contre la suppression de postes à l'éducation nationale
Posté : 27 septembre 2011 07:47
Enseignants et parents d'élèves protestent contre les suppressions de postes...
Trois semaines après la rentrée, ils font déjà l'école buissonnière. La quasi-totalité des syndicats d'enseignants du public appelle à une journée de mobilisation nationale ce mardi, pour protester contre les suppressions de postes dans l'Education.
Fait rarissime: cinq syndicats du privé rejoindront le mouvement. «C'est pratiquement une première. Car nous souhaitons attirer l'attention du grand public sur la suppression annoncée de 1.350 emplois dans l'enseignement privé en 2012, alors que les prévisions d'effectifs sont à la hausse», souligne Luc Viéhé, secrétaire général du Syndicat professionnel de l'enseignement libre catholique (Spelc).
Ils veulent peser sur le budget
Une centaine de manifestations sont ainsi prévues partout en France, auxquelles plusieurs associations de parents d'élèves participeront. A Paris, le défilé partira à 14h30 du jardin du Luxembourg. Un mouvement unitaire qui devrait être très suivi, à en croire les prévisions du SNUipp, qui table sur 53,75% de grévistes chez les enseignants du primaire. Des chiffres bien éloignés de ceux du ministère de l'Education, qui prévoyait vendredi 20,51% de grévistes dans le premier degré.
Les enseignants du secondaire devraient aussi être nombreux dans la rue «notamment dans les villes où il y a eu une forte pression démographique et où les classes sont particulièrement chargées», prédit Frédérique Rolet, porte-parole du Snes. «C'est une des pires rentrées qu'on ait connues et Luc Chatel continue à afficher une sérénité imperturbable, cela agace», poursuit-elle.
Reste à savoir si les manifestants réussiront à peser sur le projet de budget 2012, qui passe demain en Conseil des ministres et prévoit 14.000 suppressions de postes dans l'Education nationale l'an prochain. «On a encore un petit espoir que le gouvernement revienne sur la règle du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite dans l'Education, affirme Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp. D'autant que les élections sénatoriales ont clairement montré une exaspération des élus locaux. Le mouvement d'opinion continue à gagner du terrain.»
Le service minimum à géométrie variable
Depuis 2008, un service minimum d'accueil (SMA) est obligatoire quand plus de 25% des enseignants d'une école sont en grève, mais certaines communes, souvent de gauche, refusent toujours de le mettre en place. «Par ailleurs, certaines communes ne disposent pas de personnel suffisant pour l'organiser», explique Sébastien Sihr, du SNUipp.