il avait giflé un adolescent : le maire convoqué au tribunal
Posté : 04 octobre 2011 15:06
Été 2010, Maurice Boisart, maire de Cousolre dans le Nord, rappelle à l'ordre un adolescent qui escalade un grillage communal pour récupérer un ballon. Le jeune homme l'insulte et le menace de mort, trop pour l'élu qui donne une gifle au jeune de 17 ans.
Mardi, le maire de la petite commune de 2500 habitants devra s'expliquer devant la justice. Il est convoqué devant le tribunal correctionnel d'Avesnes-sur-Helpe : le père de l'adolescent a porté plainte. Le maire a également porté plainte selon La Voix du Nord, pour agression verbale. Il aurait à nouveau déposé plainte après avoir été menacé par le jeune homme sur la place de la mairie à l'été 2011.
"C'est la fonction de maire qu'il insultait"
"J'ai eu le droit à toutes les insultes qu'on peut imaginer devant ses copains et à des menaces, explique le maire. C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, il a pris une baffe. À travers moi, c'est la fonction de maire qu'il insultait".
Le maire sera accompagné au tribunal par la plupart des employés communaux raconte le quotidien. Maurice Boissart pourra surtout compter sur le soutien des élus locaux : "Ils sont entre soixante-dix et quatre-vingts à m'avoir écrit, maires, conseillers généraux sénateurs...".
"Que le juge dise qu'il ne fallait pas mettre une baffe, d'accord, mais il ne faut pas que ça aille plus loin", prévient le maire de Bavay, non loin de Cousolre.
Le maire refuse la médiation
Cité par La Voix du Nord, Maurice Boisart dit attendre cette audience "symbolique" avec impatience et anxiété. "Je me demande quand même à quelle sauce je vais être mangé", dit-il.
Le maire souhaite aller au bout du procés, il a refusé en janvier une offre de médiation de la justice. "Je veux qu'il soit puni, il faut que chacun assume", détaille-t-il.
Selon l'élu, des nuisances (dégradations, tags, carreaux cassés) sont commises depuis l'altercation par "une douzaine de jeunes, dont un noyau dur de quatre à cinq adolescents". Il a même pris un arrêté pour interdire les rassemblements devant certains points jugés "sensibles" de la commune, entre 17 h et 7 h.