'Allemagne "son égoïsme".