la tombe, lieu de culte, du nazi Rudolf Hess a été détruite
Posté : 21 juillet 2011 17:37
mieux vaut tard que jamais,Les restes de l'ancien responsable nazi, proche d'Hitler, ont été exhumés, sur décision municipale, pour éviter les rassemblements néo-nazis.
Il ne s'agit pas d'une profanation, mais d'un acte politique. La sépulture de Rudolf Hess, bras droit d'Adolf Hitler, a été détruite et ses restes exhumés, sur décision de la mairie de Wunsiedel, dans le Sud de l'Allemagne.
Par ce geste, la commune a voulu prévenir les rassemblement néo-nazis pour l'anniversaire du suicide de Hess, le 17 août. La paroisse protestante de Wunsiedel a aussi décidé de ne pas renouveler la concession familiale où il reposait.
"Nous espérons ainsi ne plus avoir ici ce fantôme brun", a déclaré un responsable local, en référence à la couleur des nazis et des néo-nazis. Les héritiers de Hess ont décidé que ses restes seraient incinérés et ses cendres dispersées en mer, selon le quotidien Süddeutsche Zeitung.
Un lieu de culte pour les néo-nazis
Considéré comme un martyr dans les milieux néo-nazis, l'ancien dauphin de Hitler est l'objet d'un culte des extrémistes de droite en Allemagne, qui se sont longtemps rassemblés devant sa tombe, tous les ans, le 17 août.
La municipalité de Wunsiedel était toutefois parvenue à faire interdire ces rassemblements au terme de plusieurs années de bataille judiciaire. En 2004, quelque 5 000 néo-nazis s'étaient encore réunis dans la petite ville, au grand dam des habitants. Malgré cette interdiction, des nostalgiques du 3e Reich continuaient de venir dans la commune.
Devant l'afflux annuel de néo-nazis, la paroisse a finalement décidé de ne pas renouveler la concession qui arrive à échéance le 5 octobre 2011. Ses descendants avaient pourtant déposé une demande pour renouveler la concession de vingt ans. Mais la petite-fille de Hess a assuré au cours d'un entretien avec des représentants de la paroisse qu'elle souhaitait désormais que la tombe soit détruite afin d'éviter qu'elle ne demeure un lieu de pèlerinage des milieux d'extrême droite. "Elle a dit qu'ils ne voulaient plus rien avoir avec ça", a souligné l'ancien élu du canton, Peter Seisser. "Nous étions tous très soulagés", a-t-il ajouté.
La tombe de Rudolf Hess comporte une inscription énigmatique - "j'ai osé" - ainsi que les dates de naissance et de mort du responsable national-socialiste. La stèle a également été détruite.
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