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Amesys participait à la répression en Libye
Posté : 30 août 2011 21:29
par tisiphoné
Le groupe informatique français Bull et sa filiale Amesys auraient activement contribué à l'espionnage de l'opposition libyenne par Mouammar Kadhafi. Un reportage du Wall Street Journal dans un ancien QG des services de sécurité et des images tournées par la BBC viennent de le confirmer.
Ce mardi, deux reporters du Wall Street Journal racontent leur visite dans le bâtiment d'où le régime libyen surveillait les communications. Ils y ont notamment retrouvé des manuels rédigés en anglais, mais portant le logo d'une entreprise française, Amesys, filiale du groupe Bull.
Un reportage de la BBC confirme, en images, le rôle de la société française. Des documents retrouvés dans le bâtiment abandonné sont bien signés d'Amesys.
http://www.rue89.com/2011/08/30/libye-u ... ion-219888
Re: Amesys participait à la répression en Libye
Posté : 30 août 2011 21:34
par Barbapoutre
Il n'y a aucune raison de ne pas faire feu de tout bois. L'argent n'a pas d'odeur.
Re: Amesys participait à la répression en Libye
Posté : 30 août 2011 21:48
par Patrick_NL
Un reportage de la BBC confirme... Les allies d'hier en sont deja a se disputer le cadavre lybien. Nul doute que le conflict presque termine(???) La perfide Albion et Les Grenouilles vont s'envoyer des piques pour tenter de remporter le marche de la reconstruction et le petrole qui va avec.
Q'une entreprise francaise ait fait des affaires avec Kadafou ne devrait pas etre une surprise, le chef de l'etat l'a bien autorise a faire du camping dans ce but. Rappelons que l'on a failli lui vendre une centrale nucleaire.
Re: Amesys participait à la répression en Libye
Posté : 30 août 2011 21:55
par Barbapoutre
Et les Rafales? Non?
Re: Amesys participait à la répression en Libye
Posté : 30 août 2011 22:12
par Patrick_NL
Barbapoutre a écrit : Et les Rafales? Non?
On voulait bien lui vendre mais il n'en a pas voulu.Curieux, il n'est pas le seul a preferer d'autres navions.
Re: Amesys participait à la répression en Libye
Posté : 01 septembre 2011 14:08
par sacamalix
Patrick_NL a écrit :
On voulait bien lui vendre mais il n'en a pas voulu.Curieux, il n'est pas le seul a preferer d'autres navions.
En tout cas, ces navions en ont été visiblement vexés...
Re: Amesys participait à la répression en Libye
Posté : 15 janvier 2013 19:16
par Patrick_NL
Un juge d'instruction va pouvoir enquêter pour déterminer si la société Amesys, filiale de Bull, s'est rendue complice de torture en Libye en fournissant un matériel de surveillance de communications en 2007 au régime de l'ex-dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi.
Le parquet de Paris avait fait appel de la décision prise en mai par une juge du pôle génocides et crimes contre l'humanité d'enquêter sur les accusations de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) et la Ligue des Droits de l'homme (LDH) de complicité de torture contre Amesys.
Cet appel a été rejeté mardi par la cour d'appel de Paris et l'instruction va pouvoir entrer dans une phase active, a dit Me Patrick Baudouin, avocat et président d'honneur de la FIDH, à l'AFP.
Des journalistes du Wall Street Journal (WSJ) étaient entrés le 29 août 2011, lors de la libération de Tripoli, dans le bâtiment où le régime libyen surveillait les communications. Ils y avaient trouvé des manuels rédigés en anglais portant le logo d'Amesys, filiale de Bull et des retranscriptions de conversations privées sur internet.
Après cette découverte, la FIDH et la LDH avaient déposé en octobre 2011 une plainte pour complicité de torture visant Amesys et en particulier la vente et le déploiement de son système de surveillance Eagle au régime de Kadhafi en 2007.
Pour les plaignants, ce système "permet d'intercepter l'ensemble des communications online et offline à l'échelle d'une nation mais également de traiter les informations recueillies afin de cibler, parmi la population civile, un groupe selon des critères définis par l'utilisation du système".
Les deux ONG estiment aussi que la société ne pouvait ignorer l'utilisation de ce système par le régime libyen.
Cinq Libyens prêts à venir témoigner
Amesys avait reconnu en septembre 2011 avoir signé quatre ans plus tôt avec les autorités libyennes un contrat mais en assurant qu'il "concernait la mise à disposition d'un matériel d'analyse portant sur une fraction des connexions internet existantes, soit quelques milliers".
Selon la société, le contrat avait été signé dans un contexte de "rapprochement diplomatique" avec la Libye, en référence à la visite de Kadhafi en France fin 2007, Amesys contestant "très fermement l'accusation de complicité de torture.
Amesys a rappelé mardi avoir cédé définitivement les activités du logiciel Eagle fin novembre.
Pour Me Baudouin, l'enquête passe désormais par l'audition des dirigeants d'Amesys mais également par le déplacement du juge en Libye "pour qu'il puisse se faire expliquer comment les autorités libyennes prenaient instruction de l'utilisation du matériel d'Amesys".
Parallèlement, cinq victimes libyennes se sont constituées parties civiles le 1O janvier et sont prêtes à venir témoigner devant le juge, selon l'avocat.
"Elles avaient été arrêtées et torturées par le régime en place et leur arrestation était directement liée à leur surveillance par le système livré par Amesys", a dit Me Baudouin.
Ces cinq personnes sont une femme et quatre hommes, des bloggueurs opposants au régime Kadhafi installés à Tripoli, Benghazi et Misrata, a ajouté Me Baudouin.
En outre, six autres Libyens se sont constitués parties civiles et sont également disposés à être entendus, a dit à l'AFP leur avocat, Me William Bourdon, pour qui il est nécessaire que de nombreux témoins soient entendus en Libye.